Correspondance de Voltaire/1773/Lettre 8915
Apparence
8915. — À M. KEATE[1].
À Ferney, 27 auguste.
Et in Arcadia ego !
He was dead, and I am a dying ; and what is worse, I am a suffering. But my torments are allayed by your Arcadian musick[2].
Tale tuum carmen nobis, divine poeta,
Quale sopor fessis in gramine ; quale per æstum
Dulcis aquæ saliente sitim restinguere rivo.
(Virg., ecl. V. I, v. 45.)
My stormy life at last sinks to a calm. Come death when it will, I’ll meet it smiling.
Dear sir, enjoy the happiness you deserve[3].
- ↑ George Keate, né vers 1729, mort en 1797, venait de publier le Tombeau de Arcadie, poëme dramatique, d’après le tableau du Poussin.
- ↑ Traduction : Il était mort, et je suis mourant ; et ce qui est pire, je suis souffrant ; mais mes douleurs sont allégées par votre musique d’Arcadie.
- ↑
Traduction : Ma vie orageuse à la fin devient calme. Vienne la mort quand
elle voudra, je la recevrai en souriant.
Cher monsieur, jouissez du bonheur que vous méritez.