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phage, joints à l’effet d’un sphincter, empêchent l’aliment de remonter. La tunique musculeuse se distend. Les plis de la tunique muqueuse s’effacent. La capacité de l’estomac s’est augmentée.

Avec un scalpel, on fait un trou dans l’estomac, ou bien l’on regarde par une fistule pratiquée. On voit que la contraction des fibres musculaires pousse l’aliment vers le pylore, lui fait suivre la petite courbure, le jette dans la grande, et le ramène au pylore, où le cercle recommence.

En regardant par la fistule, on voit un liquide pleuvoir sur l’aliment qui circule. Avec le scalpel et le microscope, on constate qu’il vient de diverses glandes tubuleuses, les unes à cellules arrondies, les autres à cellules cylindriques.

On recueille le suc des premières avec des éponges ou par des fistules, ou en tuant l’animal. On l’étudié par des procédés chimiques. On le trouve acide, on constate sa composition, on l’appelle gastrique, et on remarque qu’il ne jaillit qu’en présence des aliments.

On verse ce suc sur des aliments, à une température convenable, et l’on voit l’aliment se désagréger peu à peu et devenir liquide. C’est donc le suc gastrique qui opère la digestion.

On décompose ce suc par des moyens chimiques ; on y démêle un ferment, la pepsine, et un acide. On s’assure que, privé de ce ferment ou de cet