Œuvres diverses en prose (Corneille)/Réponse de Corneille aux Observations de Scudéry sur le Cid

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Œuvres diverses en prose (Corneille)
Œuvres de P. Corneille, Texte établi par Charles Marty-LaveauxHachettetome X (p. 399-407).


II

Lettre apologétique du sieur Corneille,
Contenant sa réponse aux Observations faites par le sieur Scudéry sur le Cid[1].


Monsieur,

Il ne vous suffit pas que votre libelle me déchire en public : vos lettres me viennent quereller jusque dans mon cabinet, et vous m’envoyez d’injustes accusations, lorsque vous me devez pour le moins des excuses. Je n’ai point fait la pièce qui vous pique[2] ; je l’ai reçue de Paris avec une lettre qui m’a appris le nom de son auteur ; il l’adresse à un de nos amis, qui vous en pourra donner plus de lumière. Pour moi, bien que je n’aye guère de jugement, si l’on s’en rapporte à vous, je n’en ai pas si peu que d’offenser une personne de si haute condition[3], dont je n’ai pas l’honneur d’être connu, et de craindre moins ses ressentiments que les vôtres. Tout ce que je vous puis dire, c’est que je ne doute ni de votre noblesse, ni de votre vaillance, et qu’aux choses de cette nature, où je n’ai point d’intérêt, je crois le monde sur sa parole : ne mêlons point de pareilles difficultés parmi nos différends. Il n’est pas question de savoir de combien vous êtes noble ou plus vaillant que moi, pour juger de combien le Cid est meilleur que l’Amant libéral[4]. Les bons esprits trouvent que vous avez fait un haut chef-d’œuvre de doctrine et de raisonnement en vos Observations. La modestie et la générosité que vous y témoignez leur semblent des pièces rares, et surtout votre procédé merveilleusement sincère et cordial vers un ami. Vous protestez de ne me dire point d’injures[5], et lorsqu’incontinent après vous m’accusez d’ignorance en mon métier[6], et de manque de jugement en la conduite de mon chef-d’œuvre, vous appelez cela des civilités d’auteur ? Je n’aurois besoin que du texte de votre libelle, et des contradictions qui s’y rencontrent, pour vous convaincre de l’un et de l’autre de ces défauts, et imprimer sur votre casaque le quatrain outrageux[7] que vous avez voulu attacher à la mienne, si le même texte ne me faisoit voir que l’éloge d’auteur d’heureuse mémoire ne vous peut être propre, en m’apprenant que vous manquez aussi de cette partie, quand vous vous êtes écrié : O raison de l’auditeur, que faisiez-vous[8] ? En faisant cette magnifique saillie, ne vous êtes-vous pas souvenu que le Cid a été représenté trois fois au Louvre, et deux fois à l’hôtel de Richelieu ? Quand vous avez traité la pauvre Chimène d’impudique[9], de prostituée[10], de parricide[11], de monstre[12], ne vous êtes-vous pas souvenu que la Reine, les princesses et les plus vertueuses dames de la cour et de Paris l’ont reçue et caressée en fille d’honneur ? Quand vous m’avez reproché mes vanités, et nommé le comte de Gormas un capitan de comédie[13], vous ne vous êtes pas souvenu que vous avez mis un À qui lit[14], au devant de Ligdamon[15], ni des autres chaleurs poétiques et militaires qui font rire le lecteur presque dans tous vos livres. Pour me faire croire ignorant, vous avez tâché d’imposer aux simples, et avez avancé des maximes de théâtre de votre seule autorité, dont toutefois, quand elles seroient vraies, vous ne pourriez tirer les conséquences cornues que vous en tirez : vous vous êtes fait tout blanc d’Aristote, et d’autres auteurs que vous ne lûtes et n’entendîtes peut-être jamais, et qui vous manquent tous de garantie[16] ; vous avez fait le censeur moral, pour m’imputer de mauvais exemples ; vous avez épluché [les vers de ma pièce[17]], jusques à en accuser un de manque de césure[18] : si vous eussiez su les termes du métier dont vous vous mêlez[19], vous eussiez dit qu’il manquoit de repos en l’hémistiche. Vous m’avez voulu faire passer pour simple traducteur[20], sous ombre de soixante et douze vers que vous marquez[21] sur un ouvrage de deux mille[22], et que ceux qui s’y connoissent n’appelleront jamais de simples traductions ; vous avez déclamé contre moi, pour avoir tu le nom de l’auteur espagnol, bien que vous ne l’ayez appris que de moi, et que vous sachiez fort bien que je ne l’ai celé à personne, et que même j’en ai porté l’original en sa langue à Monseigneur le Cardinal, votre maître et le mien ; enfin vous m’avez voulu arracher en un jour ce que près de trente ans d’étude m’ont acquis[23] ; il n’a pas tenu à vous que du premier lieu, où beaucoup d’honnêtes gens me placent, je ne sois descendu au-dessous de Claveret[24] ; et pour réparer des offenses si sensibles, vous croyez faire assez de m’exhorter à vous répondre sans outrages[25], pour nous repentir après tous deux de nos folies, et de me mander impérieusement que malgré nos gaillardises passées, je sois encore votre ami, afin que vous soyez encore le mien, comme si votre amitié me devoit être fort précieuse après cette incartade, et que je dusse prendre garde seulement au peu de mal que vous m’avez fait, et non pas à celui que vous m’avez voulu faire. Vous vous plaignez[26] d’une Lettre à Ariste[27], où je ne vous ai point fait de tort de vous traiter d’égal, puisqu’en vous montrant mon envieux[28] vous vous confessez moindre, quoique vous nommiez folies les travers[29] d’auteur où vous vous êtes laissé emporter, et que le repentir que vous en faites paroître marque la honte que vous en avez[30]. Ce n’est pas assez de dire : « Soyez encore mon ami, » pour recevoir une amitié si indignement violée : je ne suis point homme d’éclaircissement[31] ; vous êtes en sûreté de ce côté-là. Traitez-moi dorénavant en inconnu, comme je vous veux laisser pour tel que vous êtes, maintenant que je vous connois ; mais vous n’aurez pas sujet de vous plaindre, quand je prendrai le même droit sur vos ouvrages que vous avez pris sur les miens[32]. Si un volume d’Observations ne vous suffit, faites-en encore cinquante : tant que vous ne m’attaquerez pas avec des raisons plus solides, vous ne me mettrez point en nécessité de me défendre, et de ma part je verrai, avec mes amis, si ce que votre libelle vous a laissé de réputation vaut que[33] j’achève de la ruiner. Quand vous me demanderez mon amitié avec des termes plus civils, j’ai assez de bonté pour ne vous la refuser pas, et me taire des défauts de votre esprit que vous étalez dans vos livres. Jusque-là, je suis assez glorieux pour vous dire de porte à porte que je ne vous crains ni ne vous aime. Après tout, pour vous parler sérieusement, et vous montrer que je ne suis pas si piqué que vous pourriez vous imaginer, il ne tiendra pas[34] à moi que nous ne reprenions la bonne intelligence du passé que vous souhaitez. Mais après une offense si publique, il y faut un peu plus de cérémonie : je ne vous la rendrai pas malaisée, et donnerai tous mes intérêts à qui que[35] vous voudrez de vos amis ; et je m’assure que si un homme se pouvoit faire satisfaction du tort qu’il s’est fait, il vous condamneroit à vous la faire à vous-même, plutôt qu’à moi qui ne vous en demande point, et à qui la lecture de vos Observations n’a donné[36] aucun mouvement que de compassion. Et certes on me blâmeroit avec justice si je vous voulois du mal[37] pour une chose qui a été l’accomplissement de ma gloire, et dont le Cid a reçu cet avantage, que de tant de beaux poëmes qui ont paru jusqu’à présent, il a été le seul dont l’éclat ait pu obliger l’envie à prendre la plume. Je me contente pour toute apologie de ce que vous avouez qu’il a eu l’approbation des savants et de la cour[38]. Cet éloge véritable, par où vous commencez vos censures, détruit tout ce que vous pouvez dire après. Il suffit qu’ayez fait une folie à m’attaquer[39], sans que j’en fasse une à vous répondre comme vous m’y conviez ; et puisque les plus courtes sont les meilleures, je ne ferai point revivre la vôtre par la mienne. Résistez aux tentations de ces gaillardises qui font rire le public à vos dépens, et continuez à vouloir être mon ami, afin que je me puisse dire le vôtre.

Corneille.


  1. Voyez sur les Observations de Scudéry, sur la Lettre apologétique, et sur les réponses auxquelles ces deux ouvrages ont donné lieu, tome III, p. 22-29, et ci-dessus, p. 74-80. — Dans l’une des éditions de 1637, il y a, nous l’avons dit, dans le titre : apologitique, pour apologétique.
  2. On prétend qu’il s’agit ici d’une pièce intitulé : la Défense du Cid ; nous n’avons pu nous la procurer. Voyez tome III, p. 24 et 25.
  3. Cette personne est inconnue. Voyez tome III, p. 25.
  4. Les frères Parfait rendent compte de cette pièce de Scudéry sous l’année 1636, un peu avant de parler du Cid (Histoire du Théâtre françois, tome V, p. 238-240). Voyez aussi tome III, p. 23 et 24.
  5. De ne point dire d’injures, dans les éditions modernes. — « J’attaque le Cid, et non pas son auteur ; j’en veux à son ouvrage, et non point à sa personne ; et comme les combats et la civilité ne sont pas incompatibles, je veux baiser le fleuret dont je prétends lui porter une botte franche ; je ne fais ni une satire, ni un libelle diffamatoire, mais de simples observations, et hors les paroles qui seront de l’essence de mon sujet, il ne m’en échappera pas une où l’on remarque de l’aigreur. Je le prie d’en user avec la même retenue s’il me répond. » (Observations sur le Cid, édit. en 96 pages, p. 5.)
  6. En mon entier, dans les éditions modernes.
  7. Voici ce quatrain :
    Sous cette casaque noire
    Repose paisiblement
    L’auteur d’heureuse mémoire,
    Attendant le jugement.
    (Observations sur le Cid, p. 51.)
  8. « O jugement de l’auteur, à quoi songez-vous ? O raison de l’auditeur, qu’êtes-vous devenue ? » (Observations de Scudéry, p. 52.)
  9. « Un roi caresse cette impudique. » (Ibidem, p. 25.)
  10. « Elle lui dit cent choses dignes d’une prostituée. » (Ibidem, p. 59)
  11. « Tout cela n’empèche pas qu’elle ne se rende parricide, en se résolvant d’épouser le meurtrier de son père. » (Ibidem, p. 12.)
  12. « Cette fille mais plutôt ce monstre… » (Ibidem, p. 30.)
  13. « Il seroit à souhaiter pour lui qu’il eût corrigé de cette sorte tout ce qu’il fait dire à ce comte de Gormas, afin que d’un capitan ridicule il eût fait un honnête homme, tout ce qu’il dit étant plus digne d’un fanfaron que d’une personne de valeur et de qualité. Et pour ne vous donner pas la peine d’aller vous en éclaircir dans son livre, voyez en quels termes il fait parler ce capitaine Fracasse. » (Ibidem, p. 34.)
  14. Sorte d’avis au lecteur.
  15. Sur Ligdamon, voyez ci-dessus, p. 57.
  16. Scudéry répondit à cette accusation en publiant la Preuve des passages alleguez dans les Observations sur le Cid. Voyez notre tome III, p. 37.
  17. Les mots entre crochets manquent dans les deux éditions de 1637 ; ils ont été suppléés par les éditeurs de Corneille.
  18. « Parlons-en mieux, le Roi fait honneur à votre âge.
    La césure manque à ce vers. »
    (Observations sur le Cid, p. 68 et 69.)
  19. Ces mots : « dont vous vous mêlez, » manquent dans les éditions modernes.
  20. Sur les rapprochements entre Guillem de Castro et Corneille par lesquels Scudéry termine ses Observations (p. 81-93), voyez notre tome III, p. 199, note 2. Ces rapprochements sont précédés de cette sorte d’introduction : « Le Cid est une comédie espagnole, dont presque tout l’ordre, scène pour scène, et toutes les pensées de la françoise sont tirées ; et cependant ni Mondory, ni les affiches, ni l’impression n’ont appelé ce poëme ni traduction, ni paraphrase, ni seulement imitation ; mais bien en ont-ils parlé comme d’une chose qui seroit purement à celui qui n’en est que le traducteur, et lui-même a dit, comme un autre a déjà remarqué :
    Qu’il ne doit qu’à lui seul toute sa renommée*. »
     * Excuse à Ariste, vers 50, ci-dessus, p. 76.
  21. Scudéry cite plus de soixante et douze vers françois, et encore plus d’espagnols. Corneille ne compte peut-être que ceux des vers cités qu’il regarde vraiment comme des imitations.
  22. Le Cid, sous sa forme dernière et définitive, a 1840 vers ; un peu plus dans les premières éditions (1637-1656).
  23. Il y a ici une exagération qui a été vivement relevée dans la Lettre du sieur Claveret au sieur Corneille. Voyez notre tome I, p. 130.
  24. Ce fut cette phrase qui attira à Corneille les pamphlets de Claveret. Voyez tome III, p. 26 et suivantes.
  25. Voyez ci-dessus la fin de la note 2, p. 400. Du reste ici déjà, et surtout dans les phrases qui vont suivre, Corneille répond principalement aux lettres qui le venaient quereller jusque dans son cabinet (voyez le commencement de la Lettre apologétique), et que nous ne connaissons que par ce qu’il nous en dit.
  26. Dans la réimpression (de 1637) : « Vous vous plaigniez. »
  27. C’est l’Excuse à Ariste. Voyez ci-dessus, p. 74. Voici en quels termes Scudéry fait allusion à l’Excuse à Ariste dans ses Observations (p. 4) : « Quand j’ai vu… qu’il se déifioit d’autorité privée, qu’il parloit de lui, comme nous avons accoutumé de parler des autres ; qu’il faisoit même imprimer les sentiments avantageux qu’il a de soi, et qu’il semble faire croire qu’il fait beaucoup d’honneur aux plus grands esprits de son siècle de leur présenter la main gauche, j’ai cru que je ne pouvois sans injustice et sans lâcheté abandonner la cause commune. »
  28. Tel est le texte des éditions originales. On y a substitué dans les éditions modernes : « moins envieux. »
  29. Il n’y a point travers, mais travées, dans les éditions originales. Ce mot paraît bien être le résultat d’une mauvaise lecture des imprimeurs. Mais nous devons dire que travers, donné par toutes les éditions modernes, ne se trouve avec l’acception qu’il aurait ici dans aucun des dictionnaires du temps. Richelet (1679) lui attribue, dans la conversation familière, le sens de disgrâce, accident, malheur. Nicot, au commencement du siècle, Furetière et l’Académie, à la fin, ne mentionnent de ce terme, pris substantivement, aucun emploi figuré. Toutefois nous en trouvons deux exemples de la Bruyère : un premier au chapitre des Grands, no 53 : « travers d’esprit ; » un second dans ce passage que cite le Dictionnaire de Trévoux, et où le sens du mot serait, ce semble, assez voisin de celui qu’il aurait ici dans Corneille : « Je ne suis point d’humeur à essuyer vos travers. »
  30. Ceci répond encore aux lettres particulières de Scudéry, et non à ses Observations.
  31. On a cru que par ces mots Corneille déclarait qu’il ne se battrait pas, et on a voulu en conclure qu’il avait peur de Scudéry. Cet endroit est tout simplement une allusion à ce passage des Observations (p. 45 et 46), qui est relatif à la scène i de l’acte II, entre don Arias et le Comte : « L’auteur me permettra de lui dire qu’on voit bien qu’il n’est pas homme d’éclaircissement ni de procédé. Quand deux grands ont querelle et que l’un est offensé à l’honneur, ce sont des oiseaux qu’on ne laisse point aller sur leur foi. »
  32. Dans ses Observations (p. 94) Scudéry avait paru contester ce droit à Corneille : « Au reste, on m’a dit qu’il prétend en ses réponses examiner les œuvres des autres, au lieu de tâcher de justifier les siennes. »
  33. Les éditeurs modernes ont mis : « vaut la peine que. »
  34. Les deux éditions de 1637 portent, évidemment par erreur : « qu’il ne tiendra pas. »
  35. Les éditeurs modernes ont supprimé que après qui ; à la ligne suivante ils ont ajouté, après satisfaction ; « à lui-même. »
  36. « Ne m’a donné, » mais à tort, dans une des éditions de 1637.
  37. « Si je vous voulois mal, » dans les éditions modernes.
  38. « Que cette vapeur grossière, qui se forme dans le parterre, ait pu s’élever jusqu’aux galeries, et qu’un fantôme ait abusé le savoir comme l’ignorance, et la cour aussi bien que le bourgeois, j’avoue que ce prodige m’étonne, et que ce n’est qu’en ce bizarre événement que je trouve le Cid merveilleux, » (Observations sur le Cid, p. 1 et 2.)
  39. Nous devons prévenir le lecteur que les mots « à m’attaquer » sont une correction, à nos yeux indubitable, qui nous a été suggérée par M. Rossignol de l’Institut. Les deux éditions originales, faites du reste l’une sur l’autre*, portent : « folie Amatrique, » avec un A capital, que méritait bien cette forme étrange. Le sens que nous donne cette correction est très-satisfaisant ; l’opposition : à m’attaquer, à vous répondre, forme un tour symétrique, fort naturel ; et pour s’expliquer la faute d’impression, il suffit de se rappeler que dans l’écriture du dix-septième siècle les signes orthographiques, tels que les accents et l’apostrophe, sont souvent omis, et les doublements de consonnes négligés. Si nous supposons que Corneille eût écrit : a mataquer**, et que l’r finale fût mal ou peu marquée, la seule erreur de lecture commise par l’imprimeur a été de prendre pour ri un a peu lisible. Ajoutons qu’il y a deux cents ans les auteurs ne voyaient guère d’épreuves ou ne s’acquittaient que bien légèrement de cette partie de leur tâche. — Le mot Amatrique a fort chagriné les éditeurs et les commentateurs de Corneille. Plusieurs se sont contentés de n’en point parler ; d’autres, moins sages, ont tenté de l’expliquer. « Ce mot paraît emprunté du grec άμετρή (sic), démesurée, » dit timidement M. Parrelle. — « Amatrique, sans mesure, désordonné ; probablement du grec άμετρος, » avance d’un ton un peu plus assuré M. Godefroy. » (Lexique comparé de la langue de Corneille, etc., tome I, p. 35.) Mais άμετρος aurait fait tout au plus amétrique, qui lui-même n’a peut-être jamais existé, bien qu’on trouve amétrie opposé à symétrie dans quelques traités techniques***. Enfin, il est des éditeurs parmi lesquels on peut compter Voltaire, qui, par prudence, ont tout simplement supprimé le mot embarrassant.

     * Voyez tome III, p. 24 et note 2.
     ** Le mot est réellement imprimé par un seul t, un peu plus haut, dans les impressions de 1637 : « vous ne m’ataquerés » (voyez p. 405, ligne 7 de la présente édition). Les imprimeurs ont négligé l’accent dans les mots « de porte a porte » (ci-dessus, p. 405, ligne 15) ; et ils ont multiplié les fautes de tout genre.
     *** « Santé est Symmétrie, et maladie, son contraire, Amétrie. » (Traicté de la… coqueluche… par maistre Iean Suau, 1586, p. 7.)