FRAGMENTS DE L’AVESTA
Édition : Musée Guimet. Publication : Ernest Leroux, Paris, 1893.
Annales du Musée Guimet, Tome 24.
FRAGMENTS Spécimens parsis |
Patet de l’Iran. |
1. PATET DE L’IRAN
Je prononce en Vàj le nom de Dieu. Je tiens ma pensée dans le bien. Je fais le Patet pour réduire mes fautes, pour augmenter mes mérites ; pour fermer la voie de l’enfer, pour ouvrir la voie du paradis. J’espère arriver dans le monde excellent des justes, dans le brillant, bienheureux Garôtmân. Au nom du Seigneur. — 5 Yathâ ahû vairyô (1). — 3 Ashem vohû (2). — Dire le Gâh présent. — Vâj de Srôsh (3). Pour l’amour de mon âme, soit déracinée de moi toute faute que j’ai commise et toute négligence ! Désormais, je serai plus actif à faire le bien et je m’abstiendrai du mal. Bonne pensée, bonne parole, bonne action. Au nom de Dieu. Yathâ ahû vairyô (5 fois). — Ashem vohû (3 fois). — Fravarânê. Je me déclare adorateur de Mazda, disciple de Zarathushtra, ennemi des Daêvas, sectateur de la loi d’Ahura ;
en l’honneur de... [mentionner le Gâh présent] (4) ; (5) en l’honneur de Sraosha, le pieux, le fort, incarnation de l’obéissance, à l’arme étourdissante, qui est souverain ;
pour sacrifice, prière, réjouissance et glorification. Yathâ ahû vairyô zaota, etc. (6).
1. Frâzh stâyam (7). Je loue et appelle toutes les bonnes pensées, toutes 1. Vol. I, 1.
2. Ibid.
3. Vol. Il, 686-688.
4. Cf. Yasna 1, note 72.
5. Cf. Yasna LVII, début (p. 359).
6. Forme dialoguée ; vol. I. 2.
7. Reproduction du Frastuyê (Yasna XI, 17), avec quelques additions, que je mets entre parenthèses : cf. le Yasna pehlvi correspondant. 168 ANNALES DU MUSEE GUIMET les bonnes paroles, toules les bonnes actions, dans ma pensée, dans ma parole, dans mon action.
[Je repousse toute mauvaise pensée, toute mauvaise parole, toute mauvaise action, loin de ma pensée, de ma parole, de mon action]. Je prends toute bonne pensée, toute bonne parole, toute bonne action [c’esl-à-dire que je fais le bien].
J’abandonne toute mauvaise pensée, toute mauvaise parole, toute mauvaise action [c’esl-à-dire que je ne pèche pas]. 2. Je me tiens ferme dans la vérité. Je me liens ferme dans la profession de foi’. Je me liens ferme dans la gloire pure de la bonne Religion Mazdéenne.
Je me liens ferme dans la Religion que le Seigneur Ormazd et les Amshâspands ont enseignée au Frôhar adoré- de Zartuslit, le Spitamide ; que Zarlusht a enseignée à Vîshtâsp ;
que Yîsbtàsp a enseignée h Frasbôstar, à Jàmâsp et à Isfandyàr ; que ceux-ci ont enseignée aux fidèles de ce monde ; qui, par une tradition continue, est arrivée jusqu’à l’ordonnateur de la sainte loi, Adarbàd, fils de Mahraspand, qui se soumit pour elle à l’épreuve et en sortit vaiuqueur^
Et moi, de même, je me tiens ferme en celle loi et ne m’en écarte, ni pour une vie plus heureuse, ni pour une vie plus longue*, ni pour le pouvoii’, ni pour l’argent ; mais pour le seul amour de la vertu. 3. S’il faut absolument donner mon corps pour le salut de mon âme, je le donnerai avec joie".
J’ai saisi toute bonne pensée, foule bonne parole, toute bonne action, toute justice, tout acte vertueux. J’ai abandonné toute mauvaise pensée, toute mauvaise parole, toute mauvaise action, toute injustice et tout acte i. Dans le Fravaranê.
2. yasht frôhar.
3. Voir riiitroduction, pp. x.xxv-xxxvi. 4. Cf. la ftlose pelilvie du Yasna Xlll, ?> (Spiegel) ; voir vol. 1, 119, note V.. 5. Z^j triuliiil, ijj^l» j^’.
G. I{epro(liiil la glose pehlvie de Yasna XII, G (Spiegel) : voir vol. I. 118, note 5. Cf. Mînôkhard, XV, 25. pervers. Car je professe en pleine conscience celte Religion d’Ormazd et de Zaralushl, de la race de iNôlar’, sans en avoir doute aucun. 4. Je n’ai aucun doute^- sur la réalité de la bonne Religion des adorateurs de Mazda ; sur Turrivùe de la Hésurrcclion e( de la vie à venir ; sur le passage au pont Cinvat ; sur le compte fait dans les Trois Nuits’ des mérites et de la récompense, des fautes et du châtiment ; sur la réalité du Paradis et de l’Enfer ; sur le néant d’Ahrîman et des Divs ; sur la victoire finale de Die.., l’Kspril du Rien, et l’annihilation de l’Esprit du .Mal et des Divs, engeance des ténèbres.
5. Toute pensée qu’il liillail avoir et que je n’ai pas eue ; toute parole qu’il fallait dire et que je n’ai pas dite ; toute action qu’il fallait faire et que je n’ai pas faite ; lo.it ordre qu’il fallait donner et que je n’ai pas donné ;
toute pensée qu’il ne lulluit pas avoir et que j’ai eue ; toute parole qu’il ne fallait pas di.-e et que j’ai dite ; toute action qu’il ne fallait pas faire et que j’ai faite ; tout oïd.-e qu’il ne fallait pas donner et que j’ai donné ; en fait de pensée, de parole ou d’action, relative au corps ou à l’âme, aux êtres de ce monde ou de l’autre monde ;
de tous les péchés de ce genre je reviens*, je me repens, je fais pénitence.
6. De tous les péchés que j’ai pu commettre, quant au ciel, envers le Créateur Ormazd, quant à la terre, enve.-s les hommes de (ouïe espèce ; si j’ai frappé un homme, si je l’ai tourmenté, si je lui ai fait du mal en parole ; si j’ai fait du mal à desjusles ; si j’ai fait du mal à des gi-ands prètres% des Mobeds, des Dasturs, et des Herbeds ;
si j’ai refusé de donner à ceux à qui c’était un devoir-^ de donner ; si j’ai 1. jy .^jj. (raduit j-^J iy j. Ne point traduire fils de Nùtar : car d’après le Bundaliish XXXII, 1 et le Dinkart VII, Zoroastre descend d’un frère de Nolar (Dùi-asrav, fils de .M ;
usiicihr), non de Nôtar même.
2. Le doute est un des grands péchés dans le Zoroastrisme ; cf. Vd. I, 8 note 18 3. Vol. II. 152 ; plus haut, p. 48.
4. avdk/ts/i, traduit /mïz yasht mî-kimam ; = •apùc-fsh ( ?), 5. radnn, ratu ; i ;énéi-alement identique ; Dastùr. ^’- û'j>./ traduit ^_^.
T. „i. 22 refusé l’hospitalité à l’étranger, au voyageur’ qui arrivait ; si j’ai refusé d’assister le prochain ; si je ne l’ai point garanti de la faim ^ et de la soif, du froid et du chaud ; si je l’ai traité méchamment ; si j’ai maltrailé, si je n’ai point traité avec bonté et égard l’homme sur qui j’avais autorité, de sorte que j’ai fait mal et déplaisir tant à des êtres bons qu’au Créateur Ormazd ; en pensée, parole ou action, relative au corps ou à l’âme, aux êtres de ce monde ou de l’autre monde ;
de tous les péchés de ce genre je reviens, je me repens, je fais pénitence.
7. De tous les péchés que j’ai pu commettre, quant au ciel, à l’égard de Bahman l’Amshâspand, quant à la terre, à l’égard du bétail et de toute espèce de bétail^ ; si j’ai frappé un animal de bétail, si je l’ai tourmenté, si je l’ai tué sans raison* ; si je ne lui ai pas donné en son temps le fourrage et l’eau ° ; si je lui ai brisé un os ; si je ne l’ai pas gardé du larron, du loup et du bandit ; si je ne l’ai pas gardé du chaud et du froid immodérés ; si j’ai tué le jeune veau qui vient de naître’^ ; si j’ai tué le bœuf de labour, le cheval de guerre, l’agneau, le bouc, le coq, ou la kâskîna’, de sorte que j’ai fait mal et déplaisir tant à des êtres bons qu’à Bahman l’Amshâspand. 8. De tous les péchés que j’ai pu commettre, quant au ciel, à l’égard d’ArdibahishtrAmshâspand", et quant à la terre à l’égard des Feux sacrés et des feux communs^ ; si je n’ai pas tenu le feu bien et purement ; si j’ai éteint le feu ; si je ne lui ai pas donné les parfums selon la règle ; si j’ai versé de l’eau sur le feu’° ; si j’y ai brûlé ou fait cuire de la nascV^ ; si j’ai mis sur le feu des mains non lavées’^ ; si j’ai soufflé sur le feu avec ma 1. t ?_r«- * l^ii n’est point de la ville.
2. l !_j^ probablement une fausse lecture du pehlvi shud. 3. Bahman veillant sur les troupeaux.
4. Cf. Yasna, XXIX, 1 ; XXXII, i’i, 14 etc.
5. Cf. Yasna XXXV, 4.
6. gôsfandi zalù javàn : litl. « jeune de la matrice ». 7. Oiseau qui tue les sauterelles {Bund., XIX, 24 ; Saddar, XXXIV). 8. L’Amshâspand du Peu.
9. Adardn et Ataslidn.
10. Cf. Fragments Tahmuras, XXI.
11. Cf. Vd. VIII, 73, et hifra § 20.
12. dasl sluùn := dast na-shust, c’est-à-dire « la main encore à laver ». bouche’ ; si j’ai mis sur le feu du bois de moins d’un an el encore humide- ; si j’ai mis sur le feu du bois cl du parfum qui n’ont pas subi un triple examen ; si je n’ai pas fait de libéralités aux Feux sacrés ol aux feux communs ; si j’ai maltraité celui qui a la garde du feu, si je ne l’ai pas traité avec bonté el égard ; si j’ai imposé au feu domestique un travail démesuré’ ; de sorte que j’ai fait mal et déplaisir tant à des êtres bons qu’à Ardibahislit l’Amshâspand.
0. De tous les péchés que j’ai pu commettre, quant au ciel, à l’égard de Sliahrêvar l’Amshâspand, quant à la terre, à l’égard du métal et de toutes les espèces de métaux ’ ; si je n’ai pas tenu le métal pur et poli ; si je l’ai mis dans un endroit humide, de sorte qu’il s’est rouillé ; si je ne l’ai pas employé pour protéger les gens de bien’ ; si je n’ai pas lavé selon les lois de la religion le métal sur lequel a mangé une femme qui a ses règles ; si j’ai donné à des pécheurs de l’or, de l’argent, du cuivre, do l’airain, du fer, de l’étain ou du laiton avec lequel ils ont fait le mal ou ont fait grand profit, ce qui m’a constitué en étal de péché, de sorte que j’ai fait mal el déplaisir tant à des êtres bons qu’à Shahrèvar l’Amshâspand ; etc.
1 0. De tous les péchés que j’ai pu commettre, quant au ciel, à l’égard de Spandàrmad l’Amshâspand, quant à la terre, à l’égard de la terre et de toutes les espèces de terres ; si je n’ai point tenu la terre pure et bien cultivée ; si je n’ai point détruit les terriers des Kharfastars’ ; si j’ai rendu inculte une terre fertile, si je n’ai point rendu fertile une terre inculte* ; si j’ai marché sur terre un pied déchaussé ; si j’ai enfoui de la matière morte 1. Iicidi dahân bar dtash daflam (daftam = : damîdam). 2. Yasna, p. 390, noie 29.
’S. Si je lai fait trop longtemps travailler avant de le reporter au dâitj’ô-gâtu (Vd. VIll. 81-%).
4. Shahrèvar est r.msh ;spand des métaux,
5. Devoir du roi et du tjuerrier roprésontanl Khshathra v.iir}M. 6. Spandàrmad est le Génie de la terre et elle est aussi le représentant de ta femme.
7. Vd. III, 10 et 22.
8. Vd. lit, 4.
9. ijak piii bê-môza. C’est le péché désigné sous le nom êv-titôk duvdrishnîh (.rdà Vir ;f, XXV, V) : é-môk ma-rav, « ne va pas avec un seul soulier », dit le .Minùkhard, dans la terre’, si je n’en ai poinl tiré au jour la matière morte enfouie- ; si j’ai laissé une femme dans ses règles poser le pied sur la terre ^ ; si j’ai maltraité une femme * qui est sous mon autorité, si je l’ai traitée sans bonté et sans égard ; de sorte que j’ai fait mal et déplaisir tant aux êtres bons qu’à Spandàrmad l’Amshàspand ; etc.
H. De Ions les péchés que j’ai pu commelire, quant au ciel, à l’égard de Khordâd l’Arnshâspaïul ^ quant à la terre, à l’égard de l’eau et de toutes les espèces d’eaux ; si j’ai jeté de l’eau sur la 7iasd^ si j’ai lavé mes mains sales dans l’eau pure et courante avant de les laver dans l’eau aux graines* ; si j’ai versé de l’eau sur une femme dans ses règles ; si j’ai jeté dans l’eau pure et courante du hehr ou de la nasâ ; si j’ai jeté de la salive ou des excréments dans l’eau courante ; si je rae suis lavé dans l’eau courante pure la lête, la main, le visage ; de sorte que j’ai fait mal et déplaisir tant aux êtres bons qu’à Khordâd l’Amshàspand ; etc. 12. De tous les péchés que j’ai pu commettre, quant au ciel, à l’égard d’Amurdàd" l’Amshàspand, quant à la terre, à l’égard des plantes et de toutes les espèces de plantes ; si j’ai coupé des arbustes et des arbres jeunes ; si j’ai cueilli des fruits non mûris ; si j’ai refusé à des gens de bien des drogues et des remèdes, si je les ai donnés à des gens malhonnêtes ; si j’ai donné à manger aux pécheurs et l’ai refusé aux gens de bien ; de sorte que j’ai fait mal et déplaisir tant aux êtres bons qu’à Amurdâd l’Amshàspand ;
II, 37. Le Grand Rivâyat, p. 46, considère le ê-môk duvârishnUi comme étant le péché d’aller pieds nus (Ijj’J ^Jâ A 1,^ ij’-^^^ •>^3^ ^s^j^i^ ^^^’ '/î o^j ^^j iS^ (jLlIj «1^3 ùij" ^•j « Aller avec une seule chaussure « signilierait donc aller avec la seule chaussure naturelle,la chaussure du bon Dieu (cf . hvâ-aothra : Vd. XIII, 39). 1. Vd. III, 8.
2. Cf. Vd. III, 12.
3. Cf. Vd. XVI.
4. Cf. page précédente, note 6.
5. Khordâd est l’Amshàspand des eaux.
6. Cf. Vd. VI, 26 sq. ; VU, 25-27.
7. dasl-shûln : cf. p. 170, note 12.
8. ùbi lantûma, le mid l tan-lôkhmak du Bundahish (voir vol. I, 266, note 16), appelé aussi dbi giâh, l’eau des herbes : c’est le jus des herbes qui remplace le gôméz [l. t.).
9. L’Amshàspand des plantes. de tous les péchés de ce genre, de pensée, de parolt ; ou d’action, relatifs au corps ou à l’âme, aux ôtres de ce monde ou do l’autre monde ; je reviens, je me repens, je fais pénitonce.
13. De tous les péchés que j’ai commis, Farmdn’, At/erefi, Avâris/ii, Ardiish, K/iôr, Ddzd, Yâl, et T’a/u/’/"*//- jusqu’à Murgarzdn ; des péchés les plus légers comme celui de trois Sros/tcurandm-, des péchés les plus graves, comme e Tand fur 3Iarf/ar :dn ; péchés de pensée, do parole et d’action, etc. 14. De tous les péchés civils et moraux, Gèdi/ôzjad^ el Bûdyi’)zjad Gpdyôvarsht et Bûdyiknrsht-’ , Mdgh et Fdfjh^ ^ Astarish el Astai’iuvdn’ ^ Sros/iahe", Ardn jashnih gavishnih’^ ; paroles de sorcellerie, prestiges lerrilianfs’
- ; tuer cl blesser par son désir " ;
. Farmân, littéralement « ordre » ; défini andnrz û-vaçiat shikasian, manquer aux recommandations d’un testament. Ce péclié est d’un ordre dilTérenl des sept suivants, qui ont rapport au. coups et blessures. Ces sept péchés sont énumérés et définis Vd. IV, notes 14, 16, 17, 18, 19. Le margarzàn est te péché capital. 2. Voir vol. Il, p. XVII, n. 1.
3. (lêdtjozjad : «> quand on refuse de nourrir un pauvre, ou qu’on laisse afTamé le bétail ■> (Tir Andaz). La forme pehlvie est kiilijô-zat cité dans le Farhang (p. 33), mallieureusemenl sans définition intelligible. — Cf. West, Dlnkart, VIII. 19, 1, texte et notes.
4. Bôdyôzjad iseXon Tir Andàz, le péché de vendre l’animal d’autrui, d’extorquer le bien d’autrui ; cola osl iIduIoux, car le Yasna pelilvi XIX, 1 h applique le mot bôlôk-zêt « au brutal qui décliire l’animal » {Farhang, p. 32). 5. Défini par Tir Andàz : l’accomplissement des péchés Gêdyôzjad et Bôdyôzjad. (i. Mâgh, l'hypocrisie l^^>U*) — Fàgh, l’intimidation («jClT »jiJl„y Ij — TV 7. Astarish, » mal-l’aire " i^ij" ^sj^^) ’■ probablement l’abstrait de à-star, d’où âsctrayciti (Vd. V, n. 7j. — Astarlucàn, « être malfaiteur » (^jli jISâU ?") : serait-ce ’âstarathwana ’ ?
8. i^jj^ traduit « désobéissance » comme un néj^atif de Sraosiia. 9. Avnn jashni/i javishnih ; traduit « faire le mal et dire le mal ». — jashiiJh semble l’abstrait dejastan, tomber dans le péché. 10. sahm nim/h/ishnih<i, litt. « montrer terreur ». 11. khvdhishnih mdri û-rrsh, traduit : az khvdhishi khùd kasê râ khiràb kardan u-zakhm 7iiinùdan. — Suivent une série de termes de sens plus que douteux : ^jf A’j^ y^}j^ ^— 0^ ’*^3’ «l-j’jJ jl j :«-ij Z^c y Ai_JLJ 43 ,_^’^ ^)j, yJ.j^i- ^' ■
dàz traduit sj-^yj J jé" détruire une famille cl une race honnête » ; nishiista nôii nishasla, qui est évidemment une formule zende transcrite, est rendu : « les péchés expiés ou non expiés ». 15. Pensées sans raison, paroles sans raison, actions sans raison, questions sans raison ; la duplicité’ ; régaremenl, le vol, le mensonge, le faux témoignage, le jugement inique, l’impudence-, l’oppression, l’ingratitude, la raillerie, l’avidilé, l’orgueil, la désobéissance à la religion, l’esprit querelleur, la tristesse, la colère, la rancune, la luxure^ , l’envie, la mélancolie excessive* ; l’accord pour le péché, le désaccord pour les bonnes œuvres ; l’assistance^ donnée aux pécheurs, l’assistance refusée aux bons ; la présomption ; la magie ; enseigner la magie, s’enquérir de magie ; l’hosti-Ulé à Dieu, l’hostilité h Zartusht ; l’hostilité à la Religion, l’hostilité au Dasiûr ; prononcer le nom des dieux avec le nom des démons, ou le nom des démons avec celui des dieux ; la prostitution et la fornication ; avoir commerce avec un animal, avec une prostituée, avec une femme qui est dans ses règles ; séduire la femme d’autrui ; marcher avec une seule chaussure’, marcher sans Kosti ni Sadéré^ ; parler en mangeant’, parler en urinant, uriner debout’" ; adorer les Dévs, penser aux Dévs, sacrifier aux Dévs ; rompre le contrat d’adoption" :
de tous les péchés de ce genre, etc....
16. De tous les péchés de toute sorte que j’ai commis, quant au ciel, à l’égard de Dieu et des Amshâspands ; et à l’égard des Rois, des grands 1. pêsh-sukhunî pas-sukhuni, traduit dû-rûî,« double face » ;lilt. « un discours par devant, un discours par derrière ».
2. cashm sùr’ih ; traduit comme cashm sliûkhr. Tir Andàz donne aussi le sens de « mauvais œil ».
3. varîna, le zend varena.
4. andû/i avî padmâna khordan ■=. gham bi-anddza khordan. 5. haijdrôjnanda : hatjûr := yâr.
6. khûd-râi.
7. ô’anôk duvârishnih : cf. p. 171, n. 9.
8. kushdd duvnnshnih : cf. vol. Jl, Vd. XVlil, 54, note 54. 9. drdydn khôrishnîh : cf. Mhiôkhard, II, 33-34. 10. Cf. Vd. XVIII, ’249, n. 45.
11. star shikanishntk. star est le mariage d’adoption. Un homme meurt sans être marié : pour (ju’il ne soit pas sans enfants, ses parents dotent et marient une jeune fdie en son nom : la moitié des enfants qu’elle aura appartiennent au mort, l’autre à son mari réel, et elle-même, dans l’autre monde, appartient au premier ’West, Paklaoi Tects, I. 143, noie). Violer le slar est sans doute, de la part des parents, se dérober à l’accomplissement de ce devoir. prêtes , dos Mobeds, des Daslûrs, des Ilerbeds ; des mailres et des disciples ; de père et de mère ; de frère el de sœur ; de parents’, d’amis, de voisins, d’associés ; de femme el d’enfants ; de parents et d’étrangers ; d’hommes de ma ville ou d’hommes d’aulres villes, qui sont sous ma dépendance- ; de tous les péchés de ce genre, etc..
17. Pour tout sacrifice, Darùn, Myazd, Âfrinagàn, anniversaire des morts accompagné de service ’, qu’il fallait accomplir et que je n’ai pas accompli ou que j’ai accomjjli, mais non pas de la façon qu’il fallait l’accomplir, pour l’àme des ancêtres ou de père et de mère, de frère el de sœur ; de parents, d’amis, de voisins, d’associés ; de femme et d’enfants ; de parents et d’étrangers ; d’hommes de ma ville ou d’hommes d’autres villes qui sont sous ma dépendance. Si je ne l’ai point accompli, ou si je l’ai accompli, mais non point de la façon qui aurait annulé ma faute ; de tous les péchés de ce genre, etc..
Ib. Si je n’ai point secouru les pauvres ; si, suivant la coutume et la manière des Paoiryù-tkaêshas, je n’ai point célébré le banquet el la fêle du iXaurôz et du Mihir gàii’ ; si je n’ai point assisté le prochain ; de tous les péchés de ce genre, etc..
19. Si je n’ai point fait le Gàhànbâr, si je ne l’ai point offert et préparé, si je n’en ai point fait cuiie, mangé moi-même et donné a manger le repas six fois par iin ’ ; si je n’ai point fait leiNyàyish de Mihir trois fois par jour ^ ; si je n’ai point fait le .Nyâyish du Soleil trois fois par jour ’ ; si je n’ai point fait le Nyâyish de la Lune à chaque nouvelle lune trois lois au moins "^ , si je n’ai point célébré l’office de Rapithvin une fois par an " ; si je n’ai point célébré les Farvardagàn avec le sacrifice des trois nuits* ; 1. jljj :i-», synonyme de khvUhdn’ !
2. Le texte a par erreur : qui sont dans sa dépendance. 3. uslafrit nihdda. ustafrU est le zend uselViti (Vd. .WIII, l’2). Tir Andùz observe : « tes uns entendent par lu. le GUi khirld (vol. L Lxvm), les autres un sacrifice agréé ». 4. Les six fêtes et les six banquets des Gàhànbàrs : vol. 11, 7’29-735 et VAfnn Gdhànhàr.
5. Cf. Siiddnr, VI.
6. Il faut |)ren(lre ici nouvollo lune au sens des trois périodes du mois : nouvelle lune proiircineiit dite, pleine lune et Yishaptatha : cf. vol. I. Yasna 1, note 34. 7. Vol. Il, 736-938.
8. /’incnrd(i(j(in avii sadis/r, les sacrifices en l’honneur des ancêtres qui ont lieu de tous les péchés de ce genre, etc..
20. Pour toute chair d’homme, de chien, ou de Kharfastar, morts ou vivants, que j’ai jetée dans l’eau ou dans le feu’ ; que j’ait fait cuire et mangée^ ; que j’ai portée seuF ; queje n’ai point enlevée d’un lieu fertile* pour la porter en son lieu propre’^ ; pour tout poil de barbe, pour toute impureté que j’ai jetée dans l’eau ou dans le feu ; que j’ai fait cuire et mangée ; que j’ai portée seul, queje n’ai point enlevée d’un lieu fertile et portée en son lieu propre ;
de tous les péchés de ce genre, etc..
21. Pour tout texte d’Avesla, que je n’ai point appris, queje n’ai point dit, que je n’ai point récité ; Avesla cumsh, Khorda Avesta et Avesta Drashta’^ que je n’ai point appris, que je n’ai point récité, ou qu’ayant appris, j’ai oublié ;
22. Pour toute sorte de péché que j’ai commis en état de Dashtàn’ ; si je ne me suis point abstenue de regarderie fidèle, le feu Varahràn, le Soleil, la Lune, le Barsom, l’eau pure, de quarante pas à trois pas ; de tous les péchés de ce genre, etc..
23. A la mort et à tous les supplices qu’amènent sur moi Ahrîman, le darvand, plein de mort entre fous les démons, je me résigne, s’il faut que j’expie en mourant. Que le Destùr prenne de moi toute ma dette et qu’il me purifie de mon péché, d’un margavz-dii à dix margarzd/is, de dix margarzâns à cent, de cent à mille, de mille à dix mille, de dix mille à un nombre infini.
De toutes les mauvaises pensées, les mauvaises paroles, les mauvaises aux jours des Farvardia (vol. II, Yt. XIII, Introduction) et les trois sacrifices à Srôsh célébrés pour le salut des morts durant les trois jours qui suivent la mort. 1. Cf. §8.
2. Manger de la nam est un crime inexpiable (Vd. Vit, 23-24). 3. Il est défendu à un homme seul de transporter un cadavre (Vd. III, 14 sq.), 4. Vd. VI, 1-9.
5. Au Dakhma.
6. « Selon quelques-uns, Avesla cumsh est le KIwrda Avesla ; au lieu de Khorda Avesla, on dit Drushla Avesla ; et au lieu de Druslila Avesla, on dit Dvusta Avesla. Selon d’autres, Khorda A. et Drushla A. sont le Petit et le Grand Avesta et VAvesla cumsh désigne les pi-ières telles ([ue celles du Gùmèz, de Bilsliàsp, du Chosal, etc. ». 7. Ici c’est une femme qui parle. Vd. XVI. actions par lesquelles les hommes entrent en élal de péché el par lesquelles moi je suis entré en élal de péché : de tous les péchés de ce genre, etc.
24. De Ions les péchés de toute sorte que le créateur Orm.izd a, dans la bonne Religion .Mazdéenne, enseigné être des péchés qui affligent les dieux el fout plaisir aux démons ; de ce que j’ai pensé, dit, fait et commis, de façon h entrer en étal de péché ; des péchés que j’ait faits avec ou sans réflexion ’ ; dont j’ai eu pleine connaissance ou dont je n’ai pas eu pleine connaissance, et des péchés que j’ignore ; de ceux que j’ai commis pour auliui et de ceux qu’aulnii a commis pour moi ; de tout péché dont je suis coupable ou dont j’ai été coupable ; pour qui que ce soit que je sois coupable ou que j’aie été coupable ;
de tout péché et toute faute je me répons mille fois et dix mille fois, devant Ormazd, le Seigneur aux bonnes œuvres, magnifique et glorieux, le plus grand des êtres spirituels et temporels ; devant les .msh ;spands el tous les autres Bons Esprits ; devant .Mihir, Srôsh, el Hashn Ràsl- ; devant .Vdar Kliara, Adar Gusliasp et Adar Burziu .Miliir’ ; devant le Frùhar de Z.irtushl, le Spilamide, et devant ma conscience et mon âme à moi-même, el devant tous les gens de bien ici venus.
De tous les péchés de ce genre je reviens, je me repens, jefais pénitence. 25. Je le dis trois fois*, je le dis cent fois, je le dis mille fois, je le dis dix mille fois, je me liens ferme dans la voie^ droite de la bonne Hcligion .Mazdéenne ; je me tiens ferme dans la religion que le Soigneur Ormazd et les Amslulspands ont enseignée au Frùhar adoré de Zartusht le Sj)ilamide ’"• que Zarlushl a enseignée h fiushtàsp ; que (iushlàsp a enseignée à Frashôslar, à Jilmàsp elà Isfandyàr ; que ceux-ci ont enseignée aux fidèles de ce monde ; qui par une tradition continue est arrivée jusqu’à l’ordonnateur de la sainte loi, .darbàd, fils de Mahraspand, qui se soumit pour elle à l’épreuve el en sortit vainqueur el se lint ferme en elle. 1. ushmurd, eoniplés, calculés.
2. Les trois juges de l’autre moniic.
3. Les trois feux sacrés : vol. I, 151 sq.
4. Lill. « avec trois paroles, avec cent paroles, etc.. ». 5. ràsta.
6. Cf. § 2.
T. m. 2 ;^ Et moi aussi je me liens ferme en celle religion el ne m’en écarte pas. Je crois en elle’ et ne m’en écarterai ni pour une vie plus heureuse, ni pour une vie plus longue, ni pour le pouvoir, ni pour l’argent, mais [je la suis] pour le seul amour de la vertu.
Je ne m’écarterai point d’elle, quand ma tête devrait tomber* ; je ne l’abandonne point, car je redoute les supplices^ el les châtiments de l’enfer et j’ai pleine espérance d’arriver au Paradis des Justes, au Garôthmâu resplendissant et bienheureux.
26. Je récite ce Patct, dans l’intention d’être dorénavant plus actif à faire le bien et de m’abstenir davantage du mal, et fine les bonnes œuvres que j’ai et celles qui viendront à mon compte jusqu’à la Fésurrection travaillent dans le ciel à faire passer mes péchés et faire croître mes mérites. J’ai espéré et j’espère en l’arrivée de la résurrection et de la vie future et [j’espère] la compagnie’ d’Ormazd et des Amshàspands. 27. Par suite de ma religion, à l’heure et au moment de la mort, quand Ganâ-Mînôî, le méchant, le chef des misérables °, plein de mort, et Astôyâd " et le mauvais Vai * me lieront la bouche et me paralyseront la pensée, de sorte que ma langue ne pourra prononcer le Patet, alors Ormazd et les Amshàspands feront venir ce Patet au secours et à l’assislanct ; de mon àuie et me le donneront, afin que je vienne au lieu lumineux et que je n’aille pas au lieu des ténèbres, et que Ganà-Minôî, le méchant, le chef des misérables, ne torture pas mon âme et ne la détruise pas. 28. Pour tout péché que je n’ai point expié sur terre ou que je n’ai pas pu expier, ■’, je consens et accepte qu’on me franche trois 1. padash varôshnlli ain.
2. a<jaram sar padash bashnv’id ; lill. « quand pour elle ma tète s’en irait. 3. ji-jj ^ y traduit k-^’i^^ ^ jl.
4. hamà minài ; ou d’une l’ai ;on invisible, par une action céleste. 5. ham-zamdnni OrnuV/d ; zamàna représente le zend demâna. G. darvand /.ah’idagdn : ce dernier terme, traduit iiuil skavanda, <c qui se détruit », comme un participe passé de kah-ldan, semble une transciiption(ieka3’adha (Yasna LVIl, 15), lequel est traduit Mstdr, le destrucleui- (de la même racine kas-kah). 7. Astô-vidhôtu, l’ange de la mort : Vd. V, 8, note 13. 8. Le mauvais Vayu : vol. II, 579.
9. o-’jW-J u"-*— <*’ iSj^- L’Avestâ Tamâm lit : va sâpor’id va scdoç vajfirdan. Le Kliorda AvKsla ijadiini lit : so/mri basadaç vajàrdan. lois’ la iT’lc Jl’ piii’ liiiinl)lemcnt le ciTîifeur Ormazd, le suprême, le nourricier, le miséricordieux, plein de compassion, d’agir avec nous conformément au désir des dieux el de nous pardonner-. 29. ]i après moi, quiconque, pour lesalul de mon ûme, devant le Halu du jour, récitera le l’atel à noire prolil je me joins à lui afin que le créateur Ormazd, et les Amsh ;spands el tous les autres bons esprits viennent au secours et à l’assi-stance de nos âmes ; et afin qu’ils délivrent nos âmes des terreurs, des supplices el de la prison ’ d Ahriman el des démons el de l’arrivée des terreurs de l’enfer. C’est dans celle pensée que j’ui saisi toute bonne pensée, loule bonne parole, toute bonne action dans ma pensée, ma parole, mon action, el que j’iii rejeté toute mauvaise pensée, toute mauvaise parole, loule mauvaise action, de ma pensée, de ma parole, de mon action.
30. En rdj. Que ce céleste Palet, brillant comme le ciel, larj^e comme la terre, haut comme une montagne, vienne lel qu’une muraille qui ferme haut el fort la porte intérieure el la porte extérieure ’ de l’enfer ; afin que notre âme el celles des Frôhars des justes passent rapidement, facilement, aisément, par-dessus le grand Siràt, le pont Cinvat *, au Paradis des saints, au Garôthmàn resplendissant el bienheureux. Que tous mes péchés soient effacés, toutes mes bonnes œuvres agrandies : pureté à mon corps, béatitude à mon Ame !
1. « Si un tiomme n’a pas fait le Palet, il reste dans l’enfer jusqu’à la résurrection : on l’en fait sortir à la résurrection el pour chaque péché margarz’in on lui tranche trois fois la tète ; à la dernière fois on le rejette dans l’enfer et on lui fait subir les châtiments des trois nuits (du Sidosh) : après cela il est sauvé » ( Vendidad pehlvi, VII. .Vt, 13G ; éd. Sp.. p. 90).
i !. Sens douteux. Tir .
dàz lit : yazdii» kàmhà andnzitèd u-dahêd qu’il traduit /jakhvdhishi Vazddn andàza hakunad ii-habakhsliad, prenant dah au sens de bnkhsh, pardonner. L’.l. Tamiiin a : kemdn iajdàn kiimhd andâjed va-dahed [kemdii = ki-mdn, (|u’ ;i nous).
3. jddai md rd (e jdda da jddanf/ôl), traduit lia niali man. ■i. .le suis en accord avec lui. c’est-à-dire que je suis d’avance dans l’état de contrition et de repentir nécessaire pour que le l’atet parlui prononcé ait son efficacité. 5. pddimdr, traduit :/n(^dn.
G. Peut-être : « que ce céleste Palet aille dans le ciel brillant, la terre large. la montagne haute... ».
7. nndar avaitda7’ dar.
8. Noter l’emploi du mot arabe, Sinit. Yathâ ahû vairyô [2 fois).
Yasnemca vahmemca ’ . De Sraosha, le pieux, le fort, incarnation de l’obéissance, à l’arme étourdissante, souveraine, je bénis le sacrifice et la prière, la force et l’agilité.
Ashem vohû. Ahmâi raêshca...