Discussion Livre:Elskamp - Enluminures, 1898.djvu

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IL A ÉTÉ TIRÉ DE CE VOLUME : 3 exemplaires sur papier de Chine, numérotés de 1 à 3 ; 3 exemplaires sur papier impérial du Japon, numérotés de 4 à 6 ; et 250 exemplaires sur papier de Hollande, numérotés de 7 à 256. EXEMPLAIRE n° 164

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Enluminures — Paysages — Heures — Vies — Chansons — Grotesques par Max Elskamp Paul Lacomblez, éditeur BRUXELLES. MDCCCXCVIII ‌

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C’est qu’il y avait une petite ville, et peu de gens dedans, contre laquelle est venu un grand roi, qui l’a investie, et qui a bâti de grands forts contre elle. (Ecclésiaste IX. 14.) ‌

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Ici c’est un vieil homme de cent ans qui dit, selon la chair, Flandre et le sang : souvenez-vous-en, souvenez-vous-en, en ouvrant son cœur de ses doigts tremblants pour montrer à tous sa vie comme un livre, et, dans sa joie comme en ses oraisons, tout un genre humain occupé à vivre en ses villes pies d’hommes et d’enfants.

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Or à tous ici, ses pleurs et ses fêtes, et, suivant le ciel peint à ses couleurs, voici sa maison, ses fruits et ses fleurs, en ses horizons d’hommes et de bêtes ;   et lors ses heures d’hiver et printemps venues en musique ainsi qu’en prières, sous, des Christs en croix, des saints, des calvaires, puis sa Foi aussi bonne en tous les temps, pour la paix de sa vie trop à l’attache dans les jours, les mois, des quatre saisons, et le réconfort de ses mains qui tâchent ici de leur mieux et très simplement.

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Paysages

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Or pour commencer tout en foi. I Or pour commencer tout en foi, à la façon des gens des bois qui sont les pauvres de chez moi, avant de dire, en joies ou peines, mon pays tout d’eaux et de plaines, voici fait mon signe de croix en l’amour des sots et des sages, car aujourd’hui c’est la chanson des fenêtres de ma maison,

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d’où les villes et les villages et le plus beau des paysages, bêtes, gens, arbres et nuages, Passent, rient, vivent et s’en vont avec leur geste et leur langage Pour l’ornement des horizons. Or, c’est lors mon cœur en voyage, et, prête à la bonne espérance, mon âme avec sa confiance, qui s’en va sur terre aux agneaux et sur mer suivant les vaisseaux au hasard du vent et des eaux, puis par les bois et par les routes où chante pour ceux qui l’écoutent la simple Vie bonne entre toutes ;

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et c’est ainsi qu’elle est chez moi quand c’est matin sur tous les toits avec la rosée goutte à goutte, et voici ce qu’on dit chez moi, à la façon des gens des bois, quand c’est Marie-des-primes-routes.

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On dit : II Marie, épandez vos cheveux : voici rire les anges bleus et dans vos bras Jésus qui bouge, avec ses pieds et ses mains rouges, et puis encor les anges blonds jouant de tous leurs violons. Or c’est matin vert aux prairies et, Marie, regardez la Vie :

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comme elle est douce infiniment depuis les arbres, les étangs jusqu’aux toits loin qui font des îles ; et, Marie, regardez vos villes heureuses comme des enfants avec leurs cloches proclamant les Paix naïves d’évangile du haut de tous les campaniles dans l’aube en or aux horizons que saluent, Marie-des-Maisons, les miens des tâches coutumières et dévoués tout à la terre.

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Mais lors chantez, gais laboureurs de mon pays où le meilleur est Flandre douce aux alouettes et dont les voix de joie concertent, et passez au loin, les vaisseaux sur la mer qui rit aux drapeaux, car Jésus tend ses mains ouvertes, Marie, pour embrasser la fête que fait le ciel au prime jour ici de soie et de velours.

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Et Marie lit un évangile. III Et Marie lit un évangile avec ses deux mains sur son cœur, et Marie lit un évangile dans la prairie qui chante-fleure, et l’herbe, et toutes les couleurs des fleurs autour épanouies lui disent la joie de leur vie avec des mots tout en douceur.

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Or les anges dans les nuées et les oiseaux chantent en chœur, et les bêtes, têtes baissées, paissent les plantes de senteur ; mais Marie lit un évangile, oubliant les heures sonnées avec le temps et les années, car Marie lit un évangile ; et les maçons qui font les villes s’en vont leur tâche terminée, et coqs d’or, sur les campaniles, passent le vent et les nuées.

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Alors c’est un pays d’en haut. IV Alors c’est un pays d’en haut tout aux oiseaux, où chantent fête : merles, pies, verdiers, étourneaux, et passereaux, et loriots, tous les oiseaux montant au ciel leur voix de tête et jusqu’au faîte : ramiers, vanneaux, émouchets, corneilles, corbeaux, et plus haut encor alouettes, mauves, mouettes.

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Or c’est le doux concert des bêtes au ciel, à l’eau, disant son los, en la joie toute bonne d’être de la vie pour ne la connaître que tout en beau et tout d’en haut ; et c’est alors un pays d’ailes aux hirondelles, Flandre des tours et de naïf et bon séjour ; et c’est alors un pays d’ailes et tout d’amour.

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Mais alors ici de ville en villages. V Mais alors ici de ville en villages, cloches sonnant haut pour ceux des métiers, voici s’en aller mon cœur à l’ouvrage, truelles aux mains et sabots aux pieds, avec les rouliers disant litanies à chansons de près et grelots de loin, et les maçons marchant en compagnies aux routes où c'est vie à tôt matin.

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Or bonheur acquis dès bâton en mains, puis si joyeux de rire et de ramage, tailleurs et vanniers encensant leur saint, vites de langue et dans tous les langages, voici les cordiers en chemin aussi, et dans leur moulin les meuniers qui chantent, puis vous les soldats en si beaux habits, éprises d’amour toutes les servantes, et lors charpentiers sur vos plus hauts toits, où c’est fête de marteaux à la ronde, mon cœur avec vous aussi tout en joie, et soleil à tous luisant sur le monde.

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Puis la mer monte. VI Puis la mer monte et vaisseaux, nefs, barques, bateaux, ohé ! ho ! aux mâts les voiles, les drapeaux, car la mer monte ; et bonne race, houlques, otters, botters, pinasses, ohé ! ho ! le pilote a mis son chapeau, passez la passe.

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