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HISTOIRE DE FRANCE

dans leur bibliothèque, signée de Charles V et de Louis, duc d’Orléans. Il leur donna aussi une autre grande Bible en cinq volumes in-folio, écrite sur le vélin, qui a toujours servi et sert encore pour lire au réfectoire. » (Sauval, t. I, p. 460.)


91 — page 127Sa veuve n’eut pas la consolation d’élever au mort l’humble tombe…

« Considérant le mot du prophète : Ego sum vermis et non homo, opprobrium hominum et abjectio plebis ; je veux et ordonne que la remembrance de mon visage et de mes mains soit faite sur ma tombe en guise de mort, et soit madicte remembrance vêtue de l’habit desdicts religieux Célestins, ayant dessous la tête au lieu d’oreiller une rude pierre en guise et manière d’une roche, et aux pieds, au lieu de lyons… une autre rude roche… Et veux… que madicte tombe ne soit que de trois doigts de haut sur terre, et soit faicte de marbre noir eslevée et d’albâtre blanc…, et que je tienne en mes deux mains un livre où soit escrit le psaume : Quicumque vult salvus esse… Autour de ma tombe soient escrits le Pater, l’Ave et le Credo. » (Testament de Louis d’Orléans, imprimé par Godefroy, à la suite de Juvénal des Ursins, p. 633.)

Cy gist Loys duc Dorléans…
Lequel sur tous ducz terriens
Fut le plus noble en son vivant
Mais ung qui voult aller devant
Par envye le feist mourir…

(Épistaphe de feu Loys, duc d’Orléans. Bibl. royale, mss. Colbert, 2403 ; Regius, 9681, 5.)


92 — page 127 — « Hinc surrectura »…

Cette inscription, la plus belle peut-être qu’on ait jamais lue sur une tombe chrétienne, a été placée par mon ami, M. Fourcy (bibliothécaire de l’École polytechnique), sur celle de sa mère.


93 — page 128, note 2Inès de Castro…

Lopes parle seulement de la translation du corps : « Como foi trellada Dona Enez, etc. » (Collecçao de livros ineditos. 1816, t. IV, p. 113.) M. Ferdinand Denis, dans ses intéressantes Chroniques de l’Espagne et du Portugal, t. I, p. 157, cite le texte principal (de Faria y Souza), qui appuie la tradition. — Un savant Portugais, M. Corvalho, assurait avoir vu, il y a quelques années, le corps d’Inès bien conservé : « Seulement la peau avait pris le