Discussion:L’Étourdi, 1784

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Dernier commentaire : il y a 5 ans par Cunegonde1
Informations sur l’édition de L’Étourdi, 1784

Édition : Édition originale. « À LAMPSAQUE » , 1784.


Source : Google books, Bayerische Staatsbibliothek München (OCR du fichier image).


Contributeur(s) : Cunegonde1


Niveau d’avancement : Texte incomplet


Remarques : Option de modernisation disponible (version texte sur une seule page).


Relu et corrigé par : Cunegonde1



L’attribution de ce roman épistolaire est contestée :

  • La réédition en 1884 de l’Étourdi par Gay et Doucé est mentionnée dans l’Enfer de la bibliothèque nationale à la cote n° 69, on peut y lire la notice suivante : « Cet ouvrage a été attribué tour à tour et sans beaucoup de raison au marquis de Sade et au chevalier Andrea de Nerciat. On en a aussi attribué la paternité, avec plus de vraisemblance, au chevalier de Neufville-Montador. »
  • 1. Attribution à Andréa de Nerciat : Le C. d’I*** (J. Gay) dans la bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour, tome 2 colonne 176, attribue l’ouvrage à A. de Nerciat.
  • 2. Attribution à D. A. F. de Sade : L’article de Wikipedia attribue probablement l’Étourdi à Sade : « L'Étourdi. Attribution non consensuelle. Roman épistolaire licencieux et anonyme, de deux volumes de 155 et 111 pages. L'ouvrage sort des presses de François Pion et de son gendre Frédéric Maximilien Hayez, successeur à la mort de Pion le 3 novembre 1783 à Liège. Ils ont acquis le matériel usagé de l'imprimerie privée du Prince de Ligne en juin 1783 et commencent à imprimer en septembre de la même année. Des critères uniquement techniques et typographiques tels que défauts d'usure dans les vignettes, les caractères, la police, permettent de leur attribuer formellement cette impression et confirment la période, Hayez améliorant par la suite la qualité de son matériel et de sa production. L'ouvrage possède une épigraphe sous le titre « Sous de noires couleurs, tel qui peint le plaisir, / Ne le blâmerait pas s'il pouvait en jouir », une épître dédicatoire, une préface de l'éditeur, un avis, une postface de l'éditeur. Dès le début du XIXe siècle, les bibliographes l'attribuent à Sade, mais à la suite des condamnations d'Apollinaire, « Attribué à Nerciat et, faussement aussi d'ailleurs, au marquis de Sade », dans son édition des œuvres de Nerciat, et dans sa bibliographie de Sade : « On a attribué au marquis de Sade des ouvrages dont il n'est l'auteur et parmi ceux-ci L'Étourdi », la critique a complètement délaissé, oublié, ce roman épistolaire, il est vrai, maladroit, bâclé, mais aussi léger, gai, licencieux, savoureux, où le regard au vitriol de Sade est à l'œuvre, sans parler d'un humour parfois inquiétant71, d'intrusions du noir, annoncées dès l'épigraphe, également révélateurs. Du reste, Apollinaire attribuait le pamphlet Zoloé à Sade, on sait aujourd'hui que ce n'est pas le cas, une fois sorti des geôles de la Terreur, dont il sort in extremis, Sade s'est promis de ne plus toucher à la chose politique. Par contre, l'auteur de Zoloé a bien lu Sade, l'intention de plagier voire de nuire, n'est pas à exclure. À la lumière des connaissances actuelles sur Sade, postérieures à Apollinaire, l'attribution, à la simple lecture, très vite, va de soi. On sait grâce à la correspondance, qu'il est beaucoup question d'un projet autobiographique en 1783, il demandera même à voir le lieutenant de police général Le Noir pour trouver un accord à ce sujet. Ensuite, ce n'est plus évoqué dans la correspondance. Écrit en prison, destiné à l'impression clandestine, il reste aussi autobiographique que possible. Il s'agit en effet de Mémoires, surtout amoureuses et/ou sexuelles, choisies et romancées, du héros, du collège jusqu'à son énigmatique retrait du monde dans la ville de B ***. La dernière lettre, Conclusion, est tout sauf légère : c'est la fin de L'Étourdi, celle du roman, et celle du personnage. »
  • 3. Guillaume Apollinaire, dans son essai bibliographique sur les œuvres d’Andrea de Nerciat, estime que l’Étourdi pourrait être attribué, au Chevalier de Neufville-Montador.

En conclusion, outre les arguments notés au point 2., on remarque quelques traits spécifiques de Sade dans la description des personnages féminins (taille de la bouche, notamment), cependant, les sous-titres des lettres ressemblent assez aux titres des chapitres de Félicia ou de Monrose de Nerciat.

--Cunegonde1 (d) 16 décembre 2018 à 11:50 (UTC)Répondre