Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5297

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5297. — À M.  LE COMTE D’ARGENTAL[1].
24 mai.

Mes chers anges, voici deux Olympie et deux Zulime que je mets au bout de vos ailes, en vous suppliant d’en donner une à Mlle  Clairon, à qui Zulime est dédiée. Je devrais vous envoyer cela proprement relié ; mais il faudrait trois semaines à Genève. Ce sont des pâtés tout chauds, assez insipides, qui sortent du four.

Je vous envoie à cachet volant mes remerciements, ma réponse, et mes modestes objections à M. le président de Meinières. Je vous surcharge de prose et de vers.

On me mande que la Gazette littéraire n’est qu’un ouvrage décharné, une simple notice des livres nouveaux. Si cela est, j’ai bien perdu mon temps ; mais ce n’est pas le perdre que de vouloir vous plaire.

Est-il possible que vous donniez la préférence à Olympie sur Zulime ? Allons, il faut tout souffrir de ses anges,

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.