Fin de roman

La bibliothèque libre.
Édition privée.

ALBERT LABERGE

FIN DE
ROMAN

 ÉDITION PRIVÉE
MONTRÉAL
1951


Buste par le sculpteur Laliberté
ALBERT LABERGE

ET CES PORTRAITS ?
À quoi bon tous ces portraits ? doivent se demander

ceux qui lisent mes livres en voyant ces images de moi-même au frontispice de chacun d’eux. Pour imposer ainsi les traits de sa figure au lecteur, cet écrivain doit avoir une idée bien exagérée de son importance et être animé d’un sentiment de vanité qui frise le ridicule, doivent-ils se dire. La vérité est bien différente. Si j’ai reproduit ces silhouettes, c’est que de nombreux artistes qui ont été mes amis m’ont demandé de poser pour eux. C’était un honneur qu’ils me faisaient, honneur que je ne pouvais refuser. Alors, pour leur rendre la politesse, j’ai reproduit ces portraits au seuil de mes ouvrages. Là est la simple explication que j’ai à fournir. De plus, comme la plupart de ces peintures ou dessins disparaîtront avec moi, j’ai cru leur assurer un peu de survie en les mettant dans mes bouquins. Honni soit

qui mal y pense !