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Mémoires secrets de Bachaumont/1772/Février

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Texte établi par M. J. Ravenel, Brissot-Thivars éditeurs & A. Sautelet et Compagnie (Tome III (1769-1772)p. 414-425).
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Février 1772

1er Février. — Pierre-le-Cruel, tragédie de M. de Belloy, qui devait être jouée à Fontainebleau et dont la cour a été privée par la maladie de l’actrice principale, est aujourd’hui arrêtée pour la Ville à la police, et les changemens qu’on exige sont si considérables, qu’on craint que cette pièce ne passe pas cette année. On a repris Gaston et Bayard pour dédommager cet auteur des tracasseries qu’il essuie, bien innocemment sans doute, puisqu’il a fait preuve du dévouement le plus servile au ministère et à ses vues. On annonce aujourd’hui les Druides, tragédie de M. Leblanc, comme la première qui doive être donnée au public.

2. — Il se vendait depuis quelque temps une Histoire civile et naturelle du royaume de Siam et des révolutions qui ont bouleversé cet empire, jusqu’en 1770, publiée sur les manuscrits qui ont été communiqués par M. l’évêque de Tabraca, vicaire apostolique de Siam, et autres missionnaires de ce royaume, etc. Ce livre, parfaitement ignoré, acquiert aujourd’hui de la célébrité au moyen d’un Arrêt du Conseil, en date du 5 janvier, qui le supprime. Le privilège pour l’impression d’un écrit intitulé : Description du royaume et de la religion de Siam, avait été accordé, le 16 juillet 1770, audit évêque : celui-ci avait chargé l’auteur de l’écrit en question de rédiger uniquement le manuscrit et d’en épurer la diction. Le rédacteur s’étant approprié l’ouvrage, en avait changé et la forme, et le fonds, et le titre. Le prélat en a probablement porté ses plaintes, et dans l’Arrêt du Conseil il est dit que continuant de traiter favorablement ledit évêque de Tabraca, et vu son Mémoire, le roi, de l’avis de M. le chancelier, lui conserve le privilège mentionné ci-dessus, et supprime l’Histoire civile, Sa Majesté étant instruite que l’écrivain, s’abandonnant aux écarts de son imagination, s’est visiblement et mal à propos écarté du plan et des intentions du sieur évêque ; que d’ailleurs, par une suite de cette licence, il lui était échappé dans le cours de l’ouvrage des assertions hasardées et des maximes dangereuses.


7. — Dimanche dernier, jour de la Purification, où devait se faire la nomination de dix cordons bleus vacans, il y a eu bal à l’Opéra, la fête étant censée finir à minuit. Ce concours de circonstances a donné lieu à une plaisanterie singulière et qui a beaucoup amusé les spectateurs. Une troupe de dix masques s’est présentée, ayant chacun un nez d’une longueur extraordinaire, au bout duquel pendait un ruban bleu, et sur le nez était écrit : « Chevalier des Ordres du roi ; » ce qui faisait une allusion ingénieuse au pied de nez qu’ont eu les aspirans à cette distinction, allusion d’autant plus vraie que le roi s’était plu à flatter leur espoir jusqu’au dernier instant. On a fort recherché l’auteur de cette mascarade : on l’attribue aujourd’hui généralement à M. le duc de Chartres, et elle ne pouvait guère s’attribuer qu’à lui ou à quelqu’un de son rang.

8. — Le Conseil Supérieur de Rouen continue à être l’objet de la dérision publique et particulière. Après avoir été joué par des farceurs qui ont été mis au cachot, il est difficile qu’un tel tribunal prenne consistance et obtienne de long-temps de la considération. Les officiers municipaux ne cessent de réclamer leur Parlement. Dans leurs différens Mémoires, après avoir établi invinciblement qu’on ne pouvait anéantir cette cour, sans la violation la plus manifeste et la plus injuste de leurs privilèges, et de leur capitulation en se rendant à la France, ils demandent, si en écartant même un tel droit, Rouen est de pire condition que les autres capitales, où l’on a conservé le Parlement ; si la Normandie ne mérite pas la même distinction, par son étendue, par sa population, par son importance, par sa qualité de province maritime, par son attachement à ses souverains, par son zèle à concourir aux impôts multipliés dont elle est chargée. Ils discutent enfin les prétendus motifs de suppression établis dans l’Édit, en font voir l’illusion et le ridicule. Ils prouvent que l’émulation supposée qui excitait les négocians à sortir de leur état pour entrer dans la magistrature, bien loin de nuire au commerce, lui donnait de l’activité, par l’ardeur avec laquelle on devait travailler à sa fortune, afin de jouir ensuite de la considération que donnerait la robe ; que rien n’était plus propre à diminuer la population et la richesse de la ville de Rouen, que l’extinction du Parlement, qui la privait par-là de la grande circulation d’hommes et d’argent qu’occasionait nécessairement le grand concours des affaires. Cet article, traité supérieurement, a fort déplu à M. le chancelier, et n’a pas peu contribué à faire exiler notre maire. Il a à fort à cœur que ces Mémoires ne se répandent point et restent dans l’oubli où il les a mis.

9. — Le goût de jouer la comédie, devenu à la mode depuis quelques années, avait donné lieu à un abus considérable dans les garnisons, où l’on voyait des officiers donner au public ce spectacle indécent, en s’associant aux actrices et en paraissant sur la scène avec elles. On en avait vu quelques-uns tellement ensorcelés de cette fureur, qu’ils avaient quitté le service pour se livrer entièrement à l’état d’histrion et à la vie libertine de ce genre. M. le marquis de Monteynard, ministre d’un caractère grave et sérieux, n’a pas cru devoir tolérer un usage autorisé par des exemples du plus grand poids. Il a fait un règlement, qui défend absolument à tout officier dans les garnisons de jouer la comédie. Il est fâcheux sans doute qu’on ait été forcé d’en venir à priver la jeune noblesse d’un amusement qui, à certains égards, est infiniment plus élevé que d’autres, mais toujours en quelque sorte malheureusement entaché de l’infamie à laquelle sont dévoués les comédiens par état.

10. — *Il paraît une suite du Parlement justifié par l’Impératrice des Russies[1]. C’est le Parlement justifié par l’Impératrice-Reine de Hongrie et par le roi de Prusse, ou seconde Lettre dans laquelle on continue à répondre aux écrits de M. le chancelier[2]. Elle est datée du 1er décembre 1771, et ne fait que d’éclore à l’impression. Cet ouvrage n’est pas moins bon que le premier. On trouve à la fin un Parallèle de l’ancienne et de la nouvelle taxe des frais de justice[3] dont il résulte que la plupart des frais est double et triple de ce qu’ils étaient auparavant.

12. — On voit à la Foire Saint-Germain un spectacle assez singulier : c’est un singe qui joue de la vielle. Il est vrai qu’il n’en peut bien exécuter qu’un air, mais il s’en acquitte à merveille : son maître l’accompagne de la mandoline. Tout Paris court à cette nouveauté, et ce singe-là ne fera pas moins fortune que celui de Nicolet, si célèbre il y a quelques années[4].

13. — On raconte que dernièrement, à une fête que donnait M. le duc d’Aiguillon, il se trouvait au dessert une croquante figurée, représentant les diverses parties de l’Europe et du globe, auxquelles correspond son ministère. Ce seigneur en offrit à madame la vicomtesse de Fleury, et lui demanda ce qu’elle voulait ? Après les petites simagrées des jolies femmes : « Eh bien, monsieur le duc, s’écria-t-elle, donnez-moi la France, je la croquerai aussi bien qu’un autre. »

14. — *Le Mémoire[5] de M. le duc d’Orléans est toujours secret ; c’est-à-dire qu’on ne le fournit à personne ; mais Son Altesse permet aux gens de son Conseil qui en ont, d’en donner communication sans déplacer. On cite un passage de cet ouvrage, bien remarquable et bien important ; c’est celui concernant les apanages qu’il prétend devoir être accordés de droit aux princes de la famille royale, « que la nation a élevée au trône par son choix, » aveu précieux dans la bouche du premier prince du sang et bien contradictoire à la proposition étrange avancée dans divers discours qu’on a fait tenir au roi, et que les Parlemens même ont eu la faiblesse de répéter, que le roi ne tenait sa couronne que de Dieu.

15. — Les bouts rimés, c’est-à-dire l’art de faire des vers sur des rimes données, la plupart baroques et composées de mots disparates, étaient autrefois fort à la mode ; la fureur en était passée. Ce goût puéril a repris apparemment dans quelques sociétés : du moins on le juge par ceux qui viennent d’éclore et qu’on attribue à M. Marmontel qui a trouvé l’art d’en faire une épigramme très-méchante contre le sieur Palissot, auquel il doit en effet une revanche depuis long-temps, pour l’avoir fait un des principaux héros de sa Dunciade. Voici cette plaisanterie.

Le poète franc Gaulois,
Gentilhomme Vendômois,
La gloire de sa bourgade,
Ronsard sur son vieux hautbois
Entonna la Franciade :
Sur sa trompette de bois
Un moderne auteur, maussade,
Pour lui faire paroli,
Fredonna la Dunciade.
Cet homme avait nom Pali :
On dit d’abord Pali fade,
Puis Pali fou, Pali plat,
Pali froid et Pali fat,
Pour couronner la tirade
Enfin de turlupinade
On rencontra le vrai mot,
On le nomma Pali sot.
Ronsard sur son vieux

Envoi.

M’abaissant jusqu’à toi, je joue avec le mot
Réfléchis, si tu peux, mais n’écris pas, lis, sot !

On apprend dans l’instant, à n’en pouvoir douter, que la plaisanterie ci-dessus est de M. Piron, qui n’a point voulu se faire connaître, et a peut-être fait malignement attribuer la pièce à l’Académicien.

16. — Faits sur la cause, pour Dom Jacques Précieux, abbé régulier de l’abbaye de Karents, Ordre de Saint-Benoit, diocèse de Verdun, et pour Dom Germain Poirier, abbé régulier de l’abbaye de la Grand’Croix, Ordre de Saint-Benoît, diocèse de Nicosie, contre M. l’archevêque de Paris. Tel est le titre du Mémoire en faveur des abbés in partibus, dont on a annoncé en gros le procès[6]. On en trouve ici le détail d’une façon plus exacte et plus développée. Il est divisé en trois parties : dans la première, on établit les faits qui se sont passés depuis l’entrée de Dom Précieux et de Dom Poirier dans la congrégation de Saint-Maur : dans la seconde, ceux qui sont arrivés depuis la naissance des troubles de cette congrégation, jusqu a l’obtention des bulles d’abbayes in partibus : dans la troisième, ceux qui se sont passés depuis jusqu’aujourd’hui.

17. — *La troisième partie de la Correspondance secrète entre M. de Maupeou, chancelier de France, et M. de Sorhouet, conseiller du nouveau tribunal, paraît enfin. On l’avait annoncée depuis long-temps, et le public l’attendait avec impatience. Cette avidité la rend déjà très-chère, et la police, après avoir mis ses émissaires sur pied pour en empêcher l’introduction, travaille aujourd’hui à en arrêter le débit et la multiplicité des exemplaires.

20. — On attribue à M. de Voltaire les vers suivans en l’honneur de M. le chancelier : en tout cas ils roulent sur une pensée de lui répétée en plusieurs endroits et devenue triviale. Les voici :

Je veJe veux bien croire à ces prodiges
Je veQue la Fable vient nous conter,
Je veÀ ses héros, à leurs prestiges
Je veQu’on ne cesse de nous citer.
Je veux bien croire à ce fier Diomède,
Je veQui ravit le palladium,
Aux généreux travaux de l’amant d’Andromède,
Je veÀ tous ces fous qui bloquaient Ilium :
De tels contes pourtant ne sont crus de personne,
Mais que Maupeou tout seul du dédale des lois
Je veAit su retirer la couronne[7],
Qu’il l’ait seul rapportée au palais de nos rois,
Voilà ce que je sais, voilà ce qui m’étonne.
Je veJ’avoue avec l’antiquité
Je veQue ses héros sont admirables,
Je veMais, par malheur, ce sont des fables,
Je veEt c’est ici la vérité !

Quelqu’un, qui a sans doute une façon de voir différente de l’auteur, a parodié ces vers-ci de la manière suivante :

Je veJe veux bien croire à tous ces crimes
Je veQue la Fable vient nous conter,
Je veÀ ses monstres, à leurs victimes
Je veQu’on ne cesse de nous vanter.
Je veux bien croire aux fureurs de Médée,
Je veÀ ses meurtres, à ses poisons,
À l’horrible banquet de Thyeste et d’Atrée,
À la barbare faim des cruels Lestrigons :
De tels contes pourtant ne sont crus de personne.
Mais que Maupeou tout seul ait renversé les lois,
Je veEt qu’en usurpant la couronne,
Par ses forfaits il règne au palais de nos rois,
Voilà ce que j’ai vu, voilà ce qui m’étonne.
Je veJ’avoue avec l’antiquité
Je veQue ses monstres sont détestables ;
Je veAussi ce ne sont que des fables,
Je veEt c’est ici la vérité.

22. — Il nous est arrivé de Genève une tragédie de M. de Voltaire, qui a surpris tout le monde ; elle est intitulée les Pélopides, ou Atrée et Thyeste. On ne peut concevoir avec quelle rage ce grand homme s’acharne contre Crébillon, et se trouve préoccupé par son jaloux amour-propre, au point d’oser, à son âge, lutter contre le meilleur ouvrage, le chef-d’œuvre le plus nerveux et le plus fier du mâle athlète qu’il ose combattre.

23. — M. Désormeaux, auteur estimé de plusieurs ouvrages historiques, a été nommé secrétaire de la pairie. Le sieur Delaulne, avocat, qui y avait de grandes prétentions, et qui avait passé pour avoir été désigné, a succombé devant ce concurrent.

24. — Extrait d’une lettre de Londres, du 15 février 1772

« Pour satisfaire votre curiosité sur le succès qu’a eu ici mademoiselle Heinel, je vous apprendrai que la première fois qu’elle parut sur la scène pour danser, ayant aperçu M. le comte de Lauraguais qui a été son amant à Paris, soit surprise, soit attendrissement, soit colère, elle s’est trouvée mal, au point de ne pouvoir former un pas ce jour-là : elle a reparu depuis avec toute la majesté possible. Les Anglais lui rendent la justice qui lui est due, ou, pour mieux dire, en sont fous autant que les Français. Elle a vingt-quatre mille livres de fixe, et deux représentations à son profit, qui, évaluées à seize mille livres, lui rendront quarante mille livres pour la saison. »

26. — Dans les différens titres, qualités, noms et surnoms qu’on a donnés à M. le duc de La Vauguyon dans son billet d’enterrement, il en est par lesquels il se prétendait issu des princes de la maison de Bretagne. La maison de Soubise, qui a cette prétention exclusive, a protesté contre ; ce qui rend très-précieuse cette pièce funéraire, contre laquelle la Gazette de France avait aussi réclamé à cause du titre de Grand-Maître de la garderobe de Monseigneur le Dauphin, qualité qui ne peut se donner que dans la maison du roi. Ce billet d’enterrement est aujourd’hui très-cher et se conserve dans les bibliothèques[8].

— On parle d’un suicide arrivé en province ; on dit que le particulier, avant de se brûler la cervelle, a laissé sur sa table un billet, dans lequel il fait son testament de mort, et déclare que n’ayant pas été consulté pour être produit à la lumière, il croit pouvoir aussi s’en priver sans demander l’avis de personne.

27. — Le sieur Pomme, médecin qui a fait un Traité des affections vaporeuses des deux sexes assez séduisant, et que des femmes de qualité avaient déterminé à s’établir à Paris, y avait acheté une charge de médecin-consultant du roi, et semblait fixé dans cette capitale. Il avait d’abord eu beaucoup de vogue ; mais cela ne s’est pas soutenu. Il est tombé dans un discrédit considérable, et n’a pu supporter cet abandon. Il vient de s’éclipser pour aller vraisemblablement ensevelir sa honte dans sa province. C’était un docteur petit-maître, d’une très-jolie figure, parlant bien, vêtu très-élégamment, et très-propre à séduire les femmes.

28. — La cause de madame la duchesse d’Olonne contre M. le comte Orourcke est devenue si grave par l’animosité des avocats, que le comte Orourcke a pris les conclusions les plus extraordinaires : il a demandé le Mémoire imprimé contre lui fût lacéré ; il a dénoncé au ministère public ces plaidoiries comme attentatoires à la puissance du roi, à la majesté du Parlement, à la dignité d’avocat. Me Linguet a cru devoir imprimer un précis, où, sous prétexte de résumer l’objet de la cause, les moyens des deux parties, et de réfuter victorieusement ceux de son adversaire, il entre en explication, et se disculpe des déclamations injurieuses et indécentes qu’on lui impute.

— Le jeudi 27, M. l’avocat-général Vergès porta la parole dans cette affaire. Son plaidoyer parut assez bien fait, mais on trouva dans sa prononciation des gasconismes qui n’annoncent pas la belle éducation, et une sorte de ridicule désagréable pour un magistrat, orateur de la première cour du royaume. Quoi qu’il en soit, il conclut à débouter madame la duchesse d’Olonne de ses demandes, à mettre sur le surplus des parties hors de cour, et à la suppression de tous les Mémoires des deux côtés. Ses conclusions furent adoptées dans tous leurs points. Malgré le triomphe du comte Orourcke, l’avocat-général donna à entendre dans son plaidoyer que le comte était un fripon, mais adroit, et qui avait revêtu ses escroqueries de la sanction la plus légale.

  1. V. 4 août 1771. — R.
  2. Recueilli dans le Maupeouana, tome IV, p. 198-254. — R.
  3. Ibid. p. 254-256. — R.
  4. V. 23 février 1767. — R.
  5. V. 17 janvier 1772. — R.
  6. V. 29 janvier 1772. — R.
  7. Maupeou se vantait d’avoir retiré la couronne du greffe du Parlement. — R.
  8. Voici ce billet que Grimm nous a conservé : « Vous êtes prié d’assister aux convoi, service et enterrement de monseigneur Antoine-Paul-Jacques de Quélen, chef des noms et armes des anciens seigneurs de la Châtellenie de Quélen en Haute-Bretagne, juveigneur des comtes de Porhoët, substitué aux noms et armes de Stuer de Caussade, duc de La Vauguyon, pair de France, prince de Carency, comte de Quélen et du Broutay, marquis de Saint-Mégrin, de Callonges et d’Archiac, vicomte de Calvignac, baron des anciennes et hautes baronies de Tonneins, Gratteloup, Villeton, la Gruère et Picornet, seigneur de Larnagol et Talcoimur, vidame, chevalier et avoué de Sarlac, haut baron de Guienne, second baron de Quercy, lieutenant-général des armées du roi, chevalier de ses Ordres, menin de feu monseigneur le Dauphin, premier gentilhomme de la chambre de monseigneur le Dauphin, grand-maître de sa garde-robe, ci-devant gouverneur de sa personne, et de celle de monseigneur le comte de Provence, gouverneur de la personne de monseigneur le comte d’Artois, premier gentilhomme de sa chambre, grand-maître de sa garde-robe, et sur-intendant de sa maison, qui se feront jeudi, 6 février 1772, à dix heures du matin, en l’église royale et paroissiale de Notre-Dame de Versailles, où son corps sera inhumé. De Profundis. — R.