de tringles de bois blanc de menuiserie. Ces châssis[1] sont traversés en long et en large, par des ficelles tendues, ou du fil de fer, à grandes mailles. Quand ils sont chargés, il les place, fur et à mesure, sur d’autres bouts de perches scellées orisontalement dans le mur, d’étage en étage, aux deux côtés de l’atelier. Pour charger ces châssis, il les fait reposer momentanément sur deux tretaux à hauteur d’appui : et c’est dans cette position que l’on pourroit ainsi étaler, avec le crible, les vermicels de pommes de terre. Ceux qui préféreront de mettre sécher ces vermicels sur du papier, reposant sur des lattes, planches, toiles claires, clayes, sont bien les maîtres de choisir ce qui leur conviendra le mieux, je ne me permets que de leur indiquer ces divers autres moyens.
Il n’est pas indiffèrent de rappeler qu’il ne faut charger que légèrement vos superficies, savoir : de 1 à a lignes d’épaisseur. Lorsque dans un four vous soumettez vos vermicels à une chaleur de 40 à 45 degrés, (une chaleur plus forte les détérioreroit), à ce degré, il ne faut que 7 à 8 heures de dessication. D’une ligne, dans un lieu échauffé par un poële à une chaleur de 12 à 15 degrés ; alors il faut 20 à 24 heures de dessication.
Vous abrégez le tems de cette dessication, si vous remuez quelquefois vos vermicels avec de petits rateaux de bois. Quant à la cuisson des pommes de terre ; au choix des espèces ; aux diverses précautions à prendre dans le cours de la dessication ; à sa conservation sous la forme de riz, sémouille ou farine ; à la manière d’employer cette substance dans nos alimens[2], je ren-
- ↑ Quand ils ont trop de portée, on ajoute à leur construction une traverse ou deux.
- ↑ A Genève on fait du pain avec de la pomme de terre desséchée. Dix liv. de cette farine en poudre avec dix liv. de farine de froment produisent 35 livres 1/2 de pain. Quelques membres du Lycée doivent incessamment répeter cette expérience et donner de nouveaux moyens de panification.
