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Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8593

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Correspondance : année 1772GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 48 (p. 145-146).
8593. — À M. LE COMTE DE ROCHEFORT[1].
3 auguste.

Je trouve, mon cher monsieur, beaucoup de probabilités en faveur du comte[2] ; mais je ne vois qu’une seule preuve bien convaincante de la friponnerie de messieurs du troisième étage, c’est l’alibi du nommé Aubriot, supposé que cet alibi soit prouvé. S’il est avéré qu’Aubriot était parfumé de mercure le jour même qu’il prétend avoir aidé à faire les sacs, il est clair que M. Aubriot est un vilain débauché et un faux témoin. Or un faux témoin reconnu dévoile bientôt toute la friponnerie. Il est bien essentiel de savoir si cet Aubriot a pu sortir le 23 septembre.

J’aurais grand besoin d’avoir le mémoire de cet avocat Patelin nommé Déville : je prends cette affaire à cœur. Il pourrait bien paraître, dans quelques jours, une nouvelle édition des Probabilités, extrêmement augmentée ; mais il me faut le mémoire de Déville.

Comment pourrai-je vous faire parvenir une édition des Systèmes et des Cabales, avec des notes fort instructives pour la jeunesse ? Mille respects à Mme Dixneufans.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Morangiés.