Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1236
Correspondance de Voltaire/1740
1236. — À M. LE COMTE D’ARGEMAL[1].
1er février.
Mes anges, je suis près quelquefois de vous donner à tous les diables ; vous ne m’écrivez pas un mot ni sur Eugénie, ni sur Mahomet, ni sur Zulime, ni sur Mme Prudise[2], ni sur Pandore.
Cependant il me semble qu’on peut faire quelque chose de toutes ces pièces, hors d’Eugénie, que je ne connais point.
J’ai envoyé un cinquième acte de Mahomet ; s’il peut passer tel qu’il est, les autres sont tout prêts, et je vous réponds qu’il y a deux derniers actes de Zulime dont vous ferez à la fin quelque chose. Mais puis-je envoyer tout cela sous le couvert de l’intendant des classes[3] ? Pourquoi mes anges sont-ils muets ? C’est bien la peine d’avoir des anges gardiens ! Je vous baise les ailes ; mais écrivez-moi donc un petit mot.
- ↑ Éditeurs, de Cayrol et François, qui ont classé à tort cette lettre à l’année 1741.
- ↑ La Prude
- ↑ Pont-de-Veyle ; voyez la lettre 1216.