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Aurora Floyd/36

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Traduction par Charles Bernard-Derosne.
Hachette (tome IIp. 219-228).

CHAPITRE XXXVI

Réunion.

— Nous sommes sur le bord d’un précipice, — pensa Bulstrode, comme il se préparait pour le dîner dans le confortable boudoir qui lui avait été réservé à Mellish, — nous sommes sur le bord d’un précipice et il n’y a qu’un combat corps à corps qui puisse nous sauver. Il ne faut avoir aucune réticence ; essayer de conserver des soupçons, ou mettre en avant de sottes coïncidences nous serait fatal. Si John s’était défait du pistolet avec lequel le meurtre a été commis, inévitablement il aurait attiré le plus terrible soupçon sur sa femme. Dieu soit loué, je suis arrivé ici aujourd’hui ! nous devons envisager les choses en face, et notre premier devoir est de secourir Aurora. Aussi longtemps qu’elle gardera le silence sur sa participation dans ⠀ l’affaire de cette soirée et de cette nuit, un anneau manquera à la chaîne et nous serons tous à la mer. John doit lui parler ce soir : ou plutôt il vaut mieux que ce soit moi qui lui parle.

Bulstrode descendit au salon, où il trouva son ami seul et ayant l’air malheureux.

— Ces dames dînent en haut, — dit Mellish, quand Talbot le rejoignit. — On vient de me le dire. Pourquoi me fuit-elle, Talbot ? Pourquoi ma femme m’évite-t-elle ainsi ? Nous nous sommes à peine parlé l’un à l’autre ces jours-ci.

— Voulez-vous que je vous dise pourquoi, mon pauvre John ? — répondit Bulstrode. — Votre femme vous évite parce que vous avez voulu vous séparer d’elle et parce qu’elle pense, la pauvre enfant, qu’elle a perdu votre affection. Elle s’imagine que la découverte de son premier mariage a changé vos sentiments, et que vous ne l’aimez plus.

— Ne plus l’aimer ! — dit John. — Ô mon Dieu ! elle devrait savoir que si je pouvais donner ma vie cinquante fois, je le ferais pour lui éviter une peine. Je voudrais le faire, aide-moi, ô ciel, quand même elle serait la misérable la plus coupable qui ait rampé sur la terre.

— Mais personne ne vous demande de faire de pareilles choses, — dit Bulstrode. — On ne vous demande que de rester tranquille et d’avoir de la patience, d’avoir confiance dans la Providence, et de vous laisser guider par des gens qui sont moins impétueux que vous.

— Je ferai tout ce que vous voudrez, Talbot ; je ferai tout ce que vous voudrez.

Mellish serra la main de son ami. Avait-il jamais songé lorsqu’il avait vu dans Talbot un fiancé, agréé à Felden, et qu’il l’avait détesté avec la fureur sauvage d’un Indien, qu’il en arriverait à être si humblement reconnaissant envers lui, si piteusement subordonné à sa sagesse supérieure ? il prit la main du jeune politique et promit d’être aussi soumis qu’un enfant.

En conséquence, d’après les ordres de Talbot, il mangea quelques morceaux de poisson et but quelques verres de xérès ; après avoir ainsi simulé une apparence de dîner, il sortit avec Bulstrode pour aller chercher Aurora.

Elle était assise avec sa cousine, dans sa chambre, ayant l’air pâle dans le crépuscule sombre d’une soirée d’août, pâle comme une ombre dans sa blanche robe de mousseline ; Elle venait seulement de se lever, après un sommeil long et fiévreux, et avait voulu dîner pour complaire à son hôte. Lucy avait en vain essayé de consoler sa cousine. Cette enfant passionnée, impétueuse, gâtée par la fortune et l’affection, refusa toute consolation ; elle pleurait d’avoir perdu l’amour de son mari, et disait qu’il n’y avait plus rien à faire pour elle sur cette terre.

Mais au milieu de l’un de ces discours, elle se leva tremblante, les lèvres entr’ouvertes et frémissantes, les yeux dilatés, et s’étonna d’un bruit de pas familier qui, pendant les derniers jours, avait été rare dans le corridor conduisant à sa chambre. Elle essaya de parler, mais la voix lui manqua, et un moment après la porte fut ouverte précipitamment par une main vigoureuse, et son mari entra dans la chambre en étendant ses bras et en l’appelant.

— Aurora !… Aurora !… ma seule chérie… mon amour… ma seule chérie !

Il la pressa sur son cœur, avant qu’elle sût que Talbot était derrière lui.

— Ma seule chérie, — dit John, — ma seule chérie, vous ne pouvez pas assez dire combien j’ai mal agi envers vous. Mais, ô mon amour, ce mal m’a causé un tourment insupportable. Ma pauvre et innocente enfant ! comment ai-je pu… comment ai-je pu… Mais j’étais fou, et ce n’est que quand Talbot…

Aurora releva sa tête de la poitrine de son mari et le regarda avec étonnement, tout à fait incapable de deviner le sens de ces phrases entrecoupées.

Talbot posa sa main sur les épaules de son ami.

— Vous allez effrayer votre femme si vous agissez ainsi, John, — dit-il tranquillement. — Vous ne devez faire aucune attention à cette agitation, chère madame Mellish. Cela n’a pas de raison, croyez-moi, je vous en prie. Asseyez-vous près de Lucy et remettez-vous. Il est huit heures, et jusqu’à neuf heures nous avons quelque sérieuse affaire à arranger.

— Une sérieuse affaire, — répéta vaguement Aurora.

Elle était folle de ce bonheur soudain. Elle ne désirait nullement demander une explication sur le mystère des jours passés. Tout était fini, son fidèle époux l’aimait avec autant de dévouement et aussi tendrement que jamais. Que pouvait-elle désirer de plus ?

Elle s’assit à côté de Lucy, pour obéir à Talbot ; mais elle tenait encore la main de son mari, elle le regardait encore en face, n’ayant aucune conscience que la création renfermât quelque chose qui fût au-dessus de ce vigoureux homme.

Bulstrode alluma la lampe sur le secrétaire d’Aurora, une lampe couverte, qui éclairait la chambre seulement d’un demi-jour, puis, mettant sa chaise auprès d’elle, il dit gravement :

— Ma chère madame Mellish, je serai forcé de vous dire quelque chose qui, je le crains, pourra vous causer un choc terrible. Mais il n’est plus temps de se contenir : à peine est-il temps d’être délicat. Veuillez avoir foi dans l’amour et l’amitié de ceux qui vous entourent, et promettez-nous de supporter bravement cette nouvelle épreuve ? Je crois et j’espère qu’elle sera très-courte.

Aurora regarda son mari avec étonnement, mais non Talbot.

— Une nouvelle épreuve ?… — fit-elle.

— Vous savez que le meurtrier de James Conyers n’est pas encore découvert ? dit Bulstrode.

— Oui… oui… mais pourquoi cela ?

— Ma chère madame Mellish, ma chère Aurora, le monde a une horrible idée. Il y a des gens qui croient que vous êtes coupable de ce crime !

— Moi !

Elle se leva subitement et tourna son visage vers la lumière de la lampe, avec un regard où se lisait un tel ébahissement, un étonnement si grand et si effrayant que Talbot, qui jusqu’alors croyait à sa culpabilité, fut dorénavant et pour toujours fermement convaincu de son innocence.

— Moi ! — répéta-t-elle.

Ensuite elle se tourna vers son mari, l’ébahissement de son regard se changeant en un sombre chagrin, mélangé d’un étonnement plein de reproche, et lui dit à voix basse :

— Vous pensiez cela de moi, John !… vous pensiez cela de moi !…

Mellish courba la tête devant elle.

— Je le pensais, ma chère, — murmura-t-il, — Dieu me pardonne pour mon indigne folie… je le pensais, Aurora. Mais j’avais pitié de vous, j’étais désolé pour vous, mon seul et cher amour ; et quand je le pensais le plus, j’aurais voulu mourir pour vous épargner la honte et la douleur. Mon amour n’a jamais changé, Aurora, mon amour n’a jamais changé.

Elle lui donna sa main et de nouveau regagna son siège. Elle s’assit un moment, silencieuse, comme si elle essayait de rassembler ses idées et de comprendre le sens de cette étrange scène.

— Qui me soupçonne de ce crime ? dit-elle alors. Quelqu’un d’autre m’a-t-il soupçonnée de ce crime ? Quelqu’un d’autre… que mon mari ?

— Je puis à peine vous le dire, ma chère madame Mellish, répondit Talbot ; — quand un événement de cette nature arrive, il est très-difficile de dire qui peut être ou ne pas être accusé. Différentes personnes ont fait différentes suppositions : l’une a écrit aux journaux pour déclarer que, dans son opinion, le crime a été commis par quelqu’un de la maison ; un autre a écrit aussi positivement à un autre journal, assurant que le meurtrier doit être un étranger. Chacun met en avant une masse de preuves supposées en faveur de son propre argument, et chacun cherche plutôt à prouver son habileté qu’à découvrir la vérité. Aucune ombre de scandale ne doit rester sur cette maison ni sur ceux qui l’habitent. Pour cela, il est nécessaire, impérieusement nécessaire, que le vrai meurtrier soit découvert. Un agent de police de Londres est déjà en campagne. Ces hommes sont habiles : quelque circonstance insignifiante, négligée par la plupart de ceux qui sont intéressés à la découverte de la vérité, peut souvent les mettre sur la vraie trace. Cet homme doit venir ce soir ici, à neuf heures, et nous sommes là pour lui donner toute l’assistance possible. Voulez-vous nous aider, Aurora ?

— Vous aider !… comment ?

— En nous disant tout ce que vous savez relativement à la soirée du meurtre. Pourquoi étiez-vous dans le bois ce soir-là ?

— J’y étais pour rencontrer le mort.

— Dans quel but ?

Aurora se tut pendant quelques instants, puis levant son regard avec hardiesse et une demi-défiance, elle dit aussitôt :

— Talbot, avant de me blâmer ou de me mépriser, rappelez-vous comment le nœud qui me liait à cet homme a été rompu. La loi m’aurait délivrée de lui, si j’avais eu assez de courage pour en appeler à elle, et ne dois-je pas souffrir toute ma vie à cause de la faute que j’ai commise en ne demandant pas à être délivrée de cet homme dont l’évidente infidélité m’autorisait à divorcer ? Dieu seul sait ce que j’ai souffert avec lui. J’ai enduré son ton vulgaire, son insolence, son orgueil ; j’ai été souvent sans un sou, tandis que lui dépensait l’argent de mon père dans les maisons de jeu et aux courses ; j’ai été sans pain, tandis que lui buvait du champagne avec des fripons et des misérables. Rappelez-vous cela quand vous me blâmerez le plus. Je me rendis dans le bois pour le voir une dernière fois sur cette terre. Il m’avait promis qu’il émigrerait en Australie contre le payement d’une certaine somme d’argent.

— Et vous vîntes cette nuit pour la lui payer ? — dit vivement Talbot.

— Oui. Il fut insolent, comme il l’était toujours, car il me détestait, parce que j’avais découvert un moyen de l’empêcher de jamais rien réclamer sur ma fortune. Il se haïssait lui-même pour la folie qu’il avait faite en n’arrangeant pas mieux son jeu. Des mots de colère furent échangés entre nous ; mais il me réitéra son intention de partir pour Liverpool de bonne heure, le lendemain, et…

— Vous lui avez donné l’argent ?

— Oui.

— Mais dites-moi… dites-moi, Aurora, — dit Talbot presque trop emporté pour trouver les mots, — combien y avait-il que vous l’aviez quitté quand vous entendîtes le coup de pistolet ?

— Pas plus de dix minutes.

— Mellish, — s’écria Bulstrode, — a-t-on trouvé de l’argent sur le cadavre ?

— Non… oui… je crois, un peu d’argent, — répondit vaguement Mellish.

— Un peu d’argent, — dit Talbot avec mépris. — Aurora, quelle est la somme que vous avez donnée à James Conyers la nuit de sa mort ?

— Deux mille livres.

— En un bon ?

— Non, en billets.

— Et l’on n’a pas entendu parler de cet argent depuis ?

— Que voulez-vous dire ? — demanda John.

— Dieu soit loué ! — s’écria Bulstrode, — nous trouverons le meurtrier.

— Celui qui a tué James Conyers l’a tué pour lui voler l’argent qu’il avait sur lui au moment de mourir.

— Mais personne ne pouvait savoir qu’il avait cet argent — dit Aurora.

— Personne ! le sentier à travers le bois est un passage public. Votre conversation avec Conyers a pu être entendue Vous parliez d’argent, je suppose ?

— Oui.

— Dieu merci !… Dieu merci !… Demandez pardon à votre femme de la cruelle injure que vous lui avez faite, John, et puis venez avec moi en bas. Il est neuf heures passées et je crois que Grimstone nous attend. Mais… Encore un mot, Aurora. Le pistolet avec lequel cet homme a été tué avait été pris dans la maison, dans le cabinet de John. Le savez-vous ?

— Non ; comment pourrais-je le savoir ? — demanda Mme Mellish naïvement.

— L’évidence est contre la possibilité du meurtre commis par un étranger. N’y a-t-il pas un de vos domestiques que vous pouvez soupçonner d’un pareil crime. John ?

— Non, — répondit vivement Mellish, — pas un.

— La personne qui a commis le meurtre doit être celle qui a pris votre pistolet. Vous êtes prêt à déclarer, John, que ce pistolet était en votre possession le matin du meurtre ?

— Certainement.

— Vous avez remis les armes de John en place ce matin-là, Aurora, — dit Bulstrode ; — vous rappelez-vous d’avoir vu ce pistolet ?

— Non, — répondit Mme Mellish, — je ne l’aurai pas remarqué parmi les autres.

— Vous n’avez trouvé aucun domestique dans la chambre ce matin-là ?

— Non, — répondit Aurora immédiatement. — Mme Powell vint dans cette pièce pendant que j’y étais. Elle me suivait toujours et je crois qu’elle m’a entendue parler avec…

— Avec qui ?

— Avec le serviteur et le messager de James Conyers, Stephen Hargraves… l’idiot, comme on l’appelle.

— Vous lui parliez ! Alors ce Stephen était dans la chambre ce matin-là ?

— Oui ; il m’apportait un message de l’homme assassiné et il a attendu ma réponse.

— Était-il seul dans la chambre ?

— Oui, je l’y trouvai quand je revins, comptant y trouver John. Je n’aime pas cet homme, injustement, peut-être, car c’est une pauvre créature, à moitié imbécile, qui ne sait ce que c’est que le bien et le mal, et j’étais en colère de le voir. Il a dû entrer par la fenêtre.

En ce moment un domestique entra dans la chambre. Il venait dire que Grimstone attendait en bas depuis quelques minutes et qu’il désirait voir Bulstrode.

Talbot et John descendirent ensemble. Ils trouvèrent Grimstone assis à une table dans la confortable chambre naguère occupée par Mme Powell ; la lampe était tirée jusque sur ses sourcils, et il avait un petit livre de notes ouvert devant lui. Il était profondément occupé à écrire des notes au crayon (quand ces gens-là commencent-ils donc un crayon, et comment se fait-il qu’ils semblent toujours arriver au bout ?) lorsque les deux amis entrèrent.

Mellish s’appuya contre la cheminée et mit sa main devant sa figure. En réalité, il aurait autant aimé se trouver dans sa chambre. Il ne savait rien des raisons qu’avait Talbot pour avoir provoqué cette entrevue avec l’agent de police. Il n’avait aucune idée, aucun vague soupçon ne sortait lentement de l’obscurité pour lui prouver l’identité du meurtrier. Il savait qu’Aurora était innocente, qu’elle avait réfuté avec indignation ses indignes soupçons et qu’il avait vu la vérité radieuse comme la lumière de l’inspiration, briller sur sa belle figure.

Bulstrode sonna et fit venir une bouteille de sherry pour l’agent ; ensuite, d’une manière pleine de sens et très-calme, il raconta ce qu’il avait pu découvrir au sujet du meurtre. Grimstone écoutait très-tranquillement, et suivait Bulstrode en laissant une trace de crayon sur le papier, comme le petit Poucet semait des croûtes de pain dans le sentier du bois pour se guider pour rentrer à la maison. L’agent regardait en l’air de temps en temps, buvait un verre de sherry, et faisait claquer ses lèvres avec la tranquille approbation d’un connaisseur. Quand Talbot eut fini ce qu’il avait à dire, Grimstone jeta son livre de notes dans une poche très-étroite, et prenant son chapeau sous sa chaise, il se prépara à partir.

— Si les renseignements que vous venez de me donner concernant l’argent sont exacts, monsieur, — dit-il, — je pense trouver mon chemin à travers cette affaire c’est-à-dire, si nous pouvons avoir les numéros des billets. Je ne puis rien faire sans les numéros.

Le calme de Talbot s’évanouit. C’était un coup de mort. Était-il probable qu’Aurora, cette fille impétueuse et inhabile aux affaires, eût pris les numéros des billets que, dans sa colère, elle avait jetés comme une dernière proie à l’homme qu’elle haïssait ?

— Je vais aller m’en informer auprès de Mme Mellish, — dit-il, — mais je crains bien de ne pas avoir les renseignements que vous désirez.

Il sortit : mais cinq minutes après, il revint triomphant.

Mme Mellish a reçu ces billets de son père, et M. Floyd a pris note des numéros avant de donner l’argent à sa fille.

— Si vous êtes assez bon pour écrire quelques mots à M. Floyd, et lui demander cette liste par le retour de la poste, je saurai comment agir, — répliqua l’agent. — Je n’ai pas été plus paresseux que vous, cette après-midi, messieurs. Je suis revenu après vous avoir quitté, monsieur Bulstrode, et j’ai examiné de nouveau le banc. J’ai trouvé quelque chose qui m’a indemnisé de ma peine.

Il tira de sa poche un petit objet qu’il tint entre son pouce et son index.

Talbot et John regardèrent fixement cet objet, mais ne purent rien découvrir. Il semblait que c’était un simple rond de métal rouillé.

— Ce n’est ni plus ni moins qu’un bouton de cuivre, — dit l’agent avec un sourire d’une grande supériorité : — le nom du fabricant est Crosby, de Birmingham. Il y a des taches qui semblent être du sang, et à moins que je ne me trompe, il se trouve être fait joliment bien pour entrer dans le canon de votre pistolet, monsieur Mellish. Maintenant, ce que nous avons à faire, c’est de trouver une personne portant ou ayant en sa possession un habit avec des boutons de Crosby, de Birmingham, et un bouton manquant ; et si nous trouvons le même individu changeant un des billets, dont M. Floyd a pris les numéros, je ne crois pas que nous soyons bien loin de mettre la main sur l’homme qu’il nous faut.

Après ce discours, Grimstone partit pour Doncastre pour y ordonner l’immédiate impression et la mise en circulation de cent affiches offrant une récompense de deux cents livres sterling pour tel renseignement qui amènerait la prise du meurtrier de Conyers. Cette récompense serait donnée par M. Mellish, et indépendante de celle promise par le gouvernement.