Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/148

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 136 )


» amour suffirent pour le faire arriver seul et sans aide au comble du plaisir, mais ce fut avec un spame si violent, si prolongé, des convulsions si fortes, un délire si grand, que cette vue me fit presqu’oublier qu’il avait eu tort de fuir d’entre mes bras. Je me penchai sur lui, le couvrit de baisers. Je crois bien qu’au fond l’espoir de rallumer un feu qui s’était évanoui si mal à-propos, contribuait à rendre mes caresses et plus vives et plus tendre ; j’y perdis mon tems.

» En vain, avec le mouchoir le plus fin, essuyant les traces de ses plaisirs, je saisis toutes les occasions, j’employai tous les moyens pour ranimer mon amant. La nature, pour arriver seul à son but, avait fait un tel effort qu’elle était totalement épuisée. Le spame même n’é-