Discussion Auteur:Anna de Noailles

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Livres en ligne[modifier]

Éditions en ligne[modifier]

Gallica : Noailles, Anna de (1876-1933) (11)

Le Cœur innombrable — 1901 Gallica

De la rive d’Europe à la rive d’Asie — 1913 Internet Archive

La Domination — 1905 Gallica

Les Éblouissements — 1907 Gallica(t)

Exactitudes — 1930 Gallica

Les Forces éternelles — 1920, éd. revue Internet Archive

L’Honneur de souffrir — 1927 Gallica

Les Innocentes — 1923 Gallica

Le Livre de ma vie — 1932 Internet Archive

La Nouvelle Espérance — 1903 Gallica — 1922 Internet Archive, Internet Archive

L’Ombre des jours — 1902 Gallica(t)

Poème de l’amour — 1924 Gallica

Le Visage émerveillé — s.d. (1904) Gallica(t), Internet Archive

Les Vivants et les Morts — 1913 Gallica

CRITIQUE : les romans[modifier]

Extrait de thèse :

« Anna de Noailles : entre prose et poésie »

Thèse en vue de l’obtention du titre de docteur en Langues et littératures française et comparées, présentée et soutenue publiquement par Marie-Lise Allard, le 15 novembre 2010

Thèse librement consultable sur Internet : http://artur.univ-fcomte.fr/SLHS/LLF/these/these_allardml.pdf

_____p.149_____

Les romans d’Anna de Noailles constituent un ensemble cohérent que l’on pourrait qualifier de « trilogie sentimentale ». À cette époque où l’on discutait beaucoup des genres romanesques, les romans noailliens oscillent entre le roman d’amour psychologique et le roman poétique. Chacun de ces volets assume une ligne directrice qui illustre un type d’échec amoureux. Le premier des trois romans, La Nouvelle Espérance, exemplifie l’amour déçu qui conduit au dégoût et à la mort. Pourtant, l’échec sentimental est précédé par le bonheur du couple, il y a donc un temps heureux, même court, même sporadique. Mais, alors qu’un espoir surgit de nouveau puisque l’amour a préexisté, il peut renaître, celui-ci se voit rapidement annihilé. Le roman se termine par la mort probable de son héroïne. Les différences et les dissemblances qui séparent progressivement les personnages apparaissent différemment dans Le Visage émerveillé. Dans ce cas, l’échec amoureux résulte d’un choix raisonné, rendu possible par l’approfondissement de la connaissance de soi que révèle l’amour. La relation amoureuse est refusée et repoussée afin de conserver une paix intérieure plus chère et plus pérenne. Cette résignation ne conduit pas l’héroïne à la mort mais à un retour à l’ordre initial, enrichi par cette expérience intérieure. Enfin, le dernier opus, La Domination, inverse le point de vue : le héros, masculin pour une fois, cumule les histoires amoureuses avant de trouver vraiment celle qui lui correspond. Il y a bien cette fois-ci adéquation, accord entre l’homme et la femme, mais cette rencontre arrive trop tard et, impossible à réaliser, elle engendre la mort. Il semble que les trois romans d’Anna de Noailles gagnent en logique et en cohérence lorsqu’on les envisage dans leur ensemble : ils représentent une seule et même volonté chez la romancière de figurer le sentiment amoureux, envisagé comme une gageure et une méprise inévitables.