Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5148

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Correspondance : année 1763GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 347).

5148. — À M. DEBRUS[1].
Jeudi soir.

M. de Moultou, monsieur, vous donnera probablement demain un mémoire de Toulouse, que M. de Lavaysse m’a envoyé, et dont il est triste que les avocats de Paris n’aient pu faire usage.

Je vous supplie de me dire qui sont ces deux gros négociants de Toulouse[2], qui ont abandonné cette ville sainte et l’ont privée de deux millions ; puisse la ville être forcée de jeûner pour faire pénitence !

Quand vous aurez lu le mémoire, ayez la bonté de me le renvoyer chez. M. Souchay.

  1. Éditeur, A. Coquerel — L’adresse est : « À monsieur, monsieur de Brus, à Genève. »
  2. Je ne sais quels étaient ces deux négociants. Il est facile de comprendre qu’après le malheur des Calas aucune famille protestante n’avait de sécurité à Toulouse. (Note du premier éditeur.)