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Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 7998

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Correspondance : année 1770GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 175).
7998. — À M. LE COMTE DE ROCHEFORT[1].
Ferney, 20 auguste.

Si l’aimable et digne mari de Mme Dixneufans veut une montre avec son portrait, il n’aurait qu’à envoyer ce portrait contresigné Choiseul ; il serait parfaitement copié. Vous voulez sans doute la montre à répétition, une aiguille de diamants : donnez vos ordres précis ; vous serez très-bien servi, et à un grand tiers meilleur marché qu’à Paris. Mes émigrants m’ont fourni, en dernier lieu, une montre que les horlogers de Paris auraient vendue au moins cent louis ; c’est le plus bel ouvrage que j’aie vu de cette espèce.

Nous vous attendons, monsieur, au mois d’octobre. Votre montre sera prête pour le jour que vous aurez ordonné. Nous voudrions bien que M. d’Alembert prît son chemin par Ferney. Je suis plus malade que jamais ; je me flatte que je guérirais en me trouvant avec vous, Mme Dixneufans et lui.

Mme Denis vous fait mille compliments.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.