Commentaire de la logique d’Aristote
- Traité I : Les Cinq Universaux en logique.
- Chapitre I: Ce que c’est que l’universel et d’où il tire son origine.
- Chapitre II: Ce que c’est que le genre et d’où il tire son origine.
- Chapitre III: Ce que c’est que l’espèce et d’où elle tire son origine.
- Chapitre IV: De l’origine de la différence et ce que c’est suivant la chose et l’intention.
- Chapitre V: Du genre le plus général et du genre subalterne; un être ne peut pas être genre.
- Chapitre VI: De l’origine du propre, et comment il se trouve dans tout individu de l’espèce et toujours.
- Chapitre VII: Le propre est inhérent à la seule espèce, et se dit d’elle réciproquement.
- Chapitre VIII: De l’origine de l’accident et exposition de sa cause.
- Traité II : Des dix prédicaments.
- Chapitre I: Des divers modes de prédication.
- Chapitre II: Ce que c’est que la substance suivant l’intention logique.
- Chapitre III: De la première et de la seconde substance; ce que c’est; de l’ordre de la substance.
- Chapitre IV: La substance ne reçoit pas la contrariété, ni le plus ni le moins, quoiqu'elle soit sujet de l'un et de l'autre par le changement qui s'opère en elle.
- Traité III : Le Prédicament de la quantité.
- Chapitre I: Du nombre qui est une quantité discrète.
- Chapitre II: De la seconde espèce de la quantité discrète, c’est-à-dire du langage.
- Chapitre III: De la quantité continue en commun suivant l’intention logique.
- Chapitre IV: De la quantité qui a une position, et de ce qui est requis par rapport à cette position.
- Chapitre V: Des espèces de la quantité continue, et d'abord de la ligne.
- Chapitre VI: Du lieu qui est une espèce de la quantité continue.
- Chapitre VII: Du temps, comment c’est une quantité successive.
- Chapitre VIII: Que la quantité ne reçoit ni le plus, ni le moins, et n’a pas de contrariété, mais une chose est dite égale ou inégale à une autre suivant l’être.
- Traité IV : Du prédicament de la qualité.
- Chapitre I: Ce que c’est que la qualité en général.
- Chapitre II: De la première espèce de qualité, qui est l’habitude et la disposition.
- Chapitre III: De la seconde espèce de la qualité qui est la puissance ou l’impuissance naturelle.
- Chapitre IV: De la troisième espèce de la qualité, qui est la passion ou la qualité passible.
- Chapitre V: De la quatrième espèce de la qualité, qui est la forme, ou la figure constante dans une chose.
- Chapitre VI: De la qualité et de ses conditions d’après ses trois modes.
- Chapitre VII: Des communautés et des propriétés de la qualité.
- Traité V : Du prédicament aliquid et des autres prédicaments.
- Chapitre I: Ce qu’est ad aliquid, suivant l’intention logique.
- Chapitre II: De la seconde définition des relatifs qui convient aux relatifs suivant l’être, et aux relatifs réels.
- Chapitre III: Que la relation ne diffère de son fondement que par la réalité extrinsèque.
- Chapitre IV: Que l’entité des relatifs se tire des fondements.
- Chapitre V: Des communautés et des propriétés des relatifs.
- Chapitre VI: Des six autres prédicaments et de leur prédication en commun.
- Chapitre VII: Ce que c'est que l’action suivant la raison prédicamentale dans le deux opinions.
- Chapitre VIII: Quelle est l’action qui reçoit le plus et le moins avec la contrariété, quelle est celle qui ne reçoit rien de cela.
- Chapitre IX: Le propre de l’action est de produire la passion par soi.
- Chapitre X: Ce que c’est que la passion formellement, comme prédicament.
- Chapitre XI: Que la dénomination de la passion se fait formellement ab extrinseco.
- Chapitre XII: Ce que c’est que le prédicament quando, c’est le temps en tant qu’il dénomme une chose temporelle, ou le rapport du temps aux choses temporelles qu mesure.
- Chapitre XIII: Que quando n’est pas le rapport de la chose mesurée au temps, mais tout le contraire.
- Chapitre XIV: Que quando ne reçoit ni le plus ni le moins, et n’a pas de contraire, qu’il se trouve dans tout ce qui commence d’être.
- Traité VI : De Ubi.
- Chapitre I: Du prédicament Ubi, ce que c’est formellement, et en quoi il se trouve subjectivement.
- Chapitre II: Ubi ne reçoit ni le plus ni le moins, il n’a pas la contrariété, et se trouve dans le corps terminé par une surface.
- Traité VII : De la position.
- Chapitre I: Du prédicament de position; est-il quelque chose suivant la raison formelle ?
- Chapitre II: La position est la dénomination ou le rapport tiré des parties du lieu à raison des parties de la chose localisée.
- Chapitre III: La situation ne reçoit ni le plus ni le moins, et n’a pas de contrariété, ce qui lui est propre, c’est d’assister à la substance d’une manière prochaine.
- Traité VIII : De l’habitude.
- Chapitre I: De l’habitus en tant que prédicament, ce que c’est formellement.
- Chapitre II: L’habitus peut se loader immédiatement dans la substance.
- Chapitre III: L‘habitus reçoit le plus et le moins, mais non tout habitus, il n’a pas la contrariété.
- Chapitre IV: Le propre de l’habitus est d’exister tant dans le corps que dans ce qui en développe le corps suivant la division des parties.
- Traité IX : De l’interprétation ou énonciation.
- Chapitre I: Ce que c’est que le nom suivant l’intention logique.
- Chapitre II: Ce que c’est formellement que le verbe suivant la description logique.
- Chapitre III: Ce que c’est que le discours, et quelles sont ses espèces.
- Chapitre IV: Ce que c’est que l’énonciation, ce que c’est que le vrai et le faux.
- Chapitre V: La vérité et la fausseté ne sont que dans l’énonciation, et pourquoi?
- Chapitre VI: De l’énonciation catégorique, hypothétique, affirmative ou négative.
- Chapitre VII: De la quantité des propositions catégoriques sur l’inesse, à savoir de l’universelle, de la particulière, de l’indéfinie et de la singulière.
- Chapitre VIII: De l’opposition des propositions catégoriques existant en figure, relativement aux énonciations de inesse.
- Chapitre IX: Des équipollences des énonciations catégoriques de inesse.
- Chapitre X: Comment les énonciations catégoriques d inesse se rapportent à la vérité et à la fausseté.
- Chapitre XI: Ce que c’est que la proposition modale et de sa quantité.
- Chapitre XII: De la qualité des propositions modales quant à l’affirmation et à la négation.
- Chapitre XIII: De l’opposition et de l’équipollence des énonciations modales.
- Chapitre XIV: De l’énonciation hypothétique et de ses trois espèces.
- Traité X : Du syllogisme simpliciter.
- Chapitre I: Ce que c’est que le syllogisme, ce qui doit entrer dans sa constitution.
- Chapitre II: De la conversion des propositions de inesse, et de ses espèces.
- Chapitre III: Des conversions des propositions modales et de leur différent mode.
- Chapitre IV: Des syllogismes ostensifs de inesse relativement au mode et au signe.
- Chapitre V: Des syllogismes inutiles dans toute figure.
- Chapitre VI: Des syllogismes de la première figure concluant directement, et des syllogismes de la seconde figure.
- Chapitre VII: Des syllogismes de la troisième figure, et de la réduction de tous les syllogismes aux deux premiers modes de la première figure.
- Chapitre VIII: Des syllogismes à conclusion indirecte et de leur réduction.
- Chapitre IX: De l’inv lion du moyen terme pour les syllogisme de IOUIOS les figures, tant affirmatifs que négatifs.
- Chapitre X: De la différence qui ex entre le syllogisme ad impossibile et le syllogisme ostensif.
- Chapitre XI: Dans quels modes et dans quelles figures se font les syllogismes ad impossibile.
- Chapitre XII: Comment les syllogismes ad impossibile se ramènent aux syllogismes ostensifs.
- Chapitre XIII: Des syllogismes à propositions modales, relativement aux propositions de necessario.
- Chapitre XIV: Des syllogismes contingents.
- Chapitre XV: De la combinaison du contingent et du nécessaire dans trois figures de syllogismes.
- Chapitre XVI: Des syllogismes conditionnels des propositions simples.
- Chapitre XVII: De syllogismes conditionnels avec des propositions hypothétiques composées.
- Chapitre XVIII: Des syllogismes disjonctifs et des propositions réduplicatives, de la conversion par comparaison.
- Traité XI : Du syllogisme démonstratif.
- Chapitre I: Ce que c’est que le syllogisme démonstratif
- Chapitre II: Ce que c’est que dici de omni premièrement de soi, ou universellement.
- Chapitre III: Que la démonstration procède de choses vraies et nécessaires.
- Chapitre IV: Que la démonstration procède de prémisses où elle se trouve per se et non per accidens.
- Chapitre V: Que la d procède de choses premières et immédiates.
- Chapitre VI: Que la démonstration procède de choses propres, et non d’étrangères, ni de communes.
- Chapitre VII: Que la démonstration procède de choses connues par elles-mêmes.
- Chapitre VIII: Que la démonstration procède des causes de la conclusion.
- Chapitre IX: Que la démonstration principale affirmative ne se fait que dans la première figure et dans son premier mode.
- Chapitre X: Que la démonstration principale négative doit se faire dans le second mode de la seconde figure.
- Chapitre XI: Que la démonstration quia procède de l’effet à la cause, ou des causes éloignées à l’effet.
- Chapitre XII: Que dans une démonstration il y a quelque chose de connu avant la conclusion, et quelque chose après que la démonstration est faite.
- Chapitre XIII: Que la science qui procède par la cause et qui dit la forme est plus certaine que celle qui procède par l’effet et dit la matière.
- Chapitre XIV: Que l’unité formelle de la science se tire de l’unité formelle du sujet suivant la nature de l’objet de la science.
Introduction
[modifier]Tous les hommes sont naturellement désireux de savoir. Or savoir est le résultat de la démonstration, car la démonstration est le syllogisme qui produit le savoir. Pour satisfaire ce désir naturel dans l’homme, la démonstration devient nécessaire; car l’effet, comme tel, ne peut pas exister sans la cause. Et comme, ainsi que nous l’avons dit, la démonstration est le syllogisme, pour la connaître il faut préalablement connaître le syllogisme. Or, le syllogisme étant un certain tout formé de parties, on ne pourra le connaître, si l’on ne connaît pas les parties. Donc, pour connaître le syllogisme, il faut d’abord connaître ses parties. Or des parties du syllogisme quelques-unes sont prochaines, comme les propositions et la conclusion, qui toutes sont appelées énonciations. D’autres sont éloignées, comme les termes qui sont les parties de l’énonciation. Il faut donc traiter de ces choses, à savoir de l’énonciation et des termes, avant de parler du syllogisme. Or tout terme qui se dit sans complexion signifie la substance, ou la quantité, ou la qualité, ou quelque chose des autres prédicaments; c’est pourquoi, avant de traiter de l’énonciation, il faut s’occuper des prédicaments. Et parce que le prédicament, dans le sens que nous entendons ici, n’est autre chose que la disposition des choses prédicables dans l’ordre prédicamental, pour connaître les prédicaments, il faut d’abord connaître les choses prédicables. Donc, pour parvenir à la science qui est l’objet des désirs de tous, tel doit être l’ordre que nous garderons avec le secours de Dieu; nous traiterons d’abord des cinq choses prédicables, secondement des dix prédicaments, troisièmement de l’énonciation, quatrièmement du syllogisme simpliciter, cinquièmement du syllogisme appliqué à la matière démonstrative ou de la démonstration. Quant au syllogisme appliqué à la matière probable, lequel appartient à la partie de la logique appelée dialectique, dont il est question dans le livre des Topiques, et au syllogisme appliqué à la matière sophistique, qui est opposé au syllogisme dialectique dont on parle dans le livre Elenchorum, je n’ai pas intention de m’en occuper pour le moment.