Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7207

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Correspondance : année 1768GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 45 (p. 555).
7207. — À M. HENNIN.
À Ferney, 15 mars.

Il est vrai, monsieur, que Ferney est à vendre, qu’on en a déjà offert beaucoup d’argent, et que j’en ai dépensé bien davantage pour rendre la maison aussi agréable et la terre aussi bonne qu’elles le sont aujourd’hui. Il est encore vrai que je la donnerai à celui qui m’en offrira le plus ; le tout, pour faire des rentes à maman[1] : car pour moi, je ne dois penser qu’à mourir. Tout ce que je puis dire, c’est que quiconque achètera Ferney fera un excellent marché. Je pourrais en ce cas habiter Tournay, car je ne puis plus passer qu’à la campagne le peu de temps qui me reste à vivre.

  1. Mme Denis.