culté d remplir de pommes de terre ce même cylindre[1] ; puis retirant la cheville, vous appuyez d’abord légèrement sur l’extrémité du levier, ensuite d’avantage pour ne point le faire ployer ; sans cette précaution on risqueroit de le casser par un mouvement trop brusque.
Cette pression du piston qui équivaut à plus de 400 livres (la résistance étant placée à 2 pieds ou au quart du point d’appui)[2], comprime et divise en petites parcelles toutes les pommes de terre que l’on a jettées dans le tube ; il est bon à cette occasion de faire observer que la pulpe n’est point obligée, comme fait la pâte dans le cylindre du vermicellier, qui n’est troué que par le dessous, de parcourir un grand espace pour trouver une issue ; les premiers trous faits au pourtour du tube, lui servent de passage à fur et mesure que la pression agit sur elle et les autres successivement, de manière que la résistance est moindre, et cela est sensible.
Cette mécanique, susceptible encore de quelques perfections, peut, soit dans l’arrangement de ses parties, soit par de nouvelles dimensions, se prêter à diverses autres formes.
En rapprochant plus près le tube du point d’appui, vous pouvez à la vérité augmenter son diamètre ; mais vous serez obligé de diminuer d’autant de sa hauteur. En donnant plus de capacité au cylindre et le laissant à l’endroit où je l’ai placé, il faudra allonger le levier, et étant levé, vous ne pourrez plus atteindre à son extrémité aussi aisément. Au reste prenons garde que la somme des inconveniens qui doit résulter nécessairement de ces divers changemens, ne dépasse celle des avantages que présente d’abord plusieurs de ces mutations, et qu’elle ne lui ôte enfin
