Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/88

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ciété lui plaisait infiniment, disposait son ame à d’agréables idées, et fournissait entre le prieur et lui, de continuels sujets de conversation.

Le moine ne perdant pas de vue le but de ses desirs, et dont la passion augmentait chaque jour, profitait de cette douce intimité, pour augmenter sa familiarité. Déjà les yeux, le front, les joues d’Eléonor avaient reçu des baisers tels que peut en donner une tante. Sa belle poitrine elle-même avait passé mainte et mainte fois sous des mains lascives. Le prieur lui faisait remarquer combien elle était haute et blanche, quel beau triangle formait avec son nombril les deux boutons rosés de ses seins ; il admirait la forme des muscles qui les supportaient ; mettait en doute si la plus belle gorge d’une femme avait des formes plus gracieuses, mais au-