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ANATOMIE PHILOSOPHIQUE.

tion logique, l’emploi de nos plus belles facultés, le jugement et la sagacité comparative, aussi bien que de toutes les autres, afin qu’après l’établissement des faits viennent leurs conséquences scientifiques[1]. Il pourra voir, au moment de cette discussion si justement célèbre, la plupart des naturalistes se partager entre les doctrines des deux chefs d’école, quelques-uns aussi rester incertains, et attendre pour se prononcer le jugement de l’avenir. Il pourra, remontant à l’instant même de la publication de la Philosophie anatomique, se rendre compte de la sensation produite par elle dans le monde savant, et la voix des contemporains lui apprendra s’il s’agissait, en 1818 et en 1822, exclusivement de la théorie de l’Unité de composition, ou bien, avant tout, d’une direction nouvelle d’idées, de la création d’une méthode dont cette théorie, quelque fondamentale qu’elle soit, n’était que la conséquence et le fruit[2].

  1. Voyez plus haut, Chap. V, p. 128.
  2. Parmi les nombreux écrits dont la Philosophie anatomique, au moment de sa publication, a été le sujet, il en est deux que les noms de leurs auteurs nous prescrivent de citer de préférence, ceux de M. Flourens et de M. Frédéric Cuvier (tous deux insérés dans la Revue encyclopédique, 1819 et 1823, et de plus, le premier, publié à part, et traduit dans le Mercure grec par M. Piccolo).

    Nous citerons un passage de l’Analyse de la Philosophie anatomique par M. Flourens, le premier et assurément l’un