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cxvi
LE BANQUET

V

ÉTABLISSEMENT DU TEXTE,
APPARAT CRITIQUE ET TRADUCTION

Les mêmes manuscrits ont été collationnés que pour le Phédon (voir ici l’indication des sigles p. cxxii) et dans des conditions identiques[1] (cf. notice du Phédon, p. lxxix sq.).

Dans les Papyri Oxyrhynchi (Grenfell et Hunt, vol. V, no 843) se trouvent d’importants fragments d’une copie du Banquet, datant vraisemblablement du début du iiie siècle de notre ère. Certains morceaux sont dans un remarquable état de conservation : c’est ainsi que, exception faite d’une lacune de quatre colonnes (de 213 e 3 à 217 b 2) nous possédons, à partir des mots ἄν ἔνδεια, 201 a 1, un texte intégral, quoique parfois assez délabré, du dialogue. La première copie était bourrée de fautes, qui ont été pour la plupart corrigées par un reviseur, souvent au-dessus de la ligne[2] ; autant qu’il semble d’après l’écriture et d’après la couleur de l’encre, la revision n’est pas de beaucoup postérieure. Le caractère éclectique du texte permettrait difficilement d’apparenter le papyrus à l’une ou l’autre de nos deux familles de Mss. Il ne porte aucun signe diacritique, ni esprits, ni accents, sauf dans une dizaine de cas à peine, et de la main du reviseur soucieux d’éviter certaines confusions ; pas davantage d’iôta souscrits ou ascrits. Les mots n’y sont pas séparés[3]. Je n’ai pas eu sous les yeux de photographie du Papyrus, et j’ai suivi la collation de Grenfell-Hunt[4].

Quant à la tradition indirecte, je n’ai rien à ajouter à ce

  1. Il est à remarquer que, pour le Banquet comme pour le Phédon, Y n’ascrit ni ne souscrit presque jamais l’iôta, ce qui dans certains cas ne permet pas d’inférer sa leçon : ainsi 184 c 7.
  2. J’ai désigné ces corrections dans l’Apparat par la mention Oxy.².
  3. De sorte qu’à 205 c 3, 206 b 1, il est impossible de savoir s’il a lu ἤδη comme les Mss., ou bien ἦ δ’ ἥ.
  4. Toutes les fois qu’une lacune dans la partie conservée du Papyrus empêche de savoir à quelle variante se rattachait son texte, je l’ai signalé (lac[una] in Oxy.).