Le Koran (Traduction de Kazimirski)/88
Apparence
CHAPITRE LXXXVIII.
LE JOUR QUI ENVELOPPE[1].
Donné à la Mecque. — 26 versets.
Au nom du Dieu clément et miséricordieux
- N’as-tu jamais entendu parler du jour qui enveloppera tout,
- Du jour où des visages seront baissés,
- Travaillant et accablés de fatigue,
- Brûlés au feu ardent,
- Abreuvés à une source ?
- Ils n’auront pas d’autre nourriture que le fruit de Dari[2].
- Qui ne leur donnera pas d’embonpoint, et n’apaisera pas leur faim.
- Ce jour là d’autres visages seront joyeux ;
- Satisfaits de leurs labeurs d’autrefois,
- Ils séjourneront dans un jardin sublime,
- Où l’on n’entendra aucun discours frivole,
- On y trouvera des sources d’eau courantes ;
- Des sièges élevés disposés par rangés,
- Des coupes préparées
- Des coussins disposés par rangées,
- Des tapis étendus.
- N’ont-ils pas jeté les yeux sur le chameau, comme il été créé.
- Sur le ciel, comme il a été élevé.
- Et sur les montagnes, comme elles ont été plantées dans la terre ;
- Et sur la terre, comme elle a été étendue ?
- Avertis les hommes, car tu n’est qu’un avertisseur ;
- Tu n’as pas le pouvoir absolu sur eux ;
- Mais quiconque tourne le dos et ne croit pas,
- Dieu lui fera subir le grand châtiment.
- C’est moi qu’ils redouteront
- Et puis, c’est moi qui me charge de leur compte.
- ↑ Le titre de cette sourate est Elghachiïè ; ce mot, en tant que participe, se dit de tout de qui couvre ou enveloppe ; il se dit de la couverture des chevaux ; ici il se dit du jour de la résurrection qui enveloppera tout le genre humain.
- ↑ Dari est un arbrisseau épineux qui porte un fruit d’un goût très acre. Ce mot veut dire aussi, en général, les chardons et les épines.