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Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8534

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Correspondance : année 1772GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 48 (p. 85-86).
8534. — À M. MARIN[1].
4 mai.

Comme je suis sûr, mon cher monsieur, que le libelle[2] auquel j’ai voulu répondre est de Langleviel dit La Beaumelle, j’ai trouvé qu’il ne méritait pas qu’on lui répondit. J’aime mieux m’amuser avec des Bégueules qu’avec des méchants très-méprisables.


On parle d’une mauvaise réponse faite au plaidoyer de M. Linguet ; je suis surpris qu’on ose en faire une.

Vous savez la réparation qu’on a faite sur la méprise d’Arras[3] ; mais quelle réparation ! Il fallait que les premiers juges demandassent pardon à genoux à la veuve de l’innocent, et lui fissent une pension de la moitié de leurs biens.

Je recommande les incluses à vos bontés.

  1. Éditeurs, Bavoux et François,
  2. Les Trois Siècles de la littérature, par Sabatier de Castres. (G. A.)
  3. Voyez tome XXVIII, page 125, l’affaire Montbailly.