Astronomie populaire (Arago)/VIII/02

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GIDE et J. BAUDRY (Tome 1p. 305-307).

CHAPITRE II

coordonnées des étoiles


Dans ce qu’on est convenu de nommer un catalogue d’étoiles les positions des astres sont définies par ce qu’on peut appeler les coordonnées des astres, savoir : les déclinaisons et les ascensions droites, ou bien les latitudes et les longitudes. Une première colonne verticale renferme le nom de chaque étoile, une seconde colonne l’heure du passage au méridien de ces étoiles, sur la supposition que l’équinoxe de printemps passe à 0m 0s 0h et que 24 heures s’écoulent entre deux passages successifs de cet équinoxe au méridien ; une troisième colonne contient l’évaluation des ascensions droites des diverses étoiles en degrés, minutes et secondes : c’est à proprement parler une simple transformation des nombres compris dans la seconde. Une quatrième colonne renferme, soit la distance polaire de chaque étoile, soit la déclinaison ou la distance de l’astre à l’équateur. Dans le cas où le catalogue contient les déclinaisons au lieu des distances polaires, il faut avoir le soin de dire si ces déclinaisons sont australes ou boréales ; on désigne quelquefois les déclinaisons boréales par le signe et les déclinaisons australes par le signe .

Les astronomes, au lieu d’insérer dans les catalogues les ascensions droites et les déclinaisons des étoiles, donnent très-souvent leurs longitudes et leurs latitudes ; nous avons défini ces deux coordonnées des étoiles (liv. vii, chap. ix) ; nous placerons ici un dessin qui fera bien comprendre les relations qui existent entre les deux systèmes.

Soient e (fig. 99) une étoile sur la sphère céleste,

PCP′ l’axe du monde et EE′ le cercle équatorial perpendiculaire à CP. Si nous menons par l’axe du monde le grand cercle horaire Pem et que O soit le point de l’équinoxe du printemps, d’après les définitions données, Om est l’ascension droite et em la déclinaison de l’étoile. Imaginons maintenant le cercle de l’écliptique AOA′ sur lequel a lieu le mouvement apparent du soleil (liv. vii, chap. iv), traçons son axe QCQ′ qui lui est perpendiculaire ; conduisons en outre l’arc de grand cercle Qen ;
Fig. 99. — Ascension droite, déclinaison, longitude et latitude des étoiles.

On est la longitude céleste et en est la latitude céleste de l’étoile e. Le grand cercle Qen perpendiculaire à l’écliptique est le cercle de latitude et les points Q et Q′ sont les pôles de l’écliptique.