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Correspondance de Voltaire/1771/Lettre 8339

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Correspondance : année 1771GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 484-485).
8339. — À M. LE COMTE DE ROCHEFORT[1].
25 juillet.

M. Christin, l’avocat de douze mille esclaves contre vingt chanoines, m’écrit que M. de Rochefort et Mme Dix-neuf ans sont partis… J’ignore, monsieur, si c’est pour la Bourgogne, où vous m’aviez mandé que vous deviez aller, si c’est pour la Champagne ou pour la ville de Mende.

Vous nous aviez flattés que vous vous souviendriez de nous sur votre route. J’ai vécu dans cette espérance, qui m’a soutenu dans les misères de mes maladies. Je ne vous ai point écrit, parce que j’ai compté sur la consolation de vous parler : ce qui est beaucoup plus agréable et beaucoup plus sûr.

J’adresse ma lettre à Paris, qui vous sera sans doute renvoyée où vous êtes. Je vous demande en grâce de m’instruire de votre marche. Mme Denis se joint à moi pour vous en prier. Vous savez combien nous sommes attachés à M. le lieutenant des gardes et à Mme Dix-neuf ans.


  1. Éditeurs, de Cayrol et François.