L’Encyclopédie/1re édition/CENT

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 820).
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CENT, (Commerce.) nous exprimons communément les quantités, la proportion des choses, & les profits qui se font dans le commerce, par cent ; ils exigent deux & demi par ou pour cent, pour remettre de l’argent en telle ville : l’intérêt légitime de l’argent est cinq pour cent. Voyez Change, Remise, Intérêt.

Cent est aussi en usage en fait de mesure, pour signifier certaine quantité ou nombre.

Les planches de sapin sont à six vingt le cent ou le grand cent, qui est de 112 livres.

Les lattes & les pieux de cinq piés sont à cinq fois vingt, & ceux de trois à six fois vingt le cent, le poids de cent ou le grand cent. Voyez Quintal.

Cent signifie aussi la perte ou le profit qui se rencontre sur la vente de quelque marchandise : ainsi quand on dit qu’il y a eu dix pour cent de gain, ou dix pour cent de perte sur une marchandise, c’est-à-dire, que l’on y a profité ou perdu dix francs chaque fois.

Cent se dit encore par rapport aux traites & remises d’argent que l’on fait d’une place sur une autre place : ainsi l’on dit, il en coûtera deux & demi pour cent pour remettre en une telle ville.

Le tant pour cent qu’il en coûte pour les traites & remises d’argent, est ce que l’on appelle le prix du change. Voyez Change.

Dans les écritures de marchands le tant pour cent se met ainsi en abregé (2. p. ) c’est-à-dire, deux pour cent. Dict. du Comm. (G)