Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/161

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cès de fureur, je ne me connoissois plus ; mais c’en est fait ; vous ne me verrez jamais, et je me ferai justice. — Il m’effraya encore plus. Je lui criai : — où vas-tu malheureux ? — Mais sans me répondre, il poussa la porte et descendit ; j’entendis celle de la rue rouler sur ses gonds ; ma fenêtre y donne, je l’ouvris ; il étoit déjà loin, marchant à pas précipités. Je restai seule, immobile, et je crois que je perdis quelque temps l’usage de mes sens. Je me retrouvai assise sur mon lit, et baignée de larmes ; il étoit jour, j’entendois déjà du bruit dans la maison ; je ne savois que faire, quel parti prendre, que dire ! qu’alloit-on penser de moi ? heureusement l’usage n’est pas d’entrer chez nous le matin, avant que je sorte de la chambre. Je suis restée plus de