tout accordé, elle sait refuser, tout
accorder de nouveau, et refuser encore,
et réduire celui qu’elle a rendu
heureux à soupirer toujours.
Elle se plaît à se voir entourée d’adorateurs enivrés ; ses regards, ses discours, ses moindres mouvemens rappellent à chacun d’eux les perfections de toute sa personne. Ce n’est point une imagination fantastique qui leur présente l’idéale perfection de la beauté qu’ils adorent ; ils l’ont vue, pressée dans leurs bras, cette enchanteresse beauté ; ils accusent leur mémoire infidelle de leur retracer faiblement tant d’appas ; ils voudraient seulement les voir encore une fois pour ne les oublier jamais. Hélas ! ils jouiront peut-être encore de cet inestimable bonheur ; mais leur soif d’amour n’en sera point éteinte, ils auront renouvelé le poison qui coulait