Contenant ce qui s’est passé au sujet de M. Descartes, depuis le têms de la connoissance qu’il fit avec les Professeurs d’Utrecht, jusqu’à la publication de ses Méditations Méthaphysiques.
Chap. I.
M. Roy, ou Régius apprend la méthode & les principes de la Philosophie de M. Descartes par la bouche de M. Rénéry, & par la lecture des Essais de cette Philoſophie. Il les enſeigne à ses Écoliers, & il parvient par ce moyen a une Chaire de Professeur en Médecine dans l’Univerfité d’Utrecht, Obstacles ſurvenus durant la brigue de cette Chaire. M. Régius regarde M. Descartes comme l’auteur de ſa fortune & de ſes connoissances. Il se déclare son Disciple, & se dévouë à luy d’une manière particulière. Confusion dans les lettres imprimées de
M. Descartes.
Chap. II. M. Descartes fait un abrégé de Médecine ; & s’appercevant qu'il vieillissoit, il fonge aux moyens de conserver sa santé. Succès de M. Rénéri dans la profession de la Philosophie. Prudence avec laquelle il enseigne la méthode de M. Descartes. Il est si soulagé dans ses exercices, (et employe le têms de son repos à méditer sur la Gémétrie de M. Descartes & sur sa Physique. Du Livre de la Vérité, traduit en François. Jugement qu'en fait M. Descartes. Amitié étroite de M. Bannius & de M. Bloemaert Prêtres catholiques de Hollande avec M. Descartes. Leur éloge & leur défense. Jugement de la Musique de M. Bannius.
Chap. III. Mort de M. Rénéri Professeur à Utrecht le premier des Sectateurs de M. Descartes , qui ait enseigné ses principes publiquement. Panégyrique de M Descartes fait par ordre des Magistrats dans l’Oraiſon funèbre que M. Emilius prononça à l’honneur de M. Rénéri. M. Régius devient le premier des Disciples de M. Descartes. Amitié de M. Emilius avec M. Descartes. Modestie de M. Descartes quand il s’agit de souffrir ou de rejetter les louanges. On augmente les appointemens de M. Régius, qui est fait Professeur extraordinaire des Problèmes, & des nouveautez de Phyſique, &c.
Chap. IV. Mort du Mathématicien Hortenſius avec une remarque de M. Deſcartes ſur ſon Horoſcope. Mort d’Élichman & du Philoſophe Campanelle. Jugement que M. Deſcartes faisait des écrits & de l’eſprit de ce dernier. Origine des troubles excitez dans l'Université d’Utrecht, au sujet de la Philoſophie de M. Deſcartes, par Giſbert Voetius. Hiſtoire de cet homme, ſon portrait. Jugement des Sçavans ſur ſon eſprit, & ſes écrits. Moyens dont il ſe ſert pour attaquer la Philoſophie de M. Deſcartes. Ses thèſes touchant l’Athéïſme.
Chap. V. M. Régius prend des précautions contre la mauvaife humeur de Voetius e^uil avoit k ménager. Préjudice cfuil fait a fa perfonfie, & a la Philofophie Carte fenne dans fes leçons problématiques de Phyfique. Son indifcrétion a une théfe des Péripatèticiens, Amis que M. Defcartes avoit a Vtrecht. Il inflruit Régius fur divers points de Phyfique. Son fentiment fur la circulation du fang. Ingratitude & malhonnêteté de Plempius a l'égard de M. Defcartes, qui la fonffre plus patiem^ ment que Régius. Il tâche de fe retrancher touchant le commerce des lettres ^ pour fe procurer plus de retraite & de repos j mais ce fut en vain. Le P. Merfenne lui envoyé le traité des Coniques de M. Pafcal le jeune. Jugement qu’il en ^t.
Chap. VI. Traité de M. des Argues touchant les SeÛlons Coniques, Avis que luy donne M. Defcartes touchant fon deffein. Différence de la manière d^ écrire pour les Curieux dtavec celle d^ écrire pour les Sçavans^ eu pour les gens de la Profeffion. Ouvrage de Ai. Mydorgè fur les Serions Coniques. Continuation de cet ouvrage. Obfervations de M. de Be aune fur les lignes courbes, & autres que fiions qu il propofe a M, Defcartes. Infiances qu’il luy fait, mais en vain, pour publier fon Monde. Mauvaife fanté de M. de Beaune. Il travaille aux lunettes fur les inftru^ions de M. Defcartes, qui ejpére plus de luy que de M. du Maurier.
Chap. VII. M. Defcartes fe rapproche de fes amis d’Vtrecht, & vient demeurer prés de cette ville ^ puis a Leyde. Eflime quon faifoit de luy dans l’ZJniverfté de Leyde. Son amitié avec Heydanus & Rivet. Eloge du premier qui prêche a. la Carte fienne. CaraSlére de rejprit du fetond. Impreffion d’un livre anonyme contre M. Defcartes faite fans fuc~ ces. Accidens arrivez, en Hollande au commencement de l’année KJ40. Hifioire dt une famé ife gageure de Mathématique entre Stampieen & Waeffenaer, ou M. Defcartes fe trouve mêlé. CaraSlére de l’efprit de Stampire î qui perd la gageure. Deffein d’un voyage de M. Defcartes en France différé, puis rtmpu.
Chap. VIII. L’efprit de Voetius s’aigrît contre M. Defcartes & M. Régius y au fujet des théfes de ce dernier touchant le mouvement du caur & la circulation du fang. M. Defcartes corrige ces théfes, & veut bien y affifter, pourvu que ce foit dans l'Écoute de Mademoifelle de Schurmans. Eloge de cette Demoifelle, dont le coeur eft gâté par Labadie, & l’esprit par Voetius : par le prémier, fous prétexte d’une plus grande réformation ; par le fécond, fom prétexte de s’enfoncer dans les controverfes de la Théologie. Primer o/e & S ilvins réfutent les ihéfes de Aï. Réçius, aui fe défend. Ordonnance des Curateurs de VUniverfité d^Utrecht^ à laquelle M. Defcartes fait une explication en forme de Répenfe.
Chap. IX. M. Deſcartes déclare ſon ſentiment touchant le ſiège de l’Âme dans le cerveau. Uſage de la petite Glande appellée
Conarium. Réflexion de M. de Sorbière peu obligeante pour M. Deſcartes. Sentiment de M. Deſcartes touchant la mémoire, qu'il diviſe en trois eſpéces, corporelle, locale, & intellectuelle. Projet de faire pajfer Ai. Def. cartes &AÏ.Afydorge en Angleterre, pour s’jf établir fout laproteBion & par les bien- fait s du Roy de la Grand’ Bretagne. Il efl fans effet. Eloge de M’ Cavendish ou Candifch ami de AI. Deſcartes & de AI. Aiydorge, Deux ejpéces de Sénateurs de la Philosophie de M. Deſcartes. Amitié de Ad. de Saumaife avec AI. Deſcartes. Mauvaife humeur de M. de Sau^ maife envers fes meilleurs amis. M. Deſcartes nen cfl pas exempt.
Chap. X. M. Deſcartes fe brouille avec les Je fuit es contre fon attente. Eftirne & déférence quil avait pour leur Compagnie en général, & pour fes membres particuliers. Il efl attaqué par le P. Bourdin dans des théfes de Mathématique, & par un Ecrit particulier. M. Deſcartes écrit AU P Re fleur du Collège de C lermont, pour faire changer cette manière de réfuter fes écrits, pour ff avoir les fentimens de la Société, & pourfo préparer a fontenir le choc des Jéfuites, au cas qu’ils luy refufaffent leun bienveillance & la charité quil efpéreit d’eux. Il informe fes a ?ms de ce fui fe pajfe y & il répond d’abord à P Ecrit du P. Bourdin.
Chap. XI. Le Père Bourdin écrit k AI. Deſcartes, & il en refait une répenfe que nous avons perdue. Peu de jours après il reçoit la réfutation de fa yélitation. Conditions que M. Deſcartes demande ah Père Bourdin pour agir de bonne foy dans leur différent. Le Père ReUtur reçoit tnfln la lettre de M. Deſcartes, & au Heu d^ accepter fes propofitïons, /’/ or^ donne au P. Bourdin de luy rendre raifon de fon procédé ^ & de ne faire^ ifn’une caufe perfonnelle de fa querelle avec AI. Deſcartes. Le P. Bourdin fe brouille avec le P. Aitrfenne au fujet d’un écrit français en former de lettre, qu’il luy avoït confié, & que celuy-cy avait envoyé à Ai. Deſcartes fans fa participation. Ad Deſcartes répond a cet Ecrit. AI. des Argues prend fa défenfe contre le P . Bourdin. AI. Deſcartes fe prépare a. la guerre contre les Jéfuites y O" a^la réfutation de la Philofophie Schala flique. Jugement qu’il fait des Conimbres, du Feuillant, & de Raconis. Il travaille a un cours méthodique de fa Philofophie.
Chap. XII. Mort de Francine Deſcartes, avec un abrégé de fa vie. Doutes fur le mariage fécret de fon père. Reproches de fes envieux fur c#fomt. Il remédit prornptcmim au déréglemtnt de fon célibat. Il retourne d’Amersfort à Leyde. Foetius fo /licite les Proteftans & les Catholiques^ contre lui. Il s’addreffe au P. Aderfenne pour le porter a écrire contre M. Deſcartes., & lui promet des rnatiéri. s pou- cet effet. Conduite plaif^nte de ce Miniftre pour gagner ce Religieux. Mort du père de M. Deſcartes. Il rompt le voyage qu'il méditoit de faire en France. Il charge l'Abbé Picot du foin de fes affaires domeftiques. Mort de M. Dounot Mathématicien du tiombre de fes amis. Mort de M., de Beaugrand, avec le caractère de fon efprit. Faux bruit de la mort de M. de Beaune. Mort du Feüillant. Le Roy rappelle Ai. Deſcartes pour V honorer d’une charge & d’une penfîon dans fon Royaume. Il s’en excufe, & demeure dans fa retraite.
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