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Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 8004

La bibliothèque libre.
8004. — À M. DUCLOS,
secrétaire perpétuel de l’académie française.
20 auguste.

Monsieur, je présente mes très-humbles remerciements à l’Académie ; elle n’a considéré que l’honneur qui rejaillit sur la littérature, dont elle est le modèle et la protectrice ; elle encourage les beaux-arts, en mettant dans ses archives la lettre[1] d’un roi qui apprit d’elle à écrire si purement notre langue. La part que j’ai dans cet événement, si honorable pour les gens de lettres, me fait sentir combien d’autres en sont plus dignes que moi, et cette justice que je dois me rendre augmente encore ma reconnaissance.

Agréez tous les sentiments que je vous dois, et ayez la bonté, monsieur, d’assurer la compagnie du profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être son très-humble, très-obéissant et très-obligé serviteur.

  1. De Frédéric à d’Alembert du 28 juillet 1770 ; voyez ci-dessus la lettre 7993.