Contes populaires d’Afrique (Basset)/130
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LA HYÈNE ET LA LUNE[1]
l arriva qu’une fois une hyène trouva un os ; elle le prit et l’emporta dans sa gueule.
Comme alors la lune brillait d’une belle
lumière, l’eau était calme ; la hyène jeta l’os
quand elle vit la lune dans l’eau et voulut la saisir
pensant que c’était de la viande grasse. Elle
enfonça sa tête au-dessus des oreilles dans l’eau
et ne trouva rien. L’eau était troublée. La hyène
retourna sur le bord et resta tranquille. L’eau
redevint claire. La hyène fit un bond et essaya de
saisir ferme, pensant tenir la lune qu’elle croyait
être de la viande parce qu’elle la voyait dans
l’eau. Elle saisit l’eau qui coula de sa gueule et
redevint boueuse. La hyène se retira sur le bord.
Une autre hyène arriva, prit l’os et laissa tranquillement
l’autre derrière. À la fin, le matin parut
et la lune s’affaiblit devant la lumière du
jour. La hyène échoua.
Elle revint un autre jour jusqu’à ce que l’endroit où elle ne pouvait rien trouver fut piétiné.
Alors on rit beaucoup de la hyène en la voyant courir continuellement dans l’eau, mordre l’eau et l’eau couler de sa bouche, tandis qu’elle revenait sans rien. Alors, quand on rit d’un homme, on dit : Vous êtes comme la hyène qui jeta son os et n’obtint rien parce qu’elle voyait la lune dans l’eau.
- ↑ Callaway, Nursery tales, traditions and hislories of the Zulus, p. 347-354.