Les Chroniques de Sire Jean Froissart/Livre III/Chapitre XXVI

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Texte établi par J. A. C. Buchon (IIp. 453-457).

CHAPITRE XXVI.

Comment le roi d’Arménie fut examiné, et comment vingt mille Turcs furent morts et déconfits au royaume de Honguerie.


« Quand l’Amorath-Baquin vit que tous seigneurs qui marchissoient à lui le doutoient et craignoient tant par ses conquêtes comme par ses prouesses et que il avoit au côté devers lui toutes les bandes de la mer obéissans jusques au royaume de Honguerie et que le vaillant roi Frédéric[1] de Honguerie étoit mort, et étoit le royaume descendu à femme, il s’avisa que il le conquerroit. Et fit son mandement très grand et très espécial en Turquie ; et vinrent tous ceux que il avoit mandés. Si s’en vint loger l’Amorath ès plains de Sathalie entre la Palati et Hauteloge, pour donner plus grand’crainte à ses ennemis, et étoit son intention que il entreroit au royaume de Honguerie. Et pourtant que Honguerie est un royaume et pays enclos et avironné de hautes montagnes dont il vaut mieux, car il en est plus fort, il envoya devant ses ambassadeurs et hérauts atout un mulet chargé d’un sac plein de grain que on appelle millet, et leur dit au partir : « Allez-vous-en en Honguerie devers le comte de Nazarat[2], lequel tient terre outre les montagnes de Molcabée et Robée[3], par là où nous voulons que nous et notre empire passe, et lui dites de par nous que nous lui mandons, si il veut demeurer ni être en toute sa terre en paix, que il vienne à obéissance devers nous, si comme il voit que le sire de la Palati et le sire de Sathalie et le sire de Hauteloge ont fait ; et nous appareille passage ; et si il est contre-disant ni rebelle à nous, dites-lui de par nous, et lui montrez de fait et par exemple, que je mettrai autant de têtes pour lui détruire en son pays comme il y a en ce sac de grains de millet. » Les ambassadeurs et messagers de l’Amorath-Baquin se partirent sur ce point, tous confirmés et avisés quelle chose ils devoient faire, et cheminèrent tant par leurs journées que ils vinrent en Honguerie en la terre du comte Nazarat au descendant des montagnes, et le trouvèrent en l’un de ses chastels, lequel on appelle Arcafourme[4]. Le comte, comme sage et bien avisé, recueillit les ambassadeurs de Amorath moult doucement et leur fit bonne chère ; mais trop grand’merveille ot quand il véy entrer en sa cour ce mulet chargé d’un sac, et ne savoit de quoi il étoit plein ; et cuida de commencement que ce fussent besans d’or ou pierres précieuses que l’Amorath lui envoyât pour le attraire et convertir et pour avoir entrée de passage parmi sa terre ; mais il disoit que il ne le feroit nullement, ni jà ne se lairoit corrompre pour nul avoir qu’il lui pût envoyer.

« Or vinrent les messagers de l’Amorath-Baquin devant le comte de Nazarat et distrent ainsi : « Sire de Nazarat, entendez à nous ; nous sommes ci envoyés de par haut roi et redouté notre souverain seigneur l’Amorath-Baquin, seigneur de Turquie et de toutes les appendances, et vous disons de par lui, sur la forme et manière que vous véez et savez que vos voisins font et ont fait, c’est à savoir le sire de la Palati, le sire de Hauteloge et le sire de Satalies ; et ouvrez vos pays à l’encontre de sa venue, si vous voulez demeurer en paix. Et là où vous ferez ce, vous serez grandement en la grâce et amour de lui ; et si vous êtes rebelle de non vouloir faire, nous sommes chargés de vous dire que l’Amorath mettra en votre terre plus de têtes de hommes armés que il n’a de grains de millet en ce sac. »

« À celle parole firent-ils ouvrir le sac et lui montrèrent quelle chose y avoit dedans. Quand le comte de Nazarat ot entendu parler les ambassadeurs de l’Amorath, si fut tantôt conseillé de répondre froidement ; et ne découvrit pas à une fois tout son courage et dit : « Recloez votre sac ; je vois bien quelle chose il y a dedans et vous ai bien ouï, et aussi entendu quelle chose l’Amorath me mande ; et dedans trois jours je vous en répondrai ; car la requête l’Amorath demande bien à avoir tant de conseil. » Ils répondirent : « Vous parlez bien. »

« Sur cel état et sur la fiance d’avoir réponse ils séjournèrent. Or vous dirai que le comte de Nazarat fit. Sur les trois jours que il devoit répondre, il se pourvéit et fit pourvéir son chastel de plus de deux mille chefs de poulailles, chapons et gelines, et les fit tous affamer, que en deux jours oncques ne mangèrent. Quand le tiers jour fut venu pour répondre ; les ambassadeurs de l’Amorath se trairent avant. Le comte de Nazarat les appela da-lez lui et leur dit, là où il étoit à une galerie regardant en la cour : « Apoiez-vous ici da-lez moi et je vous montrerai aucune chose de nouvel, et tantôt réponse. » Eux qui ne savoient à quoi il pensoit, s’apoièrent de-lez lui. Les portes du chastel étoient closes ; la place de la cour étoit grande et large assez ; gens étoient appareillés de faire ce que il avoit ordonné. On ouvrit une chambre ou deux, où toute cette poulaille étoit enfermée qui deux jours jeûné avoit. Tantôt on épardit celle sachée de grains de millet devant eux ; ils s’y attachèrent par telle façon que, en moins de une heure ils l’eurent tout recueilli ; et encore de l’autre en eussent-ils mangé assez, car ils avoient grand’faim. Adonc parla le comte de Nazarat aux messagers de l’Amorath, et se retourna sur eux et dit : « Beaux seigneurs, avez-vous vu comment le millet que l’Amorath, en moi menaçant, m’a envoyé est dévoré et mis à nient par celle poulaille ; encore en mangeroient-ils bien assez si ils l’avoient. » — « Oil, répondirent-ils ; pourquoi le dites-vous ? » — « Je le dis pourtant, dit le comte, que votre réponse gît en ce que je vous ai fait exemple. L’Amorath me mande que si je n’obéis à lui il me mettra dedans ma terre gens d’armes sans nombre. Et lui dites, de par moi, que je les attendrai ; mais il n’en fera jà tant venir qu’ils ne soient tous dévorés, si comme le millet a été de la poulaille[5]. »

« Quand les ambassadeurs de l’Amorath-Bakin eurent eu celle réponse du comte de Nazarat, si furent tous pensieus ; et prirent congé et se départirent, et firent tant par leurs journées que ils retournèrent là où l’Amorath étoit à grand’puissance. Ils lui recordèrent tout ainsi comme vous avez ouï, et comment le comte de Nazarat, par semblant, ne faisoit compte de ses menaces. De celle réponse fut l’Amorath durement courroucé, et dit que la chose ne demeureroit pas ainsi, et que, voulsist ou non le comte de Nazarat, il entreroit par son pays en Honguerie, et mettroit toute la terre du comte à destruction, pourtant que si présomptueuse réponse il avoit fait.

« Or faut-il que je vous dise quelle chose le comte de Nazarat fit. Il, qui se sentoit tout défié de l’Amorath-Bakin, et bien savoit que hastément il auroit autres nouvelles de lui, se pourvéy grandement sur ce, et escripsit et manda tantôt autour de lui à tous chevaliers et écuyers, et à toutes gens qui étoient de défense et taillés de garder l’entrée et le pas par où l’Amorath et son peuple devoient entrer en Honguerie, et leur manda étroitement que, ces lettres vues, ou les messagers ouïs que devers eux envoyoit, ils se traissent avant, car on n’avoit nul jour ; et étoit l’Amorath à toute sa puissance ès plaines de Hauteloge, et qu’il convenoit aider à garder et défendre sainte chrétienté. Tous obéirent et vinrent devers le comte qui se pourvéoit fort ; et plusieurs y vinrent qui les nouvelles ouïrent, qui point ne furent mandés, pour aider à exaulser notre foi et détruire les mescréans. Encore fit le comte de Nazarat autre chose, car il fit couper les hauts bois ens ès forêts et ens ès montagnes et coucher tout de travers, parquoi les Turcks ne pussent trouver point de nouvel chemin ni faire ; et s’en vint sur un certain pas, là où il pensoit et bien savoit et convenoit que l’Amorath-Bakin ou ses gens passassent et entrassent en Honguerie, atout bien dix mille hommes Hongrès et bien dix mille arbalêtriers ; et mit sur les deux èles des chemins et des pas plus de deux mille hommes puissans, tous tenans haches et guignies pour couper les bois et clorre les chemins quand il l’ordonneroit.

« Quand tout ce fut fait, il dit à tous ceux qui avec lui étoient : « Seigneurs, sans faute l’Amorath-Bakin viendra, puisque il le m’a mandé ; or, soyez tous prud’hommes et aidez â garder ce passage ; car si les Turcks le conquièrent, toute Honguerie est en péril et en aventure d’être perdue. Nous sommes en fort lieu ; un de nous en vaut quatre. Encore nous vaut mieux mourir à honneur, en gardant notre héritage et la foi de Jésus-Christ, que vivre à honte et en servage dessous ces chiens mescréans, quoique l’Amorath soit certes moult vaillant homme et prud’homme en sa loi. » Tous répondirent : « Sire, nous attendrons l’aventure avecques vous ; viennent les Turcks si veulent, nous sommes prêts de les recueillir. »

« Et de toutes ces ordonnances, ni de ce passage garder, ni des hauts bois qui étoient coupés ne savoient rien les Turcks ; car le comte de Nazarat, pour la doutance des espies, et que leurs convenans ne fussent révélés et sçus devers l’Amorath-Bakin, avoit mis certaines gens sur les passages, ens ès quels il se confioit autant comme en lui-même, qui bien gardoient de jour et de nuit que nul n’allât devers les Turcks.

« L’Amorath-Bakin ne mit pas en oubli son emprise ; mais dit que il envoieroit voir et visiter à son grand dommage et destruction la terre au comte de Nazarat, car il ne vouloit pas que il fût trouvé en bourde de ce que il avoit promis. Il prit environ soixante mille hommes des siens, car il en avoit bien deux cent mille sur les champs, et leur bailla quatre capitaines de sa loi et de son hôtel ; le duc Mansion de Meke[6], le garde de Damiette, Aphalory de Samarie et le prince de Cordes, fils à l’Amustant de Cordes, qui s’appeloit Brahin ; et leur dit ainsi au départir : « Allez-vous-en à tous vos gens, ceux que je vous ai délivrés, c’est à savoir les dessus nommés ; c’est assez pour ouvrir le passage de Honguerie ; et entrez en la terre du comte de Nazarat, et la détruisez toute. Si très tôt, comme je saurai que vous y serez logés, je vous irai voir à tout le demeurant de mon peuple : je vueil toute Honguerie mettre en ma subjection et puis le royaume d’Allemagne. Il m’est destiné : si disent les sorts de mon pays et les devins d’Égypte, que je dois être sire et roi de tout le monde. Et le lieu où je irois le plus volontiers ce seroit à Rome, car elle est anciennement de notre héritage ; et nos prédécesseurs l’ont conquise et gouvernée plusieurs fois, et là vueil-je porter couronne. Et menerai le calipse de Baudes[7] et le Cakem de Tartarie, et le soudan de Babylone, qui m’y couronneront. »

« Ceux répondirent, qui étoient à genoux devant l’Amorath, que ils accompliroient son désir. Et se départirent de lui atout soixante mille Turcks, entre lesquels il en y avoit vingt mille, de tous les plus aidables, les plus preux, les plus armerets de toute Turquie, et ceux menoient l’avant-garde.

« Tant exploitèrent ceux que ils vinrent entre les montagnes de Nazarat ; et ne trouvèrent en l’entrée des pas nul empêchement ; et se boutèrent ceux de l’avant-garde dedans ; et les conduisoient le duc de Meke et le duc de Damiette ; et passa celle avant-garde toute l’embûche du comte de Nazarat, et encore des autres grand’foison. Quand le comte et les Hongueriens virent qu’ils en avoient leur charge, ils firent ouvriers entrer en œuvre et abattre bois et gros sapins de travers les pas, et empêchèrent si les détroits que tout fut clos ; ni il n’étoit pas en puissance d’homme de point aller avant. Là y ot enclos bien trente mille Turcks qui furent des Hongrès assaillis et traits des deux parts des bois. Là furent-ils tellement menés que tous y demeurèrent ni oncques un tout seul n’en fut sauvé ; et y furent occis les deux ducs. Bien en y avoit aucuns qui se cuidoient sauver pour entrer ens ès bois ; mais non firent, car ils furent chassés et versés et morts, ni oncques Turck ne se sauva. Or retournèrent ceux de l’arrière-garde qui ne purent passer, pour le grand empêchement des bois que on leur avoit coupés au devant, et recordèrent à l’Amorath le grand meschef qui étoit avenu à ses gens. L’Amorath de ces nouvelles fut moult pensieuf, et appela son conseil pour savoir quelle chose étoit bonne à faire, car il avoit perdu la fleur de sa chevalerie.

« Par celle déconfiture, dit le roi d’Arménie au roi de France et à ses oncles qui là étoient, et aucuns hauts barons de France qui volontiers l’ouoient parler, fut l’Amorath-Bakin grandement retardé de faire ses emprises, et a toujours depuis trop grandement douté les Chrétiens ; car en devant, il ne les connoissoit ni n’avoit eu point de guerre à eux, fors au soudan et à l’amiral[8] de Meke et au Cakem de Tartarie et au roi de Tarse, desquels il est aussi tout souverain ; ni il n’y a si puissant roi jusques en Inde qui l’ose courroucer. Il a depuis bien mandé au comte de Nazarat que, sur sauf conduit, il le vienne voir ; et dit que il le verroit plus volontiers que nul seigneur du monde ; et en recorde grand bien, pourtant que si briévement il se pourvéy de conseil et de confort et le montra de fait ; et dit bien l’Amorath que il est moult vaillant homme ; et le cuide et le tient encore pour plus vaillant homme assez que il ne soit. On a bien conseillé au comte de Nazarat que il le voise voir et que bien il se pût assurer sur son sauf conduit et que pour rien il ne l’enfreindroit. « Je le crois bien, dit le comte, mais jà ne me verra. Quelle chose aurois-je gagné si il m’avoit vu, ni moi lui ? » Et plus s’excuse le comte, et plus a grand désir l’Amorath de lui voir. Ainsi se tient l’Amorath-Baquin sur les frontières du royaume de Honguerie, et subtille nuit et jour comment il y peut à puissance entrer pour soumettre le roi et les seigneurs voisins ; mais il perd sa peine, car les entrées de Honguerie sont trop fortes, si ce n’est au droit chemin de Constantinoble, mais de celle part il n’y fait pas si dur ni si fort entrer comme il fait devers les hauts bois. Et si les hauts bois de Honguerie étoient passés par fortune ou par aventure ou par povre garde, on seroit seigneur de la greigneur partie du pays. »

Moult volontiers fut le roi d’Arménie ouï de toutes ses paroles, car elles étoient, tant comme aux seigneurs auxquels il les remontroit, nouvelles, et nature est encline grandement en l’homme à ouïr nouvelles choses. Le roi de France et son conseil eurent grand’pitié de lui, pourtant que il étoit là venu, de si loin pays que de l’un des corps de Grèce quérir confort et conseil ; et pour ce aussi que il étoit roi et l’avoit-on bouté hors de son royaume et n’avoit à présent de quoi vivre ni tenir son état, ce montroit-il bien par ses complaintes. Si dit le roi de France, comme jone que il étoit pour ces jours : « Nous voulons de fait que le roi d’Arménie, qui nous est venu voir en instance d’amour et de bien, de si lointain pays comme de Grèce, que il soit du nôtre tellement aidé et conforté que il ait son état grand et ordonné ainsi comme il appartient à lui qui roi est, si comme nous sommes ; et quand nous pourrons, de gens d’armes et de voyage nous le conforterons et aiderons à recouvrer son héritage. Nous en avons bonne volonté, car nous sommes tenus de exaulser la foi chrétienne. »

La parole du roi de France fut bien ouïe et entendue ; ce fut raison : nul n’y contredit ; mais furent ses oncles et le conseil du roi tout désirant de l’accomplir et outre. Si fut regardé que le roi d’Arménie, pour tenir un état moyen, seroit assené de une rente et revenue par an sus la chambre des comptes, et bien payé de mois en mois, et de terme en terme. Si fut assigné le dit roi d’Arménie de six mille francs par an, et en ot cinq mille prestement, pour lui étoffer de chambre et de vaisselles et de autres menues nécessités, et lui fut délivré l’hôtel de Saint-Audoin[9] de-lez Saint-Denis pour là demeurer et ses gens et tenir son état.

Celle recouvrance ot le roi d’Arménie du roi de France de premier, et toujours en accroissant ; on ne l’y amenrit point, mais accrut ; et étoit à la fois de-lez le roi et par espécial aux solemnités.

  1. Le roi de Hongrie dont il est question ici ne s’appelait pas Frédéric, mais Louis Ier. Il était mort en 1382, laissant le trône à sa fille Marie qui épousa Sigismond, marquis de Brandebourg, frère de l’empereur Wenceslas.
  2. Peut-être s’agit-il de Lazare, despote de Servie.
  3. Je ne puis reconnaître les lieux que Froissart veut désigner par ces deux mots. Ils doivent avoir subi diverses transfigurations : d’abord le roi d’Arménie peut les avoir défigurés un peu, et ses auditeurs ont pu changer sa prononciation pour l’adapter à la leur, de manière à en faire des mots tout-à-fait différens. Malcabée est peut-être la Moldavie appelée Moldavolachie et Robée la Bessarabie, dont il n’aura conservé que les dernières syllabes.
  4. Je ne sais quelle est cette place.
  5. Cet apologue paraît avoir été familier aux Orientaux. Le poète persan Firdoussi, ayant à parler, dans son poème épique intitulé Chah-nameh, des conquêtes d’Alexandre, roi de Macédoine, en Asie, sur Darius, s’exprime ainsi : « Dârâ (Darius) envoya alors un message au prince grec, par lequel il lui fit présenter une raquette, une paume et un sac rempli de grains de sésame. Son intention était de se moquer, par les deux premiers objets, de la jeunesse d’Alexandre, et d’indiquer par le dernier l’armée innombrable avec laquelle il comptait l’attaquer, Alexandre prit dans sa main la raquette et dit : « Ceci est l’image de ma puissance, avec le secours de laquelle je jetterai loin tout comme une paume le pouvoir de Dârâ. » Puis, faisant apporter une poule, il ajouta qu’elle allait montrer ce que deviendrait la nombreuse armée du Chah : la poule, en effet, mangea les grains ; et le prince grec envoya, en outre, une coloquinte à son ennemi, pour lui indiquer l’amertume du sort qui l’attendait.
  6. Tous ces noms sont si défigurés qu’il m’est impossible de les reconnaître.
  7. D’autres manuscrits disent le Galifu de Baudas. Il est évident qu’on a voulu désigner par-là le calife de Bagdad ; mais à cette époque il n’y avait plus de califes de Bagdad.
  8. L’émir de la Mekke.
  9. Saint-Ouen. L’ancien château appelé la Noble Maison, où s’était tenu le chapitre de l’ordre de l’Étoile.