Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 4839

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Correspondance : année 1762GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 42-43).

4839. — À M.  COLINI.
Aux Délices, 12 février.

Mon cher Colini, avez-vous autant de vent et de neige que nous en avons ici ? Plus je vis, moins je m’accoutume à ces maudits climats septentrionaux ; je m’en irais en Égypte, comme le bonhomme Joseph, si je n’avais pas ici famille et affaires.

J’ai envoyé à Son Altesse électorale une tragédie que j’avais faite en six jours, pour la rareté du fait ; mais je la supplie de la jeter au feu. Je l’ai corrigée avec le plus grand soin, et je la crois à présent moins indigne de lui être présentée.

Algarotli et Goldoni me flattent qu’ils seront à Ferney au printemps. Je voudrais bien que vous pussiez y être aussi. Je vous embrasse de tout mon cœur.