Les Hautes Montagnes/37

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(p. 75-76).

37. Les enfants deviennent gardes forestiers.

« Dès demain j’installe mon poste de garde dans les parages, dit le garde forestier. J’ai cependant besoin d’aide. D’abord une cabane ; ensuite il faut que je puisse informer les gendarmes qui se trouvent au Petit Village ou au poste de Pétra, ainsi que le deuxième garde forestier qui est auprès des bûcherons. Il faut encore que j’ai un second garde, et en cas de besoin un troisième. »


Quand Andréas a entendu cela, il a sorti un sifflet de sa poche. Puis il a fait signe aux autres enfants de sortir leurs sifflets et de siffler tous ensemble, dès qu’il lèverait la main.

Un sifflement du tonnerre s’est fait entendre par les dix sifflets. On pouvait l’entendre d’assez loin.

— Si nous, les enfants, on peut être utiles, dit Andréas, on est là. On a notre sifflet, notre bâton et notre sac. On peut aller au Petit Village et à Pétra, et chez les bûcherons.

— Ce serait une bonne chose, dit le garde forestier.

— Et on montera la garde, dit Andréas. Ne nous considère pas comme des petits ; on est vingt-six.

Le garde forestier regarda les enfants avec curiosité. Il les voyait bronzés ; ils avaient l’air d’enfants courageux. Andréas semblait savoir commander.

— Qui est avec vous ici ? Demanda-t-il. Qui vous accompagne ?

— Personne.

— Vous êtes tout seuls ?

— Tout seuls.

— Depuis quand ?

— Depuis une semaine.

— Des enfants qui peuvent rester seuls ici peuvent aussi aider le garde forestier. Venez avec moi.

Il les a emmenés dans un lieu densément boisé. Là il leur a indiqué comment ils allaient monter la garde de nuit et ce qu’ils faudrait faire si jamais ils entendaient des coups de hache sur les arbres.