mour pour le premier venu ; le plus,
fâcheux encore, c’est que rarement
ce sont les bonnes qualités qui nous
séduisent. L’homme desire une belle
femme ; mais en général il ne devient
amoureux que lorsque la vue réitérée
de ses charmes, de ses graces, ou les
qualités aimables, attachantes, séduisantes
de son cœur ou de son esprit
l’ont subjugué, dompté. Pour
nous un certain mouvement involontaire,
étranger à toute raison, à toutes
réflexions, nous entraîne, sans
discernement ni du bien ni du mal,
ni de ce qui peut séduire, ni de ce
qui peut déplaire ; nous aimons au
premier coup d’œil, au premier moment
nous sommes vaincues.
Si la pudeur inhérente à notre sexe ne dérobait pas aux hommes l’effet qu’ils font sur nous ; si cette même pudeur, quand leur amour-propre