Utilisateur:DaraDaraDara/ConfWikicon2018

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Qu’est-ce que cette page ?[modifier]

Cette page a pour objectif de construire collectivement la conférence Wikisource, le projet de la complétude qui sera présentée à la WikiConvention francophone 2018.

Ce que j’ai prévu de dire[modifier]

Dans les grandes lignes. Je compte donner des exemples et des illustrations pour chaque item. Si vous avez des exemples à proposer, n’hésitez pas !

Définition des termes du sujet[modifier]

  • La complétude est le fait que les articles peuvent être finis : texte et mise en page retranscrits, rien à ajouter ni retirer.
  • C’est une particularité de Wikisource par rapport aux autres wikiprojets majeurs (Wikipédia, Wiktionnaire, Wikimedia Commons, Wikidata).
  • Cela vient du fait qu’on a une source, et qu’il suffit de la reproduire fidèlement.
  • Mais même si les pages, voire les livres, peuvent être finis, le projet ne peut pas l’être : il y a toujours d’autres œuvres à ajouter.

Conséquences sur les motivations à la contribution[modifier]

  • La complétude apporte une satisfaction d’avoir un objet fini (Quelqu’un connaîtrait des textes de psychologie qui parlent de ça ? ), comme lorsqu’on fait un puzzle : même si la tâche en elle-même nous plaît, le résultat est une motivation importante supplémentaire. Par contre, certaines personnes peuvent aussi trouver que ce type de contribution manque de liberté et de créativité (il s’agit de « recopier bêtement » plutôt que d’écrire un article en compilant plusieurs sources).
  • L’aspect fini des pages d’un livre permet de gamifier la contribution : taux d’avancement quantifiable, atteignable et visible grâce aux couleurs des différentes pages. Cela peut motiver à aller plus loin, surtout lorsqu'il s'agit de « micro-taches » (répétitives, non-qualifiées). [1]

Conséquences sur les personnes qui contribuent et leurs interactions[modifier]

  • Moins de collaboration : les pages sont relues par moins de personnes que sur d’autres projets (comparaison avec le Wiktionnaire qui a une communauté similaire en terme de nombre et activité des contributeurs·trices régulier·e·s). Par contre, collaboration importante avec des organismes extérieurs (bibliothèques d'archives comme Gallica, Projet Gutenberg).
  • Moins de conflit puisque pas d’opinion exprimée et peu de discorde possible étant donné que la source est directement disponible.

Que peuvent en tirer les autres projets ?[modifier]

  • Satisfaction d’avoir un objet fini : propre à Wikisource, pas transposable aux autres projets où par définition toutes les pages sont indéfiniment en chantier.
  • Manque de liberté et de créativité : certes, mais même si ce n’est pas votre mode de contribution favori, il y a des situations où cela peut mieux convenir : si vous contribuez au travail et que vous voulez pouvoir arrêter un peu n’importe quand, par exemple.
  • Gamification : un très bon moteur chez certaines personnes, peut-être à mettre en place au sein de sous-projets ? Exemple : la relecture du vocabulaire de la cartographie sur le Wiktionnaire.
  • Moins de collaboration : c’est dommage pour un projet collaboratif, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas du tout non plus : pour de très gros projets (comme le Trévoux ou le Cours d'agriculture de Rozier), il est commun de faire appel à la communauté, qui est généralement réceptive. Par ailleurs, il peut être sain et reposant de prendre le temps de travailler sur un article sans être interrompu·e par des remarques en plein milieu. Et puis si l'on contribue sur des sujets de niche, même sur Wikipédia, on peut ne pas être relu·e…
  • Moins de conflit : c’est une bonne chose, mais c’est lié à la nature de la contribution sur Wikisource, donc difficile à transposer dans d’autres projets.

Conclusion[modifier]

  • Le but n'est pas de vous « convertir » !
  • Juste de montrer en quoi ce projet se distingue, et d'apporter des éléments qui ne sont pas forcément visibles quand on n'est pas dans la communauté.
  • Ce type de contribution peut être complémentaire aux autres projets : pour faire une pause de Wikipédia, si vous êtes addict·e·s aux projets collaboratifs (et votre présence à la Wikicon est un bon indice), passez faire un tour sur Wikisource !

Bonus[modifier]

J’aimerais enregistrer une parodie de la chanson La tristitude d’Oldelaf pour la passer avant le début de la conf, pendant ce moment gênant où on attend que tout le monde soit là. Si vous avez des idées de couplet ou de refrain, n’hésitez pas !

Pour l’instant, ça donne :

La complétude
C’est quand tu as vu toutes les fautes d’OCR fourbes
Quand partout il n’y a que des apostrophes courbes
C’est quand ça ressemble vraiment à l’original
Et c’est pas mal

La complétude
C'est quand tu t'emmerdes à faire les indentations
Quand tu t'amuses à mettre tous les jolis fleurons
C'est quand tu as mis tous les numéros de page
En finissage


La complétude,
C'est toi, c'est moi
C'est nous, c'est quoi ?
C'est un peu de wikicode sur le bout des doigts
La complétude
C'est hum, c'est wouh !
C'est eux, c'est vous,
C'est aussi de la littérature après tout…


La complétude,
C'est quand il n'y a que des liens dans la table des matières
Quand 100 % de ton bouquin s'affiche en vert
Quand tu modifies « validé » en « terminé »
Et c'est gagné

La complétude,
C'est quand tu es satisfait·e de ton boulot
C'est quand il n'y a rien en moins, ni rien en trop
C'est quand tu peux vraiment passer à autre chose
Sans overdose

Contribuer à cette conférence facilement ![modifier]

Les points expliqués dans les parties « Conséquences sur … » proviennent de mon expérience de contributrice et ne reflètent pas forcément toutes les communautés. Afin de nuancer mes propos, j'aimerais avoir votre avis sur ces points ! Ami·e·s non-wikisourcien·ne·s, vous êtes tout autant les bienvenu·e·s à participer à ce sondage :)

Pour cela vous pouvez faire un retour sur ce qui a déjà été écrit, ou bien répondre à ces questions :

  1. Quand tu contribues sur un wikiprojet, est-ce que l'objectif de finir ta tâche te motive plus, autant ou moins que la contribution en elle-même ?
  2. Est-ce que le fait de savoir ce qu'il te reste à faire dans ta tâche de façon quantifiée (pourcentage d'avancement, nombre de pages restantes) et atteignable (de l'ordre de la centaine plutôt que du millier) te motive à contribuer plus ?
  3. Est-ce que cela t'attire / te rebute / ni l'un ni l'autre de contribuer "seul·e dans ton coin", avec peu d'échanges avec les autres contributeurs·trices et de relectures ?
  4. Est-ce que les conflits interpersonnels influencent ton activité sur les wikiprojets ?

DaraDaraDara (d) 10 septembre 2018 à 20:27 (UTC)[modifier]

  1. Quand tu contribues sur un wikiprojet, est-ce que l'objectif de finir ta tâche te motive plus, autant ou moins que la contribution en elle-même ?
    • Autant : si j'entreprends une tâche, c'est que j'ai envie que son objectif soit atteint. Mais je ne persévère pas si la tâche en elle-même ne me plaît pas (je suis pas venue ici pour souffrir, ok ?).
  2. Est-ce que le fait de savoir ce qu'il te reste à faire dans ta tâche de façon quantifiée (pourcentage d'avancement, nombre de pages restantes) et atteignable (de l'ordre de la centaine plutôt que du millier) te motive à contribuer plus ?
    • Oui, je marche clairement à ça.
  3. Est-ce que cela t'attire / te rebute / ni l'un ni l'autre de contribuer "seul·e dans ton coin", avec peu d'échanges avec les autres contributeurs·trices et de relectures ?
    • Ni l'un ni l'autre.
  4. Est-ce que les conflits interpersonnels influencent ton activité sur les wikiprojets ?
    • Oui, ça tend à m'en éloigner, donc je préfère quand il n'y en a pas.

Assassas77 (d) 11 septembre 2018 à 09:01 (UTC)[modifier]

Conséquences sur les motivations à la contribution :

  1. L'objectif de finir me motive autant que le thème du document à corriger. Et si c'est les deux en même temps, tant mieux !
  2. Travailler sur un document de plus d'une centaine de page me donne l'impression de faire un marathon ; il faut gérer son rythme de contributions. Travailler sur un document court me donne une satisfaction plus rapide mais aussi plus éphémère.
  3. Parfois, ça m'arrive de contribuer sur des documents seuls. Mais je préfère évidemment les projets à plusieurs ; voire même, me raccrocher à des travaux en cours existants d'autres Wikisourciens.
  4. J'ai tendance à fuir les conflits interpersonnels. Je préfère essayer de tendre la main en cas d'incompréhension. Après tout, on continuera de partager la plateforme même avec les personnes qu'on apprécie moins.

Et en bonus, quelques unes de mes motivations à contribuer :

  • mettre à disposition un travail / des connaissances existantes d'un-e auteur-e (compléter un travail en participant à sa diffusion)
  • motivation proche de celle de la lecture, personnellement, j'aime le côté « chasse au trésor » dans la recherche d'ouvrages sur un thème

Parmi les impacts sur la façon de contribuer :

  • il faut parfois s'assurer qu'il n'y a pas de transcription existante du document : engendre davantage de contact avec l'extérieur avec d'autres acteurs // Gallica, Gutenberg...

PS : george2etexte (d · c · b) m'a parlé du projet CORRECT. Ils ont fait une étude intéressante sur les usagers de la plateforme : lien vers la page du projet CORRECT sur le site de la bnf.fr

Cantons-de-l'Est (d · c)[modifier]

  1. Quand tu contribues sur un wikiprojet, est-ce que l'objectif de finir ta tâche te motive plus, autant ou moins que la contribution en elle-même ?
    Lorsque je termine une tâche, j'adopte un mode de contribution différent. Je réduis mes attentes en ce qui concerne la quantité de matériau produit, je cherche plutôt à affiner, à corriger les coquilles, à rendre le produit plus convivial, à compléter de petits projets que j'ai notés au fil de mes contributions
  2. Est-ce que le fait de savoir ce qu'il te reste à faire dans ta tâche de façon quantifiée (pourcentage d'avancement, nombre de pages restantes) et atteignable (de l'ordre de la centaine plutôt que du millier) te motive à contribuer plus ?
    Lorsque je commence un projet, je préfère me fixer un objectif raisonnable (par exemple, cinq pages transcrites par jour dans Wikisource ou encore ajouter une source à un article dans Wikipédia). Lorsque j'approche du but fixé, je contemple le travail accompli, ce qui me donne le courage de poursuivre « jusqu'en haut de la montagne ». Quand je reviens à la tâche après quelques jours d'absence, j'aime bien observer le pourcentage d'avancement.
  3. Est-ce que cela t'attire / te rebute / ni l'un ni l'autre de contribuer "seul·e dans ton coin", avec peu d'échanges avec les autres contributeurs·trices et de relectures ?
    Je contribue à six wikis : Wikipédia, Wikimedia Commons, Wikisource, Wiktionnaire, Wikidata et Meta-Wiki. Il est rare que mes intérêts coïncident avec ceux de collègues. Je ne refuse pas un coup de main sur des projets précis, mais mon débit de production dépasse régulièrement celui de mes collègues, je suis donc le plus souvent seul à contribuer à ces projets.
  4. Est-ce que les conflits interpersonnels influencent ton activité sur les wikiprojets ?
    Oui. Je recherche des appuis lorsque je vis un conflit. Si je suis dans le tort, on me le dit et j'accepte, même si ça fait mal. Sinon, je poursuis calmement. Si mon opposant persiste et que je n'ai aucun levier pour l'amener à changer ou s'éloigner, je m'éloigne. J'ai une vie IRL et je ne manque pas de projets, plusieurs tout aussi passionnants que mes activités wikis.

Hsarrazin (d · c)[modifier]

1. Quand je contribue sur wikisource, le fait de "terminer" un bouquin est effectivement motivant, surtout dans le contexte du défi 100 wikijours, par exemple. par contre, sur mes contributions quotidiennes, je sais que la tâche n'est jamais finie, puisque je fais beaucoup de maintenance (des auteurs par ex). Le sentiment d'achèvement sur un livre, ou des oeuvres d'un auteur, est malgré tout un encouragement puissant, et, dans certains cas de livres assez ennuyeux ou pénibles à corriger (difficiles à déchiffrer), m'a aidée à terminer, au lieu de laisser le livre "en plan". - je ne citerai pas de titre ^^

2. Oui ! dans le cadre de la correction de livres, les statistiques sont motivantes, et le fait d'avoir une tâche bien délimitée par la page d'index d'un livre, qui permet de connaître d'avance le nombre de pages, est plutôt encourageant, surtout sur la fin.

3. ça a clairement des avantages de pouvoir travailler "tranquille" sur un texte, sans devoir palabrer avec d'autres contributeurs qui ont d'autres opinions. Par contre, pour des projets d'ampleur, comme le Trévoux, la collaboration bien organisée est un plus certain, qui motive à avancer, voire, qui stimule à essayer d'en faire plus (légère émulation).

4. Oui, les conflits interpersonnels me font très vite renoncer ; c'est pour ça que j'aime wikisource, car ils sont assez rares... de plus, le fait de travailler sur des textes existants, où on n'a pas à exprimer sa propre créativité mais à restituer l'auteur, permet de travailler sereinement, sans crainte de conflit comme il y en a très fréquemment sur wikipédia. Le point Godwin, très peu pour moi.

Merci pour cette petite enquête DaraDaraDara (d · c) Hélène (d) 12 septembre 2018 à 07:46 (UTC)

Acélan (d · c)[modifier]

Je vais répéter pas mal de choses déjà exprimées ci-dessus :

1. Sur Wikisource, oui ; quand je commence vraiment un livre, j'essaie généralement d'aller jusqu'au bout, même quand la contribution elle-même ne me motive plus (c'est arrivé plus d'une fois)

2. Oui, c'est stimulant, et même un nombre de pages relevant du millier reste un objectif atteignable.

3. Ça dépend des projets. Pour les projets d'ampleur, comme l'Encyclopédie ou le Cours d'agriculture de Rozier, j'ai beaucoup apprécié de pouvoir échanger avec d'autres contributeurs, et cela participait à ma motivation pour avancer. Pour des ouvrages plus courts, il est parfois plus confortable de travailler seul. Et il y a toujours la possibilité de demander de l'aide ou des conseils, donc on n'est totalement seul que quand on le souhaite.

4. Oui ; c'est un aspect de Wikipédia qui me rebute, même si on y trouve aussi beaucoup de convivialité parfois. Les conflits sur Wikisource sont rarissime, et même quand on s'accroche un peu avec d'autres utilisateurs, les problèmes se résolvent de façon pacifique.

VIGNERON (d · c)[modifier]

  1. Non, pas forcément, je contribue plutôt de façon horizontale (un peu sur chaque livre sans le finir et non vertical, livre par livre) sur des tâches qui n'ont pas de périmètre clairement défini (comme « corriger toute les coquilles d'un livre »)
  2. Oui, même si je finis pas les ouvrages auxquels je contribue, j'apprécie de voir où l’ouvrage en est et encore plus de la voir avancer par d'autres wikisourciers
  3. Cela a ses avantages et ses inconvénients, en plus je ne me sens pas seul dans mon coin, certes je suis souvent seul sur les ouvrages auxquels je contribue mais je sais que la communauté est là et j'échange souvent avec les communautés. En plus, avec le système proofread, j’ai l'impression d'être moins seul que lorsque je rédige des articles Wikipédia sur des sujets de niche très particuliers.
  4. Oui, j'ai tendance à fuir les conflits (surtout ceux qui sont stériles, inefficacité me gênant presque plus que la violence) et je quitte parfois les turpitudes de Wikipédia puis venir me « reposer » dans l'ambiance zen de Wikisource

Sapcal22 (d · c)[modifier]

  1. Je varie les objectifs surtout quand la tâche est ardue et de pouvoir finir est un des objectifs qui motive. Quand un livre est fini, c'est un de plus de sauvé de l'oubli si "Fahrenheit 451" venait à se produire. On peut aussi se demander ce qu'est un auteur fini :-) Tous les livres / écrits connus à ce jour disponibles dans la dernière version revue par l'auteur... par exemple.
  2. Oui particulièrement pour finir les 50 dernières pages mais les 500 premières sont un défi à la motivation.
  3. Ni l'un ni l'autre. Les échanges peuvent être un plus comme de voir que ton travail est complété, repris, apprécié... par d'autres.
  4. Cela pourrait très certainement.
  1. En lire plus sur le crowdsourcing et ses différentes utilisations notamment pour les bibliothèques numériques : Bibliothèques numériques et gamification : panorama et état de l’art par Mathieu Andro et Imad Saleh