Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Chien qui porte de la viande

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Pour les autres éditions de ce texte, voir Le Chien qui lâche sa proie pour l'ombre.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 81r).
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LE CHIEN QUI PORTE DE LA VIANDE

Un chien tenant un morceau de viande traversait une rivière. Ayant aperçu son ombre dans l’eau, il crut que c’était un autre chien qui tenait un morceau de viande plus gros. Aussi, lâchant le sien, il s’élança pour enlever celui de son compère. Mais le résultat fut qu’il n’eut ni l’un ni l’autre, l’un se trouvant hors de ses prises, puisqu’il n’existait même pas, et l’autre ayant été entraîné par le courant.

Cette fable s’applique au convoiteux.