Livre:Merlant - Le Roman personnel de Rousseau à Fromentin, 1905.djvu
Titre | Le Roman personnel de Rousseau à Fromentin |
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Auteur | Joachim Merlant |
Lieu d’édition | Paris |
Année d’édition | 1905 |
Bibliothèque | Internet Archive |
Fac-similés | djvu |
Avancement | À corriger |
Pages
Les origines du roman autobiographique. Lesage. Marivaux. L’abbé Prévôt. L’affranchissement du moi, caractère nouveau de la vie intérieure : influence de J.-J. Rousseau. Relations du lyrisme et de la psychologie ; l’individualisme et le sens commun. Définition du roman autobiographique tel qu’il sera étudié ici : ses éléments nécessaires. Rapports avec le roman moral, le roman intime ou d’analyse. Son originalité : métaphysique et réaliste vii
Exemples de quelques romans d’analyse aux environs de 1760.
Mme Riccoboni. Psychologie féminine, très différente de celle des moralistes. Son tempérament moral. Son idée des hommes. Comment elle peint les femmes. Le marivaudage ; les clichés tragiques. Le côté profond de son œuvre ; attitude à prendre contre l’ennui ; santé morale.
Mme Elie de Beaumont. La raison et la pitié ; équilibre moral. Expérience du monde. Défense des classes sociales. Les femmes encore supérieures aux hommes. Solidarité féminine.
Caractère commun et portée de ces deux séries d’œuvres 1
Rousseau et le werthérisme.
Analogie entre Gœthe et Rousseau. Ce que Gœthe doit à Rousseau et par où il s’en distingue. La Nouvelle Héloïse et Werther.
Le moralisme et la rêverie dans Rousseau. L’égoïsme métaphysique ; les Rêveries d’un promeneur solitaire : la foi de Rousseau et sa paix.
Les Confessions, la suggestion romanesque. Le document psychologique et l’œuvre d’art 32
La littérature romanesque après Rousseau.
Sa médiocrité générale. Le souci d’édifier et ce qu’il a produit, joint à la prétention d’être vrai. D’Arnaud, Dorat, quelques autres. Idée qu’on se forme de la mission du roman.
Les adaptations de Werther ; ce qui, dans les mœurs, était contraire à l’éclosion de grandes autobiographies.
Deux exemples de la culture du moi : Laclos, Restif de la Bretonne 54
Le roman après la Révolution.
Opposition du roman de mœurs au roman intime. Opinions de Fiévée et de Nodier.
Persistance de l’intention prédicante ; exemples de quelques thèses 88
Sénancour.
Son originalité. Place d’Obermann dans son œuvre. Les Rêveries : en quel sens elles le contiennent déjà. Matérialisme ; intensité de sensations ; mysticisme.
Obermann. Divorce entre l’intelligence et le cœur. Souci de la permanence du moi. Son idée de l’être primitif. Concentration intérieure. Pourquoi il n’est pas swedenborgien. Est-il possible de suivre une évolution dans Obermann : incertitudes et contradictions. Conflit subsistant entre l’esprit et l’âme ; efforts vains pour y échapper. Idée nouvelle de la souffrance nécessaire. Convalescence spirituelle, rechutes. Le dramatique dans la psychologie d’Obermann et dans sa conception du monde. La volonté, la mission humaine. Comment il imagine la vie intérieure et la vie sociale ; difficulté d’éliminer tout dilettantisme.
Obermann est moins un roman qu’un journal philosophique. Tendance nouvelle qu’il signale. De quels esprits il faut le rapprocher : Ballanche. Son influence sur Nodier ; le moi dans les Nouvelles de Nodier 99
Chateaubriand. — René.
Il n’est pas le vrai disciple de Rousseau. En quoi consiste sa souffrance ; incapacité d’accepter la vie dans ses conditions relatives. La ressemblance avec Werther : l’artiste.
Importance du caractère inné. Peut-on dire qu’il y ait de la psychologie dans René. Outrance et déformation de la personnalité. Destinée absorbante ; ce qui est en germe dans René 158
Mme de Krüdener. — Valérie.
Sa nature intellectuelle et sentimentale. Caractère singulier de son autobiographie. La suggestion littéraire et artistique : l’esthétisme. Volonté d’être simple. Le souvenir plus vrai que la vie 167
Mme de Staël.
Son goût de confession. Ce qu’elle pense de Rousseau. Quel sens elle attache à la vertu. Les Nouvelles ; conventions morales, réalisme psychologique. Le traité de l’influence des passions. La « poétique » de Delphine. L’essai sur les fictions. Pourquoi Mme de Staël condamne la « précision métaphysique. » Définition de l’imagination. Pourquoi elle bannit le roman romanesque et le roman philosophique. Œuvre d’apostolat ; la toute-puissance du caractère.
Delphine. Roman de mœurs, mais comment l’intention autobiographique se retrouve jusque dans la peinture de mœurs. Pourquoi Mme de Staël a choisi ce sujet. Vivre, c’est soutenir une thèse. D’où naissent les malheurs de l’héroïne. Existence préservée ; confiance en son idéal et en sa volonté. La nouvelle éducation. Léonce ; ascendant exercé sur lui par Delphine : différences de leurs attitudes devant le monde. Par où Mme de Staël échappe aux abus du lyrisme : étude des sentiments en ce qu’ils ont de relatif et de changeant. Nécessité du caractère. Pourquoi Delphine finit par reconnaître l’empire de l’opinion. Son sacrifice ; admirable expression de la douleur. Souci trop sensible de la démonstration. Impression du public. Comment les idées de Delphine vont se développer dans Corinne. Le séjour en Allemagne.
Corinne. Ce qu’il y a d’antiartistique chez Mme de Staël. Son cosmopolitisme. Individualisme chrétien. L’initiation par la douleur. Oswald répète Léonce. Puissance du passé ; besoin d’unité dans la vie. Pourquoi Corinne est plus vivante qu’Oswald, désorienté dans la morale méridionale ; pourquoi Oswald prend de l’ascendant sur elle. Leurs confessions. En quoi Oswald ressemble à B. Constant. Corinne s’obstine à tirer de tout événement un profit moral : indépendance et besoin d’appui. Quand Oswald cesse de ressembler à B. Constant. Ce qu’il peut rester en cette partie de souvenirs personnels. Apothéose de Corinne. Effet produit. Comment ces deux œuvres répondent à notre idée de l’autobiographie 192
Benjamin Constant.
Réalisme psychologique. Ce qu’il y a de classique dans sa méthode. Education ; influence exercée par Mme de Charrière, selon Adolphe et en réalité ; influence de Mme de Staël. Etude du roman, éclairé par le journal intime et la correspondance. Sincérité et artifice, lucidité et égarement. Versatilité intellectuelle. Tentatives de bonheur conjugal ; sa passion pour Mme Récamier et les explications mystiques qu’il donne de sa vie. Conclusion sur son caractère. Témoignages contemporains 248
Le roman d’analyse de 1804 a 1830.
Comment il est juste de dire qu’il s’oppose au roman autobiographique. L’écueil du genre : instruire. Quelques romans parus entre 1804 et 1808.
Mme de Souza. Importance de « la politesse. » Procès de la société, responsable de certaines tares morales. Conflit du devoir et de l’enthousiasme. Eugène de Rothelin : opposition de l’ancienne génération à la nouvelle. La critique d’Henri Patin.
Mme de Genlis. Persistance de l’esprit classique et conservateur. Les articles de Villers.
Elimination de la psychologie par le lyrisme banal dans les œuvres médiocres. Ce qui survit de psychologie en quelques-unes : le roman d’éducation.
Mme de Duras. Edouard ; résistance des vieilles mœurs aux idées romantiques. Ce que ce roman doit à René ; les différences. Influence de Rousseau ; celle de l’idéalisme précieux.
Valeur des devoirs d’état : ne conclure jamais contre la société. Ourika et le petit genre qui en est issu : sainte Périne, Aloÿs. Autres exemples. Essai de réaction contre le romantisme. La mode 276
L’autobiographie et la littérature sociale.
Aristocratie et démocratie. Naissance de l’autobiographie réaliste.
Ce qui subsiste de l’ancienne forme ; la préférence pour la vie intérieure. Mais intention d’efficacité, révolte avouée.
L’Emile d’E. de Girardin ; précision dans la revendication ; l’attaque à la loi. Manque d’art.
Le Joseph Delonne de Sainte-Beuve. L’impression produite. Les Consolations ; en quoi elles annoncent déjà Volupté 319
1830 : le grand mouvement romanesque : Volupté.
Comment avaient été accueillies les Consolations : opposées à Lamartine. Que Volupté prétend unir dans un chef-d’œuvre les tendances anciennes et les tendances nouvelles de l’autobiographie ; livre de culture intime et livre d’action. Peine qu’a le roman d’analyse à s’établir devant l’opinion. Mlle de Liron. Pourquoi nous éliminons Stendhal, Balzac et G. Sand, Résurrection d’Obermann.
Sainte-Beuve et Güttinguer. Les deux Arthur.
Volupté. Valeur de la restitution historique ; composition générale ; réminiscences.
La sincérité ; minutie de la psychologie. Besoin de comprendre pour dominer. Souplesse de l’imagination artistique ; l’équivoque maîtresse.
L’amour et la religion d’Amaury. Caractère propre du christianisme de Sainte-Beuve. Les trois portraits. Attitude de Sainte-Beuve en un temps d’apostolat. Idées sur l’homme d’action : V. Hugo.
Les échecs de sa virtuosité amoureuse. Conversion. Artifice de la conclusion. Pourquoi le livre n’eut pas le succès attendu. En quoi Volupté sortait des voies traditionnelles de l’autobiographie 339
Le testament de l’autobiographie romantique : la Confession de Musset. La morale qui s’en dégage. Causes qui tendent à détruire le genre ; son influence. Sa persistance et sa transformation. Fanny et Daniel de Feydeau. Dominique de Fromentin
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