Le Zend-Avesta (trad. Darmesteter)/Volume I/YASNA/Hâ64App.

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Traduction par James Darmesteter.
Texte établi par Musée Guimet, Ernest Leroux (I. La Liturgie (Yasna et Vispéred) (Annales du Musée Guimet, tome 21)p. 400-401).






APPENDICE





Le rituel indien a laissé tomber toute une série d’opérations conservées dans les manuscrits liturgiques.

Après le mot avahhê, « le Zôt prend le Barsôm du Màhrû et fait un pas de la place du Zôt à la place du Farbartàr » *, c’est-à-dire à sa gauche, au nord-est (voir Vispéred, III, 1).

De là il se dirige vers le feu : aux mots mat vâo, il fait un autre pas et fait hommage {namdz) au zôhr ; au mot padâish, il fait un autre pas et fait namdz au zôhr ; aux motsyâ frasrûtâ îzhayâo, il fait un autre pas jusqu’à la place de YAbarl ’ (au sud-est, à la gauche du feu) Ml récite alors 4. barsôm min Màhrûk lâlâ yansagûnishn min Zôt-gâs gâmê pun kôst i Farbartâràn frdj anakhtûnishn.

5. Ij’Ahart, le prêtre qui porte l’eau.

6. danà jivàk barsôm min barsômdnn lâlâ t/atisagûnisfin barâ ê (lire gdm-êl) gâsî Farbartâràn ozalùtiishn ; mat vâo, bû» kîoiishn pun ravishn od ô hûn i Atâsh-gâs od Laithjàvareshtàm èa)’« gavishn ; mtvâo, fgâmêrâj anakhtûnishn, namdz olzôhryadrûnishn ; padâish, gâmê namâz ol zôhr yadrûnishn ; yâ frasrùtà izhayào, gâmê frâj anakhtûnishn barâ ol <jàs âbartàn ozalûnish. Littéralement : « ici prendre le Barsôm du Màhrù et marcher vers la place de Farbartàr (n’irang répété inutilement) ; à mat vâo, se mettre en marche vers TAtash-gàs et réciter jusqu’à haithyà-vareshtàm (jusqu’à la fin du Hâ) : à mat vâo, faire un pas et faire hommage au zôhr ; à padâish, faire un pas ; faire hommage au zôhr ; à yâ frasrûtâ izhayào, faire un pas, aller à la place de l’Abart ».

— Le namâz au zôhr et au feu consiste sans doute en un geste d’hommage, en une inclination vers la coupe de zôhr et vers le feu, non en la récitation d’un oamasetê qui interromprait la récitation du texte sacré. le reste de l’hymne, fait hommage au feu et revient à sa place’. Autrement dit, le Zôl, le Barsôm en main, se rend vers le feu le long de la ligne de l’est, ce que le rituel indien exprime d’une façon sommaire, et sans déranger le Zôt, en tournant le Mâhrû à l’est.

La partie du Varshtmânsar Nask relative à ce Hâ fait déjà allusion à ce Nîrang et y voit un symbolisme mythique Les trois pas que le Zôt fait hors de sa place, en récitant l’Avesta, après la fin de l’Âtash Nyâyish (Ilâ LXIIl) et en préludant ( ?) à Vàh-zôhr, représentent, dit-il, les trois pas que les Amshaspands, à la fin de toutes leurs conférences avec Zoroastre, ont fait de la terre à la sphère du soleil, en passant par les trois paradis Humât, Hùkht, Hvarsht (bonne pensée, bonne parole, bonne action). 7. namâz ol âtash yadrûnishn liarâ ol zôt-gâs harâ oznlûnislin. M. West a donné la traduction de tout ce Nirang dans sa traduction du Dîniiart, p. 293, notel. 8. madam cim-’t gain 3, min zôt-gns^ Apastàk gavisknihâ frâj sâtûnlan t zôt, akhar mmi/a.^/il pim âtash rôislin, pun farnâpishn ( ? ^ farnâmishn) olmagà-zôhr-barishnih, làlâ hanjUan î Amahlaspandnn, hamài hanjaman i hampûrsagîh Zartûhaslit rôishd, pun 3 gdm min dam’ik ol khûrshêt pdi/ak, pun liûmat, hùklit, liûvarsht [D’tnkart, IX, 43. 7).

9. Les conférences où ils lui ont donné leurs instructions (cf. le Zartushl Namah dans WiLSON, The Parsi religion... unfolded, pp. 49.’ï-499). La liturgie prête certainement à padâish le mot de pas et c’est ainsi que l’entend la traduction pehlvie ; mat vào padûlsh yà frasrùtà izliajào, Ivald pdi lakûm frâj sràyèm pun afzûn, amat ô zôhr rjakhûnt ozalûnam àpastâk ghal yamaliùnam ; le vers étant traduit : « avec pieds de vous je chante avec abondance », et glosé : « quand je vais pour donner le zôhr, je récite l’Avesta ». Mais la construction de padàish avec yà frasrùtà « qui sont chantés », son rapprochement de îzliayào qui rappelle l’expression niratirein àzùtôisli nous disposent à penser que pada est ici le pied au sens métrique (comme pad, Vispéred XVI, 2 Sp.), le sens littéral étant : « je vous aborde avec les pieds chantés d’abondance ». Le n’irang, si cette traduction est exacte, n’est pas né avec le texte et lui a été attaché artificiellement. 51