CHAPITRE VI.
DÉVELOPPEMENT APPROCHÉ DE LA FONCTION PERTURBATRICE.
Énoncé du problème.
90.J’ai dit que M. Flamme avait donné une remarquable expression
approchée des termes de rang élevé de la fonction perturbatrice.
Il y est parvenu en appliquant à ce problème la méthode de
M. Darboux qui permet de trouver les coefficients de rang élevé
dans la série de Fourier ou dans celle de Taylor, quand on connaît
les propriétés analytiques de la fonction représentée par ces séries.
Mais la méthode de M. Darboux n’est applicable qu’aux fonctions
d’une seule variable, tandis que la fonction perturbatrice
doit être développée suivant les sinus et cosinus des multiples des
deux anomalies moyennes. Voici donc quel est le détour employé
par M. Flamme : il obtient d’abord, par les procédés ordinaires,
un premier développement de la fonction perturbatrice dont les
termes sont de la forme

rayon vecteur de la première planète,
anomalie vraie,
anomalie excentrique ;
et
quantités analogues
pour la seconde planète.
Alors les deux facteurs

ne dépendent plus que d’une seule variable, à savoir : le premier
de l’anomalie moyenne
de la première planète, le second de
l’autre anomalie moyenne
M. Flamme applique à chacun de ces
deux facteurs la méthode de M. Darboux.
Cet artifice ne saurait nous suffire pour notre objet ; il nous faut,
au contraire, appliquer directement à la fonction perturbatrice la méthode de M. Darboux et pour cela étendre cette méthode au cas
des fonctions de deux variables.
91.La fonction qu’il s’agit de développer est celle que nous
avons appelée
et dont je vais rappeler l’expression en reprenant
les notations du no 11.
On a alors

La fonction
ainsi définie dépend des variables (4) du no 11
de
et de
Si nous supposons que
et
soient des fonctions données du paramètre
et soient développables suivant les puissances croissantes de ce paramètre,
ne dépendra
plus que des variables (4) et de
et sera développable suivant les
puissances croissantes de
Cela peut se faire d’une infinité de manières ; nous supposerons,
par exemple, que
et
sont des constantes indépendantes
de
Les variables (4) sont les variables képlériennes relatives à deux
orbites osculatrices définies dans le no 11. Le rayon vecteur dans
la première orbite osculatrice est AB, dans la seconde orbite le
rayon vecteur est CD. L’angle de ces deux rayons vecteurs (qui
n’est autre chose que la différence des deux longitudes vraies dans
les deux orbites osculatrices, si ces deux orbites sont dans un
même plan) est l’angle BDC que j’appellerai simplement D.
Les quantités
et AB dépendent
seulement des variables (4) et non de
Au contraire,
AC
et BC dépendent non seulement des variables (4) mais encore de
Nous pouvons donc nous proposer de développer
et
suivant les puissances de
Nous trouvons ainsi

Si l’on pose alors

il vient

Envisageons successivement les divers termes de la fonction perturbatrice
Tout d’abord Le premier terme

ne dépend que de l’anomalie moyenne
et nullement de l’anomalie
moyenne
il ne pourra donc donner dans le développement des
termes en

où 
De même le second terme

ne pourra donner dans le développement final des termes en

où 
Nous pourrons donc en général laisser de côté ces deux premiers termes.
Le dernier terme

peut se mettre sous une autre forme. Si je désigne par
l’inclinaison
des orbites et par
et
les longitudes vraies comptées à partir du nœud, on a

d’où

La méthode de M. Flamme est directement applicable aux quatre facteurs

Il reste donc à développer le troisième terme

qui est connu sous le nom de partie principale de la fonction
perturbatrice. C’est du développement de cette partie principale
que nous allons maintenant nous occuper.
Digression sur une propriété de la fonction perturbatrice.
92.On pourrait être tenté d’éviter la nécessité de développer la
partie principale de la fonction perturbatrice en employant l’artifice suivant :
Nous avons trouvé

en désignant par
et
les deux rayons vecteurs et par
l’angle
de ces deux rayons vecteurs.
Pour arriver à ce résultat, nous avons pris, comme dans le no 11,
pour orbites osculatrices l’orbite de B par rapport à A et celle de C
par rapport à D, centre de gravité de A et de B.
Mais il est clair qu’on aurait pu également choisir comme orbites
osculatrices celle de C par rapport à A et celle de B par rapport
à E, centre de gravité de A et de C.
Cela revient à permuter les deux planètes B et C ; on aurait donc
trouvé ainsi, comme nouvelle fonction perturbatrice,

d’où

S’il existe une intégrale

on pourra l’écrire, en prenant pour variables les éléments osculateurs
des deux premières orbites [variables (4) du no 11], et l’on
aura ainsi

On pourra l’écrire également en prenant pour variables les éléments
osculateurs des deux nouvelles orbites (orbites de C par
rapport à A et de B par rapport à E) ; on aura alors

sera formé avec les éléments des deux nouvelles orbites comme
avec les éléments correspondants des deux anciennes, mais
ne sera pas formé comme 
On devra avoir alors, ainsi que nous l’avons vu au no 81,
![{\displaystyle [\Phi _{0},\,\mathrm {F} _{1}]+[\Phi _{1},\,\mathrm {F} _{0}]=0,}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/96842f2092670b784dc67d7369cc617655ad2059)
et de même
![{\displaystyle [\Phi '_{0},\,\mathrm {F} '_{1}]+[\Phi '_{1},\,\mathrm {F} _{0}]=0\,;}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/f2c4c9df52f4714e4e076fa73c3b92af252fac36)
comme
est formée comme
je puis supprimer l’accent et écrire
![{\displaystyle [\Phi _{0},\,\mathrm {F} '_{1}]+[\Phi '_{1},\,\mathrm {F} _{0}]=0,}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/ca0637f80e84ba313270151aa60baaaa6e9f895d)
d’où
(1)
|
|
|
Nous avons vu que, s’il existe une intégrale uniforme et si, après
avoir développé
on forme les expressions (14) du no 84, il doit
y avoir entre ces expressions un certain nombre de relations.
Mais, en raisonnant sur l’équation (1) comme nous l’avons fait
sur l’équation (3) du no 81, on arriverait à un résultat analogue.
Développons
et formons à l’aide de ce développement les
expressions (14) ; s’il existe une intégrale uniforme, il devra y avoir
entre ces expressions un certain nombre de relations.
Si donc on pouvait établir que ces relations n’existent pas, on
aurait démontré qu’il ne peut exister non plus d’intégrale uniforme.
Comme le développement de
est incomparablement plus
facile que celui de
il semble que ce procédé doit simplifier
beaucoup notre tâche.
Mais il est tellement artificiel, qu’a priori on conçoit des doutes
sur son efficacité et qu’on se demande s’il n’est pas illusoire. Il
l’est en effet, car les expressions (14) formées à l’aide de
sont nulles ou indéterminées.
Supposons que l’on développe
sous la forme suivante

Les coefficients
seront fonctions de
et des autres éléments osculateurs (
et
exceptés).
Donnons à
et à
des valeurs telles que

(en appelant
et
les moyens mouvements).
Je dis que, pour ces valeurs de
et de
le coefficient
s’annulera.
Pour cela je vais me servir du lemme suivant.
Soit
(2)
|
|
|
un système de variables conjuguées deux à deux ; soit
(3)
|
|
|
un autre système de variables conjuguées. Supposons que ces deux
systèmes soient liés par des relations telles que l’on puisse passer
de l’un à l’autre sans altérer la forme canonique des équations. On
devra avoir alors, d’après le no 5,
(4)
|
|
|
Supposons que les
et les
dépendent d’un certain paramètre
et soient développables par rapport aux puissances de
que, pour
et
se réduisent à
et à
On aura alors
(5)
|
|
|
les
et les
étant des fonctions des
et des 
Alors l’expression

sera une différentielle exacte. C’est là une conséquence nécessaire
de l’identité (4), qui entraîne évidemment la suivante

Considérons maintenant les équations canoniques

où

Changeons de variables et prenons les variables (3) comme nouvelles
variables, il viendra

Si nous remplaçons les
et les
par leurs valeurs (5), il viendra
![{\displaystyle {\begin{aligned}\mathrm {F} '_{0}(x'_{i},\,y'_{i})&=\mathrm {F} '_{0}(x_{i},\,y_{i})+\mu \,{\textstyle \sum }\left({\frac {d\mathrm {F} '_{0}}{dx_{i}}}\xi _{i}+{\frac {d\mathrm {F} '_{0}}{dy_{i}}}\eta _{i}\right)\\&\;\;+{\text{ des termes divisibles par }}\mu ^{2},\\[1.0ex]\mathrm {F} '_{1}(x'_{i},\,y'_{i})&=\mathrm {F} '_{1}(x_{i},\,y_{i})+{\text{ des termes divisibles par }}\mu ,\\\end{aligned}}}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/eab9d592b5555c61f18bce9d8ca5ca7212545c0f)
d’où, en identifiant les deux développements,

Si l’on observe que
et que

on pourra écrire
(6)
|
|
|
Supposons que
ne dépende que de deux variables
et
et que
soient périodiques de période
par
rapport à
et
C’est ce qui arrive dans tous les problèmes que nous avons
traités jusqu’ici.
Supposons de même que
soit périodique en
et
et soit

dépendant de 
Supposons qu’on veuille développer
et
sous la même forme, et soit

L’équation (6) montre que

Si donc on donne à
et à
des valeurs telles que

on aura également

Appliquons ce résultat au cas qui nous occupe.
Soient
(7)
|
|
|
les variables (4) du no 11 relatives aux deux orbites osculatrices
anciennes B, par rapport à A, C par rapport à D.
Soient
(8)
|
|
|
les variables (4) du no 11 relatives aux deux nouvelles orbites
(B par rapport à E, C par rapport à A).
Ces variables (8) pourront remplacer les variables (7) sans que
la forme canonique des équations soit altérée ; elles dépendront
des variables (7) et de
elles seront développables suivant les puissances de
elles se réduiront aux variables (7)
pour
Nous nous trouverons donc dans les conditions où le résultat
précédent est applicable et nous devons conclure que, si l’on pose

s’annule pour

Ce résultat peut se vérifier directement sans difficulté. Reportons-nous
en effet aux expressions données par M. Tisserand dans sa
Mécanique céleste (t. I, p. 312).
Le résultat qu’il s’agit de vérifier, traduit dans les notations de
M. Tisserand, peut s’énoncer ainsi (je rappelle que M. Tisserand
désigne par
le cosinus de l’angle des deux rayons vecteurs).
Si l’on pose

s’annule pour

et, en effet, en se reportant aux expressions de la page que je viens
de citer, on trouve

dépendant seulement des excentricités, des inclinaisons, des
longitudes des périhélies et des nœuds ; cette expression s’annulera donc pour

et par conséquent pour
C.Q.F.D.
J’ai cru néanmoins devoir rattacher ce théorème à une théorie
plus générale qui permettra peut-être de découvrir d’autres propositions
analogues.
Principes de la méthode de M. Darboux.
93.Après cette digression, je reviens à mon sujet principal. Il
convient d’abord de rappeler les résultats de M. Darboux, qui
doivent nous servir de point de départ.
1o Soit une série

admettant pour rayon de convergence 
On aura, quand
croîtra indéfiniment

2o Imaginons maintenant que la fonction

demeure finie sur la circonférence de rayon
ainsi que ses
premières
dérivées ; le produit
ne croîtra pas au delà de
toute limite quand
augmente.
3o Si l’on a

on aura approximativement
(1)
|
|
|
je veux dire que le rapport des deux membres de l’égalité (1) tendra
vers 1, quand
croîtra indéfiniment.
4o Supposons maintenant que la fonction
ait sur la circonférence
de rayon
deux points singuliers
et
que
dans le voisinage du point
nous ayons

et dans le voisinage du point 

et
restant finis ainsi que leurs
premières dérivées. Il
viendra alors, pour 
![{\displaystyle \lim n^{p+1}r^{n}\left[a_{n}-\sum \mathrm {A} _{i}{\frac {n^{1-\gamma _{i}}}{\alpha ^{\gamma _{i}}}}{\frac {1}{\Gamma (-\gamma _{i})}}-\sum \mathrm {B} _{i}{\frac {n^{1-\delta _{i}}}{\alpha ^{\delta _{i}}}}{\frac {1}{\Gamma (-\delta _{i})}}\right]=0,}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/3494bd774fbd72acb02f1d66ef41f17a9c22b0be)
d’où l’on déduit la valeur approximative de 
5o Si l’on a

on aura

si

nous aurons approximativement

Cette dernière formule n’est applicable que si
n’est pas entier
positif ; dans ce cas, on aurait

6o Soit

une série contenant des puissances positives et négatives est convergente
pourvu que

Soient
et
deux points singuliers de la fonction
situés
sur la circonférence
soient
et
deux points
singuliers de
sur la circonférence
Supposons que
n’ait pas d’autre point singulier sur ces deux circonférences.
Soient

deux séries convergentes pour

Soient

deux séries convergentes pour

Si les différences
sont finies ainsi
que leurs
premières dérivées, la première dans le voisinage du
point
la seconde dans le domaine du point
la
troisième dans celui du point
la quatrième quand
est voisin
de
on aura

Les valeurs approximatives des coefficients
dépendent donc
uniquement des singularités que présente la fonction
sur les
circonférences qui limitent la convergence.
Extension aux fonctions de plusieurs variables.
94.Appliquons ces principes au cas qui nous occupe.
Il s’agit de développer une certaine fonction
des deux anomalies
moyennes
et
sous la forme suivante

On a donc

Il s’agit de trouver une valeur approchée du coefficient
quand, le rapport
étant donné et fini, les deux nombres
et
sont très grands ou plus généralement quand on a

étant des entiers finis et
un entier très grand ;
et
sont premiers entre eux.
Si je dis alors qu’on a approximativement

cette égalité signifiera que le rapport

tend vers l’unité quand
croît indéfiniment et que
restent finis.
Le problème à résoudre étant ainsi défini, j’emploierai les notations suivantes.
Posons

il viendra

Si nous posons alors, pour abréger,

il viendra

en faisant, pour abréger,

Soit maintenant

l’intégrale étant prise par rapport à
le long de la circonférence
Nous aurons

Toutes les intégrales sont nulles, sauf celles pour lesquelles
et qui sont égales à
Si
on aura

Il vient alors

Si donc on développe
sous la forme

le coefficient
ne sera autre chose que
si

Nous sommes donc conduit à chercher l’expression approchée
de
pour
très grand et par conséquent à étudier les singularités
de la fonction
95.La fonction
est définie comme une intégrale prise par
rapport à
le long de la circonférence
On peut remplacer
cette circonférence par un contour
quelconque, à une condition
toutefois.
Regardons un instant
comme une constante et
comme
une fonction de
Cette fonction admettra un certain nombre de
points singuliers.
Il faut qu’entre la circonférence
et le contour
il n’y ait
aucun de ces points singuliers.
Faisons maintenant varier
d’une manière continue ; ces points
singuliers se déplaceront d’une manière continue. Si, en même
temps, on déforme le contour
d’une façon continue, et de telle
sorte qu’il ne passe jamais par aucun point singulier, la fonction
restera holomorphe.
La fonction
ne peut donc cesser d’être continue que s’il
devient impossible de déformer le contour
de façon qu’il ne passe
pas par un point singulier. Voici comment cela peut arriver ; imaginons
que, pour une certaine valeur de
nous ayons deux points
singuliers
et
l’un extérieur, l’autre intérieur au contour
Si,
en faisant varier
d’une manière continue, l’un d’eux,
par
exemple, vient sur le contour
nous pourrons déformer
en
le faisant fuir pour ainsi dire devant ce point singulier mobile, de façon que ce point
ne puisse jamais atteindre ce contour. Ainsi
restera toujours extérieur à
et
intérieur à
Mais supposons maintenant que
et
se rapprochent
indéfiniment l’un de l’autre ;
le contour
pris pour ainsi dire entre deux feux, ne pourra plus
fuir devant ces deux points mobiles et la fonction
ne sera plus
holomorphe.
Par conséquent, pour obtenir tous les points singuliers de
il suffit d’exprimer que deux des points singuliers de
considérés
comme fonction de
se confondent en un seul.
La série

sera convergente dans une région limitée par deux circonférences

ces deux circonférences iront passer par un ou plusieurs des points
singuliers que je viens de définir.
Mais, si l’on veut savoir quels sont ceux de ces points singuliers
qui sont sur ces circonférences et qui définissent par conséquent
les limites de convergence de notre série, une discussion plus approfondie
est nécessaire.
Tous les points singuliers ne conviennent pas, en effet, à la question,
et cela pour plusieurs raisons.
En premier lieu, la fonction
n’est pas uniforme ; si deux
points singuliers
et
de cette fonction
considérée comme
fonction de
viennent à se confondre pour une certaine valeur de
il faut, pour que cette valeur soit un véritable point singulier
de
que
et
appartiennent à une même détermination de
et de plus que cette détermination soit encore la même que celle
qui figure dans l’intégrale

laquelle prise le long de
définit la fonction 
Il faut, en outre, qu’avant de se confondre en un seul, ces deux points
et
ne soient pas d’un même côté du contour
Soit
un chemin tracé dans le plan des
et allant d’un point
de module 1 à des points singuliers
définis plus haut. Supposons qu’on suive ce chemin de
en
et qu’on étudie les variations de
en prenant pour valeur initiale

Bien que la fonction
puisse ne pas être et ne soit pas en
général uniforme, la détermination particulière de
que nous
avons en vue est ainsi entièrement définie, puisque nous nous donnons
la valeur initiale et le chemin parcouru.
Il s’agit alors de savoir si le point
est bien un point singulier
pour cette détermination particulière de
La fonction
n’étant pas uniforme, il faut faire varier
non pas sur un plan, mais sur une surface de Riemann
possédant
autant de feuillets que la fonction
possède de déterminations (ce
nombre peut être infini).
Quand
variera en suivant le chemin
les points singuliers se
déplaceront et la surface de Riemann
se déformera.
C’est sur cette surface de Riemann qu’il faut supposer le contour
tracé.
Ce contour se réduira pour
au cercle
tracé sur
un des feuillets de
quand la surface
se déformera, on devra
déformer également le contour
de telle sorte qu’il ne s’y trouve
jamais de point singulier. Une discussion spéciale, souvent délicate,
fera voir alors si, pour une valeur de
très voisine de
les
deux points singuliers de
qui se confondent pour
sont de part et d’autre du contour
ce qui est la condition nécessaire
et suffisante pour que le point
soit un point singulier
pour la détermination particulière de
que nous envisageons.
Comment reconnaître maintenant si le point
se trouve sur une
des circonférences

qui limitent la convergence de la série,

et si, par conséquent, il est un de ceux dont dépend la valeur approchée
que nous cherchons ?
Traçons le chemin
allant du point
de module 1 au point
de façon que le module de
varie constamment dans le même sens. Si le point
appartient à l’une de nos deux circonférences, il devra
être un point singulier pour la détermination de
définie par
le chemin
et on le reconnaîtra parle moyen que je viens d’expliquer.
Si un point
satisfait à cette condition, je dirai que ce point
singulier est admissible.
Cela posé, parmi tous les points singuliers admissibles de module
plus grand que 1, ceux-là seront sur la circonférence
dont
le module sera le plus petit.
De même, parmi tous les points singuliers admissibles de module
plus petit que 1, ceux-là seront sur la circonférence
dont
le module sera le plus grand.
J’ajouterai, en terminant, que la fonction
possède plusieurs
déterminations qui s’échangent entre elles, soit quand deux des
déterminations de
s’échangent entre elles, soit quand deux
des points singuliers de
tournent autour l’un de l’autre.
Je vais d’abord chercher à déterminer les points singuliers
de
je déterminerai ensuite par une discussion spéciale quels
sont ceux qui conviennent à la question.
Recherche des points singuliers.
96.Bornons-nous au cas où le mouvement se passe dans un
plan.
Soient
et
les anomalies excentriques,
et
les excentricités,
et
les grands axes,
et
les longitudes des périhélies.
On aura

Les coordonnées de la première planète, par rapport au grand axe
de son ellipse et à une perpendiculaire menée par le foyer, seront

ce seront donc les parties réelle et imaginaire de
Si l’on pose

Si l’on pose de même

les coordonnées de la deuxième planète, rapportée aux mêmes
axes que la première, seront les parties réelle et imaginaire de

Soit

soit

il viendra

Les points singuliers de
sont les mêmes que ceux de
car
ne diffère de
que par une puissance de
et le point
qui, d’ailleurs, n’interviendra pas dans la discussion, est
déjà un point singulier de
Les points singuliers de
seront ceux pour lesquels
et
et par conséquent
cesseront d’être fonctions uniformes de
et de
et, par conséquent,
de
et de
et, en outre, ceux pour lesquels

Je vais poser

d’où

Nous en déduirons

et

Nous aurons ensuite

en posant, pour abréger,

Nous aurons, d’autre part,

Les points singuliers de
nous sont donnés par

Nous pouvons transcrire ces équations en nous servant des
variables
et
elles deviennent alors algébriques ; les deux
premières s’écrivent, en effet,
(1)
|
|
|
(2)
|
|
|
et les deux dernières, en chassant les dénominateurs,
(3)
|
|
|
(4)
|
|
|
Pour trouver les points singuliers de
il suffit d’exprimer
que deux des points singuliers de
se confondent. Mais cela
peut arriver de deux manières :
Ou bien un point singulier défini par l’une des quatre équations
va se confondre avec un point singulier défini par une autre de ces quatre équations : nous
obtiendrons ainsi les points singuliers de première espèce de
Ou bien deux des points singuliers définis par une de ces quatre
équations se confondront en un seul : nous obtiendrons ainsi les
points singuliers de deuxième espèce de
Pour avoir les points de première espèce, il suffit de combiner
deux à deux les quatre équations (1), (2), (3), (4). On voit que
ces points ne dépendent en aucune façon des entiers
et
Pour avoir les points de deuxième espèce, voici comment il faut faite :
Soit
une des quatre équations (1), (2), (3), (4) ; pour
exprimer que deux des points singuliers définis par cette équation
se confondent, il me suffit d’écrire

Si nous changeons de variables en exprimant
et
et, par conséquent,
en fonctions de
et de
il vient

de sorte que l’équation
peut être remplacée par

ou bien encore

Les premiers membres des équations (1) et (2) ne dépendent
que de
ou bien que de
nous pouvons les laisser de côté ; mais nous avons des points singuliers qui nous seront donnés par les
deux équations

ou encore par les deux équations

Nous avons

L’équation
peut donc être remplacée par la suivante :

ou
(5)
|
|
|
De même l’équation
peut être remplacée par la suivante
(6)
|
|
|
Les points singuliers de deuxième espèce sont donc donnés par
les équations (3) et (5) ou bien par les équations (4) et (6) ; à
l’inverse de ceux de première espèce, ils dépendent donc du rapport
des entiers
et
Tous les points singuliers de
sont donc donnés par des
équations algébriques.
Ces équations algébriques se simplifient quand on suppose
Il est permis alors de supposer
et par conséquent
L’équation (1) ne change pas, l’équation (2) se réduit à
et
il n’y a plus à en tenir compte, les équations (3) et (4) deviennent
(3)
|
|
|
(4)
|
|
|
Les équations (5) et (6) deviennent
(5)
|
|
|
(6)
|
|
|
La combinaison des équations (3) et (5) donne
(7)
|
|
|
et celle des équations (4) et (6) donne
(8)
|
|
|
Les équations (7) et (8) nous donnent les valeurs de
correspondant
aux points de la deuxième espèce ; l’équation (1) nous
donne les valeurs de
correspondant à certains points de première
espèce. Il nous reste à parler des points de première espèce
définis par les équations (3) et (4), puisque l’équation (2) devient
illusoire.
Les équations (3) et (4) s’écrivent

Si elles sont satisfaites à la fois, on aura

Or

Il reste donc

de sorte que les valeurs de
correspondant à cette sorte de points
singuliers seront données par les deux équations
(9)
|
|
|
(10)
|
|
|
Les valeurs de
qui correspondent aux points singuliers nous
seront données par les cinq équations (1), (7), (8), (9) et (10).
Observons que les équations (1), (9) et (10) sont réciproques et
que les équations (7) et (8) se changent l’une dans l’autre quand
on change
en
Si
est un point singulier, il en sera donc de
même de
C’est ce qu’il était aisé de prévoir.
Si l’on fait
nos équations se réduisent à
donc,
quand
tend vers 0, les racines des équations (1), (7) et (8) tendent
vers 0 ou vers l’infini.
Si l’on pose

les équations (3), (4), (5), (6), (7) et (8) deviennent
(3)
|
|
|
(4)
|
|
|
(5)
|
|
|
(6)
|
|
|
(7)
|
|
|
(8)
|
|
|
L’équation (1) nous donne d’autre part comme solution

Lorsque
et
sont très petits, nous avons vu que les valeurs
de
sont très petites, ou très grandes, et, comme les équations ne
changent pas quand on change
en
nous devons conclure qu’il
y en a précisément autant de très petites que de très grandes.
Nos équations et les valeurs correspondantes de
se simplifient
un peu quand, supposant
très petit, on néglige le carré de cette
quantité.
Les équations (1), (9) et (10) nous donnent alors respectivement
pour
trois valeurs très petites, qui sont approximativement
(11)
|
|
|
et trois valeurs très grandes, qui sont approximativement
(11 bis)
|
|
|
L’équation (7) nous donne deux valeurs très petites, définies
approximativement par l’équation
(12)
|
|
|
et une valeur très grande ; qui est approximativement
(13 bis)
|
|
|
L’équation (8) nous donne deux valeurs très grandes, définies par
(12 bis)
|
|
|
et une très petite, qui s’écrit
(13)
|
|
|
Il est aisé de vérifier que les équations (12) et (12 bis) ont leurs
racines réelles quand
Si donc
et
sont de signe contraire
et que
soit assez petit, les équations (7) et (8) auront leurs racines
réelles.
Les valeurs de
correspondant aux divers points singuliers étant
ainsi définies, il reste à déterminer les valeurs de
et de
J’observe d’abord que, si l’on a un point singulier correspondant
à certaines valeurs de
de
et de
les valeurs inverses
correspondront à un autre point singulier, que j’appellerai le réciproque du premier. On constate, en effet, que notre système
d’équations ne change pas quand on change
en
et
et cela était d’ailleurs aisé à prévoir.
Les valeurs de
et de
seront définies par les couples d’équations suivants :
(1),(3); (1),(4); (7),(3); (8),(4);
(9),(3) ou (4); (10), (3) ou (4).
Ces équations nous montrent que, si
est très petit et peut être
regardé comme un infiniment petit du premier ordre,
est très
petit si
est très petit et très grand si
est très grand.
Nous avons, d’autre part,

Si
est infiniment petit du premier ordre,
est infiniment
petit (ou infiniment grand) du même ordre ; il en est de même de
l’exposant
est alors fini ; par conséquent
est un infiniment petit (ou infiniment grand) d’ordre
Je distinguerai parmi les points singuliers celui qui est défini
par
[solution de l’équation (1)] et par l’équation (3).
Pour ce point, en effet,
et
sont nuls.
De même, pour le point défini par
[autre solution de (1)]
et par l’équation (4), et qui est le réciproque du premier, les valeurs
de
et de
sont infinies.
Nous n’aurons donc pas à nous occuper de ces deux points singuliers
dans la discussion qui va suivre.
Discussion.
97.Voici la question qu’il me reste à résoudre.
J’ai en tout 14 points singuliers, 7 qui correspondent à des valeurs
très petites de
et de
7 qui correspondent à des valeurs très
grandes de
et de
À un autre point de vue, 7 de ces points correspondent à des
valeurs très petites de
et 7 à des valeurs très grandes de
Il s’agit de savoir quel est, parmi les 7 premiers, celui pour lequel le
module de
est le plus grand (cela nous apprendra en même temps,
puisque les valeurs de
sont réciproques deux à deux comme le
sont celles de
et de
quel est, parmi les 7 derniers, celui pour
lequel le module de
est le plus petit).
Si les points singuliers correspondants sont admissibles, ce
seront eux qui définiront les circonférences

Pour ne pas prolonger la discussion par l’examen d’un trop grand
nombre de cas différents, je vais faire quelques hypothèses particulières.
Je supposerai

Je supposerai également que le rapport
est voisin du rapport des
moyens mouvements changé de signe, c’est-à-dire que l’on a à
peu près (en désignant par
et
ces moyens mouvements)

Les termes les plus intéressants sont, en effet, ceux qui correspondent
à de petits diviseurs.
On a alors à peu près

ce qui montre que
et
sont de signe contraire ; je supposerai par
exemple
positif et
négatif ; comme
est plus grand que 1,
sera positif.
Grâce à ces hypothèses, toutes les valeurs de
sont réelles.
Cela rend possible une représentation géométrique simple qui
permettra de suivre plus facilement la discussion.
Dans la figure ci-contre, nous représentons chaque point singulier
par un point du plan dont les coordonnées rectangulaires
sont
et
J’ai fait deux figures (fig. 1 et fig. 2), la première représentant
le quadrant du plan compris entre l’axe des
positifs et celui des
positifs ; et la seconde représentant le quadrant compris
entre l’axe des
négatifs et l’axe des
négatifs.

Fig. 1.

Fig. 2.
Les droites AS et A′S′ ont respectivement pour équation

Les deux branches de courbe C′B′DBP et QFAE′R′ ont pour équation

c’est-à-dire l’équation (3) ; les deux branches de courbe
B′D′BCOREL et R′F′Q′
ont pour équation
(4)
|
|
|
Les divers points singuliers sont représentés sur la figure par les
points suivants
A....................
|
Équations (1) et (3)
|
B....................
|
(9), (3) et (4) [2e éq. (11)],
|
C....................
|
(8) et (4) [(13)],
|
D....................
|
(7) et (3) [(12) racine négative],
|
E....................
|
(1) et (4)
|
F....................
|
(7) et (3) [(12) racine positive],
|
R....................
|
(10), (3) et (4) [3e éq. (11)] ;
|
et par les points A′, B′, C′, D′, E′, F′ et R′, respectivement réciproques
des premiers.
Il est aisé de vérifier que, si
est assez petit, ces points sont
bien disposés dans l’ordre de la figure, c’est-à-dire que les abscisses
des points
C′B′D′DBCFREE′R′F′
vont en croissant.
Comparons les valeurs de
correspondant à ces divers points.
On voit d’abord que, pour les points de la fig. (1) (où
est réel positif et que, pour les points de fig. (2) (où
), l’argument de
est égal à
celui de
égal à
Reste à voir comment varie le module de
Si l’on
suit l’une des courbes (3) ou (4), les maxima et minima de
correspondent aux points de contact de ces courbes (3) et (4) avec
les courbes

c’est-à-dire aux points C′, D, F, A pour la courbe (3), et aux points
D′, C, F′ pour la courbe (4).
Voici comment varie
:
1o Quand on suit la courbe (3)
En O′................
|
|
|
En Q ................
|
|
De O′ en C′ ..........
|
croît
|
|
De Q en F ............
|
croît
|
En C′................
|
max.
|
|
En F ................
|
max.
|
De C′ en D ...........
|
décroît
|
|
De F en A ............
|
décroît
|
En D ................
|
min.
|
|
En A ................
|
|
De D en P ...........
|
croît
|
|
De A en O′...........
|
croît
|
En P ................
|
|
|
En O′................
|
|
2o Quand on suit la courbe (4)
En P′................
|
|
|
En O ................
|
|
De P′ en D′ ..........
|
croît
|
|
De O en L ou en A′ ....
|
croît
|
En D′................
|
max.
|
|
En A′................
|
|
De D′ en C ..........
|
décroît
|
|
De A′ en F′ ..........
|
décroît
|
En C ................
|
min.
|
|
En F′ ................
|
|
De C en O′ ..........
|
croît
|
|
De F′ en Q′ ..........
|
croît
|
En O ................
|
|
|
En Q′ ................
|
|
On en conclut que le
du point B est plus grand que celui du
point C, et celui du point E que celui du point R.
De même, le
du point D est plus petit que celui du point B, et
le
de R est plus petit que celui de F.
Nous avons vu que, la fonction
n’étant pas uniforme, il
fallait tracer les contours d’intégration sur la surface de Riemann
correspondante dont le nombre des feuillets est infini. Pour éviter
la considération de cette surface de Riemann, on peut changer de
variables. Observons, en effet, que le carré de
est fonction uniforme
de
et de
et, par conséquent, que le carré de
est fonction uniforme de
et de
Si donc nous convenons de donner à
une valeur déterminée
et que nous considérions momentanément comme constante, à un
point du plan des
correspondront seulement deux valeurs de
égales et de signe contraire. Nous pourrons alors avec
avantage tracer nos contours d’intégration sur le plan des
Donnons d’abord à
une valeur initiale
dont le module soit égal à 1. Nous sommes convenus, en définissant
que le contour
d’intégration le long duquel doit être prise l’intégrale

doit se réduire au cercle
pour les valeurs de
de module 1.
Pour
nous devrons donc prendre pour contour dans le
plan des
le cercle
et dans le plan des
le cercle
Voici donc la règle pour reconnaître si un point singulier de
est admissible. Soit
la valeur de
et
la
valeur de
qui correspondent
à ce point singulier. Nous supposerons, par exemple,
que le module de
est plus petit que 1 ; aussi bien savons-nous
que, parmi les points singuliers de
la moitié ont leur module
plus petit que 1. Nous allons faire varier
de la manière suivante :
son argument devra rester constant et constamment égal à celui
de
et son module ira en croissant de
à 1. En d’autres termes,
le point
décrira un segment de droite
limité aux points
et
Pour chacune des valeurs de
considérée comme
fonction de
présente un certain nombre de points singuliers ; pour
deux de ces points singuliers se confondent en un seul et
avec
Quand
décrit la droite
ces deux points singuliers varient d’une manière continue et parfaitement définie. Quand
atteint la valeur finale
il peut arriver ou bien que les positions
finales de ces deux points singuliers sont toutes deux intérieures,
ou toutes deux extérieures au cercle
et alors le point
considéré est inadmissible, ou bien que ces positions finales sont l’une
extérieure et l’autre intérieure à ce cercle et alors le point considéré est admissible.
La fonction
est multipliée par une racine
ième de l’unité
quand
est multiplié par une racine
ième de l’unité. Supposons donc que, pour une valeur donnée de
le point
le point

soit un point singulier de
considérée comme fonction
de
Il en sera de même des points

Nous avons vu que les valeurs de
qui correspondent aux points
singuliers de
sont toutes réelles, et ont par conséquent pour
argument 0 ou
Les valeurs correspondantes de
auront donc
pour argument
étant entier. Soit donc
une de ces valeurs, je pourrai écrire

ayant pour argument 0 ou
et
étant entier.
Si
correspond à un point singulier de
[c’est-à-dire à
deux points singuliers de
confondus], il en sera de même
de
Je dis que la condition nécessaire et suffisante pour que le point
soit admissible, c’est que le point
le soit.
En effet, appliquons la règle : quand le point
décrira la droite
les deux points singuliers, primitivement confondus en
auront
pour positions finales
et
de même les deux points singuliers
primitivement confondus en
auront pour positions finales

Il suffit évidemment, pour démontrer le théorème énoncé, d’observer que

Il suffira donc d’examiner les points singuliers qui correspondent à des valeurs réelles et positives de
c’est-à-dire aux points
F, E, R et A de la figure, et les points singuliers qui correspondent
à la valeur
de l’argument de
c’est-à-dire aux points D, B et C
de la figure.
Le point E est inadmissible ; en effet, la valeur correspondante
de
est

quand le point
décrira la droite
les deux points singuliers
primitivement confondus en
resteront réels. À chacun d’eux
correspondra une valeur de
et une de
et par conséquent un
point représentatif sur notre figure.
L’un de ces points représentatifs décrira alors la droite ES et
l’autre la courbe EL.
L’un des points singuliers restera donc fixe et égal à
et aura
par conséquent son module toujours plus petit que 1.
La valeur initiale
de
est réelle et positive : la droite
sera donc une portion de l’axe des quantités réelles et la valeur finale
sera égale à 1.
Le second point singulier (qui correspond au point représentatif
qui a suivi la courbe EL) a une valeur réelle et positive que j’appelle
il s’agit de savoir si
est plus petit ou plus grand que 1.
Lorsque ce point représentatif décrira la courbe EL depuis E
jusqu’en L, le module de
ira en croissant depuis une certaine
valeur très petite jusqu’à l’infini ; il passera donc une fois et une
seule par la valeur 1. Il s’agit de montrer que la valeur correspondante
de
est plus petite que 1. Pour cela, il suffit de faire
voir que, quand l’abscisse
de ce point représentatif atteint la
valeur 1,
est plus grand que 1.
Or on trouve que, pour

Il reste donc à démontrer que
Or il est clair que

Donc

Donc le point E est inadmissible.
C.Q.F.D.
Le point F est inadmissible ; ici encore la droite
sera une
portion de l’axe des quantités réelles puisque
sera réel. Les
points singuliers primitivement confondus en
ne resteront pas
réels, mais ils resteront imaginaires conjugués ; ils ont donc
même module ; il est donc impossible que quand
atteindra sa valeur finale 