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jamais souffrir maintenant ; comme femme, elle frémit d’horreur à l’idée de supporter des caresses bien plus dans l’ordre de la nature.

Avec un sexe qui comportait, qui ordonnait la résistance, elle a cédé. L’insensée ! maintenant qu’elle est plus faible qu’auparavant, que son cœur est plus ouvert que jamais à la séduction ; elle fait des projets de défense, de force, de vertu.

Aussi Eléonore, qui dans le cours de sa vie eut quelques observations à faire, a-t-elle toujours regardé la pudeur comme une maladie inhérente au sexe féminin, et qui prévient bien des désordres dans le monde. D’abord, disait-elle, soit actives ou passives, nous pouvons toujours quelque chose ; mais le plus grand danger est que nous sommes bien plus promptes que les hommes à nous prendre d’a-

  
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