Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/217

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KER

toyens. Voyez Keb, premier article, et Bocrc’uiz.

Keriarez (de 3 syllab., he-ria-dez], s. f. Femme habitant une ville. Bourgeoise. Citoyenne. Villageoise. Pl. éd.

Keriuz (de 2 syll., ke-riuz), adj. Qui contient beaucoup de villes, de villages. Eur vrô gcriuz co, c’est un pays couvert de villes. Kerl. Voyez Kelc’h. Kerlein. Voyez Kelc’iiia. Kerluz, s. m. Loche de mer, sorte de poisson de la grandeur et de la Tigure d’un hareng, mais un peu moins plat. Pl. éd. Je ne connais ce nom de poisson que par le Ditt. de Le Pelletier.

Kern, s. f. Le sommet, le haut de la tôle. On y ajoute ordinairement, dans ce sens, le mot penn, tête. Kern ar penn, le sommet de la tête. C’est aussi la couronne, la tonsure d’un prêtre, kern eur bélek. Kern est encore la trémie d’un moulin, l’entonnoir à quatre angles par lequel on fait tomber le blé entre les deux meules, pour le réduire en farine, kern ar vilin.

Kernë ou Kernëô (de 2 syll., fcer-nA3), s. m. Cornouaille. La Cornouaille, un des quatre cantons delà Bretagne qui ont donné leurs noms aux quatre dialectes principaux de la langue bretonne qu’on y parle. Eüz a Gerné au, ils sont de la Cornouaille.

Kernëvad ou KER^ÉvoD, s. m. Cornouaillais ou Cornouaillien, habitant de la Cornouaille. PI. kemévaded ou kernéviz.

Kernévadbz ou Kernévodez j s. f. Cornouaillaise ou Cornouaillienne, femme habitant la Cornouaille. Pl. éd.

KER^EZ, s. f. Cherté, prix excessif des choses qui sont à vendre. Eur gemez vrdz a vézô war ar zaoud, il y aura une grande cherté sur le prix des bêtes à cornes. On dit aussi kéraouégez et kéraouez, dans le même sens. Voyez Kér.

Kerniad, s. m. Joueur de Cornemuse. Pl. kernidi. H. V.

Kernigel, s. f. Vanneau, oiseau. Pl. kcrnigelled. En quelques endroits, on prononce komigel.

Kéhoc’h. Voyez Kér. Kerreiz (de 2 syll., ker-reiz), s. m. Police, bon ordre dans une ville. Je ne connais ce composé que par le Diction, de Le Pelletier. J’ai toujours entendu dire reiz ker, ordre de la ville.

KERREiz(de 2sy1l., ker-reiz), adj. Paisible. Pacifique. Modéré. Modeste. Morigéné. Ce mot n’est en usage que dans la Basse-Cornouaille. Voyez Habask.

Kehs, s. f. Possession. Jouissance. Profit. JVcn deûz nélrd enn hé g ers, il n’a rien en sa possession. E ma ar gcrs anézhañ gan-éñ, j’en ai la jouissance.

Kbrsë, adj. Etrange. Extraordinaire. Surprenant. Étonnant. Singulier. Bizarre. — Biscornu (Corn.) H. V. Kersé vvzô gañl-hi, elle trouvera étrange. Voyez Iskiz.

KES 191

Kebz nu Kebzed, s. m. Marche. Démarche. Allure. Train. Daou zervezkerz ou kerzed a zû ac’hann di, il y a <lcux journées de marche d’ici là- Ar c’herzed, le marcher. Hé anavézcd am ctir dinuc’h hé gerzed, je l’ai reconnu à son marcher, à sa démarche. En Vannes, kerc’hed. Voyez Kahmed, prera. art.

Kerza, V. a. Posséder, avoir à soi, en son pouvoir. Jouir. Part. et. 11 est peu usité. Voy. Kers.

Kerzed. Voyez Kkrz. Kkr/.er, s. m. Possesseur, celui qui possède quelque bien, quelque héritage, cic. Propriétaire. PI. l’en. Anaoud a rann kerzer ann li-zé, je connais le possesseur, le iiropriélairc de celte maison. Voyez Perc’hen.

Kerzer, s. m. Marcheur. Promeneur. Pl. icn. Né kéd eur c’herzcr brdz, ce n’est pas un grand marcheur. Voyez Kerzoct.

Kerzërez, s. f. Celle qui possède quelque bien, quelque héritage, etc. Femme propriétaire. PI. éd.

Kerzërez, s. f. Marcheuse. Celle qui se promène. Pl. éd.

Kebzet. Voyez Kerzoüt. Kerzin, s. m. Alizc, petit fruit rouge, aigret. Kcrzinen, f., une seule alizc, ou un alizier, arbre. Pl. kerzinennou ou kerzinenned, ou simplement kerzin. Né vézô kél kalz a gerzin éiléné, il n’y aura pas beaucoup d’alizés cette année. Unan cûz ar gerzinenned a zô diskarel gañd ann avel, un des aliziers a été abattu par le vent.

Kerzinen. Voyez Kerzin. Kerzout, et, par abus, Kerzet, v. n. Marcher. Aller. Cheminer. Part, kerzet. Evit k«meñl-sé eo réd kerzout kaer, pour cela, il faut bien marcher. Iicrsid aff^e, allez-ouscn de là. Voyez Balëa.

Kebzd ou Keudd, s. m. Décembre, le dernier mois de l’année. Miz kerzu, le mois de décembre, t-e mol est composé de ker, aussi, autant, et de dû, noir. Le mois de décembre est nommé aussi noir, par comparaison avec le mois de novembre, qui poite le nom de miz dû, mois noir. En Nannes, on dit kéverdu.

Kést, s. f. Corbeille, panier, soit en osier, en paille ou en bois plein. Uôid eur gést d’in da voñd da zasluini avalou, donnez-moi une corbeille pour aller cueillir des pommes. Kést est aussi le nom que l’on donne à la ruche, panier en forme de cloche, qui sert à mettre des abeilles. Dans ce dernier sens, on ne l’emploie guère seul, mais on y ajoute le mol gtrénan, abeilles. Eur gésl-wénan, une ruche ; à la lettre, une correille d’abeilles. Pl. oh. Voyez BoiiTEK et Paner.

Kést, s. f. Quête. Pl. ou. Ce mot, malgré sa physionomie française, est sans doute le même que le précèdent dont on aura étendu le sens. H. V.

Kést, s. m. pl. Les vers qui s’engendrent dans les intestins de l’homme, parliculièremenl chez les enfants. Lou :ou-kési, remède