Le Zend-Avesta (trad. Darmesteter)/Volume I/YASNA/Hâ41.

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Traduction par James Darmesteter.
Texte établi par Musée Guimet, Ernest Leroux (I. La Liturgie (Yasna et Vispéred) (Annales du Musée Guimet, tome 21)p. 273-274).




HA 41 (SP. 41, 1-17). —YASNA HAPTANHAITI 7




Même sujet que le Hâ précédent.


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1. A Ahura Mazda et Asha Vahishta, nous donnons, faisons donner et annonçons 1[1] louanges, invocations, prières 2[2].

2 (3). Puissions-nous obtenir de toi, ô Mazda Ahura, bonne royauté 3[3] à tout jamais 4[4] ! Puisse un bon roi, homme ou femme 5[5], régner sur nous, ô le plus sage des êtres dans les deux mondes !

3 (6). Toi à qui l’on obéit et qui donnes l’abondance 6[6], nous t’adorons, dieu accompagné d’Asha 7[7] ; et toi, donne-nous âme et corps’, ù le plus sage des êtres dans les deux mondes ! (i ? /ois’.) 4 (0). Puissions-nous mériter ’" ! Puissions-nous vivre, ô Mazda Ahura ! Puissions-nous, forts et le cherchant ", être dans ta joie longtemps", et puisses-tu nous donner longtemps joie et bonheur, ô le plus sage des êtres ! 5 (12) ". Pour le chanter et redire ta parole, ô Ahura Mazda, nous venons, contents et soumis ’*. La récompense que tu nous promets, ô Mazda Ahura, si nous suivons ta religion ;

6. donne-la-nous dans ce monde et dans le monde de l’esprit. Oui, que nous venions sous ta maîtrise et celle d’Asha, à toute éternité ! 7. Yciiliè hàtàm (2 fois).

Huiuatauàm. — De toutes les iîoilues pensées, les bonnes paroles, les bonnes actions, etc.. (XXXV, 2 ; i* /bw).

Le Raspi : Yallià atiù vairyô {4 fois).

Aslieiu vohù [3 fois).

8. Nous sacrifions au puissant Yasna Haptanhâiti, saint, maître de sainteté.

Yênhê hàtâm.

8. Litt. : « sois pour nous àme et corps », gayascâ »steàtàosiA, j an ûtan (cf. Dinknrt, IX, 35, 20 : a fat jdii min land il u tanic « l’âme te vient de nous [les Amstiaspandsj, ainsi que le corps »). — Glose : « c’est-à-dire puissions-nous ne pas perdre la vie [avant l’heure ?] aighamdn apagayèliê al yahvûndt ». 9. Strophe déjà citée comme Bisliàinrùta dans Vendidad X, 4. 10. Mériter « salaire et récompense ».

11. aèsliàcà, k/wdsldr, « cherchant toi et ta religion ». 12. « A la résurrection ».

13. Les §§ 5-6 sont cités Y. Vil, 24-25 ; ils paraissent aussi en partie dans le Hà précédent (§§ 1-2), avec la variante hatiliemà « dans son amitié », au lieu de sarem « sous ta maîtrise ».

14. Aogemadaècâ usmahicâ visàmadaécà. Ce vers sert de début et le premier motsertde titre à un sermon zend-pehlvi, l’Aoçeinaidè (v. vol. II), qui l’interprète ainsi, eu intervertissant les deux derniers termes : «je viens [dans le monde], j’accepte [le mal], je suis résigné [à la mort] ».


  1. 1. Pour les inviter ; cf. p. 6.
  2. 2. stûtô garù vahméng. — « Invocations », pour garô, est un à peu près, garô signifiant « action de prendre », vakhdùnishn (cf. IX, n. 72, 82) ; peut-être faut-il traduire « chants », sscr. gir (p. 251, n. 6).
  3. 3. Avoir de bons rois.
  4. 4. Jusqu’à la fin des temps.
  5. 5. La seule reine mentionnée dans la légende ancienne est Humâi, fille de Bahman, la mère de Dàrâb. Dans la période historique, à la fin de la dynastie sassanide, paraissent deux reines, Bôrân-Dôkht et Azarmi-Dôkht.
  6. 6. humàîm… izhim.
  7. 7. yazatem ashanhâcim dademaidé ; litt.:« nous te prenons (cf. Y. XXXV, n. 11) comme yazala accompagné d’Asha » ; yazata, c’est-à-dire divinité considérée comme objet de sacrifice (de yaz); « accompagné d’Asha », c’est-à-dire qu’Asha le suit ou est en lui.