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Examen critique d’un écrit posthume de Claude Bernard sur la fermentation/Dédicace à M. Jacobsen

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À M. JACOBSEN,

À CARLSBERG, EN DANEMARK.
Monsieur,

Après avoir acquis dans l’industrie de la brasserie une renommée européenne, vous avez fondé à Carlsberg un laboratoire qui doit être destiné uniquement aux progrès de l’art du brasseur. Quinze cent mille francs ont été consacrés par vous à la construction de l’édifice et à la dotation perpétuelle des recherches qu’on doit y exécuter.

Par cette libéralité, vous donnez aux chefs des industries du monde entier un noble exemple de reconnaissance envers la Science, source féconde de tous les progrès durables.

Il y a quelques mois, vous me faisiez l’honneur de m’adresser une lettre où je lisais avec émotion ce passage : « Je vous serais très-obligé si vous vouliez me permettre de faire exécuter par un des grands artistes qui honorent la France, M. Paul Dubois, votre buste en marbre pour l’ériger dans le laboratoire de Carlsberg, en commémoration des services rendus à la Chimie, à la Physiologie et à la brasserie par vos travaux sur la fermentation, base de tous les progrès futurs de l’art du brasseur ».

Cette pensée si flatteuse restera dans la mémoire de famille comme un des plus précieux hommages rendus à mes efforts.

Vous voudrez bien accueillir, comme un très-faible témoignage de ma reconnaissance et par souvenir de la sympathie qui unit la France au Danemark, la Dédicace du présent Opuscule, où je réponds à un écrit posthume de l’illustre physiologiste Claude Bernard sur la fermentation alcoolique.

Veuillez agréer, Monsicur, l’hommage de ma respectueuse et profonde estime.

L. Pasteur.