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jolie femme. On est une divinité chérie, choyée, flattée par mille adorateurs. D’un geste, d’un regard on les rend heureux. Les plus légères faveurs ont tout le prix qu’on sait y mettre. Quand on veut bien condescendre à faire un choix, un grain d’espérance suffit pour renverser la tête. On brûle, on meurt pour vous, et l’on ne vit que pour vous et en vous faisant partager les transports divins, délicieux.

Elle était dans de certains momens tentée de rester femme. Il suffisait d’avouer son secret. Son céleste amant qu’elle avait tant de peine à remplacer l’en avait assurée, et elle avait assez éprouvé sa puissance pour y croire. Mais tout bien considéré, il fallait pour se décider avec connaissance de cause, essayer encore de l’état de l’homme. Au fait, cet état