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Discussion:Les Entretiens de la grille

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Dernier commentaire : il y a 1 mois par Cunegonde1
Informations sur l’édition de Les Entretiens de la grille

Édition : Les Entretiens de La grille ; ou Le moine au parloir ; Historiettes Familieres ; Anonyme.


Source : https://opendata2.uni-halle.de//handle/1516514412012/22553


Contributeur(s) : --Cunegonde1 (d) 30 août 2024 à 09:30 (UTC)Répondre


Niveau d’avancement : Relu et corrigé


Remarques : Autres éditions :


Relu et corrigé par : --Cunegonde1 (d) 30 août 2024 à 09:30 (UTC)Répondre



informations sur cette édition

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  1. Voir la note dans la Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour... par le C. d’I*** (J. Gay), Bécour, 1897, T. 2, col. 116 : « Entretiens (les) de la grille, ou le Moine au parloir, historiettes familières (par de Chavigny). Cologne (à la Sphère), 1680, J 682 (Nyon, 10302), 1721 (La Jarrie, 3096), in-12, de 91 p., avec une grav. à Peau-forte, A. Schonebeck fecil, représentant un moine agenouillé devant un autre moine qui tient un fouet, tandis que trois nonnes se lamentent derrière la grille de leur couvent. — Un exempl. relié par Trautz-Bauzonnet, catal. Morgand, 1880, 450 fr.
    Dans le catalogue de vente à Dresde, 1834, n°9 733 et 737, les exemplaires de. l’édition de 1682 avaient pour premier titre : le Capucin démasqué, et l’un des deux était relié avec l’Adamiste, de la même date. Dans un autre catalogue de vente, nous lisons que cet ouvrage est une reproduction abrégée de la Galanterie monacale, autre petit roman extrêmement rare. Les Entretiens de la grille ont été réimprimés en 1868, à Genève (J. Gay et fils, pet. in-12 de viii-63 p.). C’est l’autobiographie d’un jeune moine; il rencontre à la grille d’un couvent de femmes une jeune fille qu’il a connue dans le monde, rieuse et folâtre, et qui n’est guère devenue plus sévère. Elle amuse sa captivité par une ou deux amitiés de jeunes recluses comme elle, qui viennent aussi, les jours suivants, se mêler à la conversation. Notre jeune abbé, au lieu de leur faire des sermons, leur conte des historiettes; la première est celle des Tétons naissans :

Une jeune pensionnaire
Plus coquette qu’à l’ordinaire
Monstroit un jour ses tétons au parloir.
L’on l’y surprit, l’on s’en plaint à l’abbesse
Qui la fit appeler le soir
Et ne parla que d’aller à confesse
Pour se purger d’un attentat si noir,
Quoi ! disoit-elle à cette jeune fille,
Monstrer ses tétons à la grille,
Non, je ne voudrois pas qu’il m’en advînt
[autant
Pour plus d’un million comptant.
Mais la fille reprit : Ecoulez-moy, Madame,
Sans crainte d’allumer de flamme,
Les en fans de vingt mois peuvent se mons-
[trer nuds.
De mes tetons les ans vous sont connus.
Les vostres avancez en âge
Ne doivent plus aimer le badinage ;
L’on permet tout aux innocens :
Hé bien, les miens n’ont que deux ans.

A cela, les jeunes nonnes ripostent par des histoires analogues, Placidie raconte l’histoire de la jeune pensionnaire qui n’osait prononcer le mot queue, qu’on lui avait recommandé d’éviter, et qui disait qu’elle avait mangé les parties honteuses d’un hareng. Puis viennent bien d’autres racontars : Le Bouillon aux deux sœurs (lavement); le Sifflet ; la Livre de beurre ; la Religieuse sans chemise ; l’Accouchement ; le Chat ; le Beau miroir; le Ventre libre ; l’Étrillé ; l’Emplâtre du bobo ; la Malice favorisée ; le Bon office ; la Fleur sous cloche; le Faux juif. Toutes ces anecdotes sont en prose. Enfin, les vieilles nonnes veulent mettre fin à toutes ces conversations; que fait notre abbé ? Il propose, par ce petit billet assez galamment tourné, à ses deux nonnettes de les enlever :

Faut-il qu’une fascheuse grille
Aussi forte qu’une bastille
S’oppose à mes ardents desirs,
Et qu’une si charmante fille
Dont l’âme amoureuse pétille
De gouster de tendres plaisirs
Demeure ainsi dans sa coquille ?

Malheureusement, le billet est saisi ; l’abbesse et le supérieur du jeune homme sont furieux, et bientôt ses épaules et son ventre purent rendre témoignage des moyens employés pour l’engager à se montrer plus sage à l’avenir. »