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APPENDICE

finibus non liceret… quùm leges duo ex unâ familiâ, vivo utroque, non solùm magistratus creari vetarent, sed etiam in senatu esse prohiberent. » — L. V, c. vii. « Esse ejusmodi imperia, ut non minùs haberet juris in se (regulum ?), multitudo, quàm se in multitudine… » et passim.


12 — page 62Villes Juliennes, Augustales…

César établit des vétérans de la 10e légion à Narbonne, qui prit alors les surnoms de Julia, Julia Paterna, colonia Decumanorum. Inscript, ap. Pr. de l’Hist. du Languedoc. — Arles, Julia, Paterna Arelate. — Biterræ, Julia Biterra. Scr. fr. I, 135. — Bibracte, Julia Bibracte, etc. — Sous Auguste, Nemausus joignit à son nom celui d’Augusta, et prit le titre de colonie romaine. Il en fut de même d’Alba Augusta chez les Helves ; d’Augusta, chez les Tricastins. — Augusto nemetum devint la capitale des Arvernes. — Noviodunum prit le nom d’Augusta ; Bibracte, d’Augustodunum, etc. Am. Thierry, III, 281.


13 — page 73Combien la Gaule était déjà romaine…

Strab., l. IV : « Rome soumit les Gaulois bien plus aisément que les Espagnols. » — Discours de Claude, ap. Tacit., Annal. II, c. xiv : « Si cuncta bella recenseas, nullum breviore spatio quàm adversùs Gallos confectum : continua inde ac firma pax. » — Hirtius ad Cæs., l. VIII, c. xlix : « Cæsar… defessam tot adversis præliis Galliam, conditione parendi meliore, facile in pace continuit. » — Dio C., l. LII, ap. Scr. R. Fr. I, p. 520 : « Auguste défendit aux sénateurs de sortir de l’Italie sans son autorisation ; ce qui s’observe encore aujourd’hui ; aucun sénateur ne peut voyager, si ce n’est en Sicile ou en Narbonnaise. »


14 — page 73Marseille, cette petite Grèce…

Strab., l. IV, ap. Scr. Fr. I, 9. « Cette ville avait rendu les Gaulois tellement philhellènes, qu’ils écrivaient en grec jusqu’aux formules des contrats, et aujourd’hui elle a persuadé aux Romains les plus distingués de faire le voyage de Massalie, au lieu du voyage d’Athènes. » — Les villes payaient sur les revenus publics des sophistes et des médecins. Juvénal : « De conducendo loquitur jam rhetore Thule. » — Martial (l. VII, 87) se félicite de ce qu’à Vienne les femmes même et les enfants lisent ses poésies. — Les écoles les plus célèbres étaient celles de Marseille, d’Autun, de Toulouse, de Lyon, de Bordeaux. Ce fut dans cette dernière que persista le plus longtemps l’enseignement du grec.